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Quel bilan à mi-parcours pourrons-nous faire de l’actuel régime dit du ‘’Changement’’ qui a pris en otage le Bénin depuis avril 2006 ? Quelles sont les perspectives heureuses pour sa libération en 2011 ? Voilà autant d’interrogations que se posent plusieurs Béninois. Au lendemain de l’élection présidentielle de mars 2006, le régime du Changement a arnaqué le peuple en lui faisant croire à des promesses utopiques pour susciter l’adhésion de tous à sa cause.
La marche contre la corruption, les audits tous azimuts, le limogeage de plusieurs ministres sont encore vivaces dans les mémoires. Tout cela a été fait pour toucher la sensibilité de nos populations et leur faire croire à la sainteté et à la rigueur du nouveau locataire de la Marina. Que c’est dommage de constater peu de temps après, que ce régime de jour en jour, révèle sa face cachée, son vrai visage. A quoi assistons-nous ? A la corruption dans tous les sens, au clientélisme, au régionalisme, à la privation des libertés syndicales, à une presse mutilée. Combien de fois n’avons-nous pas été peiné de n’entendre que des litanies sur le Chef de l’Etat et son gouvernement sur toutes les ondes ? Que de marches de soutien et de félicitation depuis son avènement. Et tous ceux qui veulent donner un autre son de cloche sont stigmatisés et voués aux gémonies. Ce régime ne recule devant rien. Les violations de la Constitution sont devenues monnaie courante. Depuis plus de deux ans certains conseils communaux ne sont toujours pas installés A cela il faut ajouter le hold-up perpetré par le gouvernement au Padme en limogeant son directeur général René Azokli au mépris des textes. Le manque de méthode, la précipitation, l’abus de l’autorité, la dictature, la recherche effrénée du pouvoir, la dilapidation des ressources de l’Etat, le contrôle de toutes les institutions de la République, les écoles sans toit et sans mobilier, le manque d’enseignants, les hôpitaux non équipés, le manque du personnel qualifié, le problème du chômage des jeunes toujours plus accru, sont autant de forfaitures du régime du Changement et qui doivent interpeller tout citoyen préoccupé du devenir de cette nation. On voit à l’évidence que les démons qui ont possédé feux Mobutu et Eyadema, les présidents Robert Mugabe et Mamadou Tandja, sont en train de manipuler le chantre du "Changement". Le Bénin ne mérite pas un tel sort surtout que le seul label qu’il exporte aujourd’hui demeure la démocratie dont il est l’un des pionniers en Afrique. Somme toute, cela indique à suffisance qu’une alternance crédible et dynamique s’impose en 2011 pour éviter le cas du Rwanda au Bénin. L’heure a sonné pour se réveiller et se défaire des liens immondes. L’appel ici est solennellement lancé pour une mobilisation forte et dynamique de tous ceux qui aiment ce pays autour d’une candidature unique pour exorciser le Bénin de ces démons et lui ouvrir la voie du vrai Changement et de la prospérité.
