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Élection présidentielle de 2011 : CE QUE LES TROIS PRINCIPAUX CANDIDATS DOIVENT FAIRE
Au lendemain des élections présidentielles de 2006, le vainqueur et les différents candidats vaincus se relancent dans la bataille pour attirer de leurs côtés de nouvelles chances. Lorsque certains partisans ont choisi de se reposer et attendent l’approche des nouvelles échéances, d’autres affûtent sérieusement leurs armes pour une réussite triomphale.
De nouvelles candidatures se confirment et le paysage politique devient plus clair. Car chaque candidat connaît ceux qu’il doit affronter pour réussir. Mais quelles sont les démarches qu’il doit effectivement mener pour remporter la victoire. Tel que les joueurs d’une équipe de football s’organisent sur le terrain pour gagner sans grand jeu, ainsi doivent agir les différentes équipes politiques qui vont sur le podium de la bataille des prochaines élections au Bénin. Le pouvoir étant comme un ballon, seule la détermination des joueurs de l’équipe vigilante pourra porter. Les différents protagonistes doivent faire des calculs politiques sans privilégier l’intérêt personnel. Dans son clan, l’actuel chef de l’Etat doit réaménager son entourage et renforcer les capacités et les forces de frappe de ceux qui l’entourent et qui lui sont fidèles. Il ne s’agit pas de chercher à s’accaparer de tous ceux qui s’offrent sur des plateaux d’or à lui et qui en réalité n’ont aucun poids politique. Les nouvelles brebis en quête de postes ministériels ou des directions de sociétés de la part du président en sont de belles illustrations. Ce faisant, il pourra retrouver ses chances comme par le passé. Il doit ensuite prendre au sérieux les questions de développement et de l’épanouissement des populations qui n’ont pas encore senti le vent du changement. La question des enseignants qui ont tout le temps crié sur tous les toits que rien ne va dans le pays avec le prophète du changement. Certes, un chef de l’Etat ne peut pas satisfaire tout un peuple au cours d’un seul mandat, mais il doit toucher aux questions qui sont primordiales. Dans le second camp, celui du Me Adrien Houngbédji, la démarche de la tournée entreprise est salutaire. Se rapprocher des populations, recueillir leurs doléances sans mentir sur le compte des leaders du régime en place, mais des questions de développement, c’est très appréciable. Les conseillers ‘’Tchoko-Tchoko’’ doivent continuer dans cette lancée avec leur leader pour qu’il ne baisse plus les bras. Me Adrien Houngbédji peut aussi commencer par faire siens les vrais problèmes des populations de Porto-Novo sans attendre d’être élu président de la République avant de le faire. Il pourra gagner la confiance des populations de Porto-Novo avant les prochaines joutes électorales. Par ailleurs, il doit éviter de vivre l’émiettement qui s’annonce au sein de l’Union fait la nation. La chance du troisième candidat Abdoulaye Bio Tchané ne reste pas compromise même si les challengers des élections présidentielles passés changent de procédure. Mais il doit former de nouvelles bases solides qui puissent le tenir et lui créer un électorat sûr. Les béninois veulent le développement de leur nation pour être épanouis. La politique ne doit qu’être reléguée au second plan après le développement.
