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    Après une mission nationale de contrôle de l’exécution des Pip:Yayi découvre 70 milliards de projets fictifs

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    Message par Admin Jeu 9 Déc 2010 - 9:52



    Après une mission nationale de contrôle de l’exécution des Pip:Yayi découvre 70 milliards de projets fictifs



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    Une récente mission gouvernementale de contrôle à travers les 77 communes du Bénin a mis à nu des malversations qui créent un manque à gagner d’environ 70 milliards. C’est au cours d’un atelier d’évaluation des budgets astronomiques des trois dernières années à la Fondation Friedrich Ebert, qu’il a été révélé que tous les Programmes d’investissements publics (Pip) n’ont pas connu une entière exécution, contrairement aux points faits au gouvernement.

    Un autre scandale pourrait-on dire, à moins de quatre mois de la fin du premier mandat du président Yayi Boni. En effet, alors que les affaires de grands détournements et de surfacturation lors de la préparation et de la tenue à Cotonou du sommet de la Cen-Sad continuent de susciter des réactions, une mission nationale de contrôle de l’exécution des Pip vient de révéler un manque à gagner qui s’élève à près de 70 milliards de Francs Cfa. C’est le chef de l’Etat lui même qui aurait diligenté cette enquête dans les 77 communes du pays quand l’information lui est parvenue. Laquelle information a été confirmée hier mercredi 08 décembre 2010 avec des preuves à l’appui, à l’Hôtel Terra Nostra de Ouidah par un communicateur lors de la présentation du budget général de l’Etat gestion 2011 à la presse parlementaire. Il s’agit d’un certain nombre de projets de construction d’écoles, de centres de santé et d’infrastructures routières qui n’ont jamais été achevées après plus de trois ans de gestion. Certains ont été carrément abandonnés, alors que les entreprises adjudicataires sont parvenues à gagner d’autres marchés qui ont parfois subi les mêmes sorts. Pourtant, des cérémonies officielles d’inauguration ont été simulées à grand renfort de publicité et des points détaillés en ont suivi. Situation qui a permis à certains cadres et autres directeurs centraux de bomber le torse pour montrer leur capacité à consommer les crédits. C’est également ces points tronqués qui confortent le gouvernement qui a augmenté de façon exponentielle, les montants de ces budgets sur trois ans. Aujourd’hui, il doit faire face à la réalité avec tout ce que cela comporte comme conséquences. Le manque de suivi dans l’exécution des travaux et la complicité à tous les niveaux, a entraîné près de 70 milliards de manque à gagner à travers des Programmes d’investissement publics fictifs. Il y a quelques mois, lors d’un atelier d’évaluation des budgets astronomiques organisé par la Fondation Friedrich Ebert, des spécialistes et autres experts en finances publiques, ont dénoncé des irrégularités relatives au niveau de réalisation des Pip, durant ces trois dernières années. En plus des inefficacités relevées, il résulte du vrai point de la gestion des Pip, une série d’actes de mauvaise gouvernance qui trouve sa raison d’être dans la façon dont les marchés publics sont attribués aux prestataires de services. C’est à l’issue de l’atelier que l’information est parvenue au Gouvernement. Le président Yayi Boni fâché a d’abord mis en place une commission qui a rapidement récupéré les résultats des travaux à la Fondation Friedrich Ebert. Ensuite, des missions de vérification et de contrôles de toutes les réalisations en Pip ont été dépêchées dans toutes les communes. Selon certaines sources parlementaires crédibles, c’est sous l’autorité du ministre du plan, de la prospective et du développement, de l’évaluation des politiques publiques et de la coordination de l’action gouvernementale, Pascal Irénée Koupaki, que les enquêtes ont été initiées dans tout le pays.

    Des preuves de la mise en œuvre des Pip entre 2006 et 2010

    A en croire les experts et économistes qui ont pris part à la rencontre de la Fondation Friedrich Ebert, le taux d’exécution des Pip est passé de 63,8% à 11,3% entre 2007 et le 30 juin 2010. La situation de 2010 trouve sa justification dans les travaux d’assainissement qui ont eu lieu à la présidence de la République jusqu’en mai et au retard de l’avis de non-objection des Ptf. Ci-joint le tableau No I qui édifie. Sans compter qu’au plan social, la situation n’est guère reluisante. Au 30 juin 2010, le taux d’exécution des dépenses d’investissements publics dans les secteurs sociaux tournait autour de 16,8%. Le document donne 7,8% dans la santé, 23,4% dans l’éducation, 19,6% dans l’habitat et 28,8% dans l’environnement. Confère tableau II. La situation est autant alarmante dans le secteur productif. A titre d’exemple, les dépenses d’investissements au 30 juin 2010 ont été exécutées à 8,2% dans l’agriculture, 8,7% pour l’eau et l’électricité, 9,2% pour les infrastructures, malgré leur rôle prioritaire dans la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la pauvreté. Confère tableau III. Et la part des dépenses ordinaires dans le budget général de l’Etat a baissé de 61,3% à 43,6% entre 2006 et 2009 au profit des dépenses d’investissements. Curieusement, cette tendance s’est inversée ces trois dernières années. Ce qui pose le problème de croissance durable. Confère tableau IV. Le constat est globalement le même pour les ressources intérieures et extérieures. Le taux d’exécution des dépenses d’investissements est passé de 52,8% en 2006 à 14,6% en juin 2010. Ce taux a varié de 60,1% à 18,4% pour les investissements sur ressources extérieures. Confère tableau V.


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