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Ministère de l’environnement et de la protection de la nature:Pourquoi les affectations des agents forestiers bloquées ?
La crise qui couve depuis quelque temps entre le Ministre Justin Sossou Adanmayi et les agents forestiers vient de prendre une nouvelle dimension. Ces derniers, lassés par les nombreuses promesses non tenues et le retard entretenu à dessein par le ministre, réclament que « les titres d’affectation pris depuis le mois d’octobre 2010 soient signés ».
En effet, selon les agents forestiers « tout semble être mis en jeu pour s’enliser davantage dans le retard en vue de surseoir aux affectations de l’année 2010, contrairement aux textes et ceci au profit d’une poignée d’agents en fin de mandat qui ne veulent pas quitter leur poste ». Dénonçant la corruption, le marchandage, le clientélisme et le favoritisme qui caractérisent la gestion actuelle de leur ministre de tutelle, les agents forestiers, regroupés au sein du Synforb, réclament qu’à l’instar de la douane et de la Police nationale, les affectations bloquées depuis le mois d’octobre soient actualisées et effectives. S’estimant par ailleurs lésés par « le conflit d’autorité et d’attribution » qui sévit entre le ministre de tutelle et le Directeur général des forêts et des ressources naturelles, le Colonel El Hadj Issa Azizou , ils appellent chacun des deux à « éclairer l’opinion publique » sur la gestion de la carrière des agents des Eaux-forêts et chasse et sur les « dessous du blocage des affections » depuis le 5 octobre 2010. Par ailleurs, les agents forestiers réclament la mise en application effective de l’arrêté n°2060/Maep/d-cab/sgm/drh/sa du 23/06/2006 par lequel le personnel des Eaux -forêts et chasse est légalement transféré sous l’autorité du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Le déni de cette réforme, longtemps attendue, et le retard observé dans la mise en exécution des affectations, oblige les agents à en appeler en dernier recours à l’arbitrage du Chef de l’Etat. Le Synforb appelle à l’aide le Président de la République, et demande à ce dernier « d’instruire le ministre de tutelle des forestiers à affecter les agents forestiers dans les règles de l’art », car la constitution du 11 décembre 1990 fait du chef de l’Etat, le chef de l’administration béninoise.
