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Affaire ICC Services : Les victimes entre désespoir, suicide et mort
Le scandale ICC Services, contrairement à ce que d’aucuns pensent, n’a pas fini de faire des dégâts au sein des populations spoliées et grugées dans cette nauséabonde affaire de placement d’argent. Des mois après, les dizaines de milliers de victimes de cette affaire pris à bras le corps par le gouvernement sont entre le désespoir, le suicide et la mort…
Plus les jours passent, plus le calvaire des dizaines de milliers de victimes du scandale ICC Services, l’expression n’est pas trop forte, va en augmentation exponentielle, c’est-à-dire, de plus en plus grande ; ceci, de façon inquiétante dans la mesure où après les promesses de début de remboursement en octobre, aucune bonne nouvelle jusqu’ici pour ces pauvres victimes. A cet effet, il faut dire avec larmes, affliction et tristesse, que les victimes de l’affaire ICC Services sont depuis lors entre le désespoir, le suicide et la mort puisque aux morts déjà enregistrés ici et là sur toute l’étendue du territoire national, se sont ajoutés d’autres. Endettés, appauvris, malades, et désespérés, certaines victimes ont vite rendu l’âme. Ceci, on n’a pas besoin d’être morguier, médecin ou agent recenseur pour l’affirmer dans la mesure où d’une part, les contacts avec le collectif des victimes, leurs amis, familles, collègues de travail, d’autre part, des visites devant les agences ICC Services et autres sociétés de placement d’argent, les hôpitaux durant les grèves perlées de ces derniers temps ainsi que certaines émissions radiophoniques permettent d’authentifier l’hécatombe, les dégâts funestes causés par l’affaire ICC Service. A presque un mois de la fin de l’année, toujours rien pour ces victimes mis à part la petite fumée d’espoir vue lors du payement de ceux qui ont placé leur argent dans d’autres sociétés. Conséquence, aux morts déjà enregistrés à cause de l’état de désespoir des pauvres populations sont venus s’ajouter d’autres.
Et comme il faut s’y attendre, les pertes en vie humaines, espèces de danses macabres, ne sont pas prêtes de s’arrêter. Car, signalons le tout de suite, il y en a qui sont encore sur le point de se suicider ou qui s’interrogent sur l’utilité de leur vie. Non seulement, ils n’ont pas leur argent, mais appauvris, désemparés, malades, ils en sont dépourvus et donc incapables d’assurer leurs besoins ou ceux de leurs familles. Quid de ces agents permanents de l’Etat ou hauts fonctionnaires qui ont manipulé les deniers publics en les plaçant dans les structures illégales de placement.
« On nous parle de saisie de biens de Guy Akplogan et compagnie ; mais toujours rien pour nous… », se lamente la voix mourante et cahoteuse, Chérif, tontinier et homme d’affaires qui en plus nous a confié que ça n’a pas été facile pour lui de fêter tout récemment la Tabaski.
Face à cette situation, le gouvernement du Changement qui a moult fois dit qu’il travaille avec méthode et patience, oubliant qu’il s’est mis une corde au cou, est vivement interpellé. Encore quelques mois, et ce sera vraisemblablement la fin du régime du Changement et pourtant, les gens ne sont pas encore payés. Parallèlement, les dégâts sont immenses et cruels…
