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Akoffodji n’exclut pas que Dangnivo soit vivant
Vendredi dernier, le Ministre de la justice, de la législation et des droits de l’Homme a donné un point de presse sur l’affaire Pierre Urbain Dangnivo. Du propos de Grégoire Akoffodji, il faut toujours considérer l’hypothèse selon laquelle le cadre du ministère des finances, Pierre Urbain Dangnivo, disparu depuis le 17 août 2010, peut être toujours vivant. Sauf si l’expertise du corps exhumé à Abomey-Calavi le 27 septembre confirme le contraire. Voici l’intégralité de son intervention. « Le 17/08/2010, notre compatriote Urbain Pierre DANGNIVO, cadre en service au Ministère de l'Economie et des Finances a été porté disparu. Depuis cette date, diverses actions ont été engagées et je voudrais vous faire le point des initiatives et actes judiciaires effectués, dans le respect du principe du secret de l'instruction.
Deux informations sont ouvertes devant un juge du Cabinet d'instruction du Tribunal de 1ère Instance de 1ère Classe de Cotonou :
- La première procédure est relative à l'enlèvement et à la séquestration de Pierre Urbain DANGNIVO. Une telle procédure est implicitement porteuse de l'hypothèse suivant laquelle Urbain Pierre DANGNIVO est vivant.
- La seconde procédure vise à identifier le corps exhumé à Womey et qu'un présumé coupable affirme être le corps de Urbain Pierre DANGNIVO. La même procédure doit élucider toutes les questions liées au corps exhumé: qui sont les présumés auteurs et complices de cette mort? Comment ontils perpétré le crime? Quels sont les mobiles du crime?
La justice travaille sur ces deux procédures sans privilégier aucune des deux hypothèses.
Il me plaît d'indiquer que le Juge d'Instruction a reçu la plainte avec constitution de partie civile de la famille DANGNIVO.
La seconde procédure relative entre autres, à l'identification du corps exhumé à Womey bute sur l'opposition rencontrée auprès de la famille DANGNIVO par les médecins légistes béninois, français et allemands autorisés par la justice pour effectuer les nécessaires prélèvements afin d'opérer le test d’ADN. Cet acte judiciaire paraît déterminant pour la manifestation de la vérité car il permettra de dire si le corps exhumé à Womey a quelque lien biologique avec le disparu que nous recherchons. Il s'agit dans cet acte d'appeler la science au secours pour le triomphe de la vérité.
J'en appelle à la sérénité de nos compatriotes, à leur sens de la solidarité afin que nous restions tous unis dans l'épreuve que traverse la famille DANGNIVO. Ensemble, nous parviendrons à éclairer ce qui reste encore couvert d'une épaisse couche de ténèbres.
En tout cas, dans l'une et l'autre procédure, Madame le Procureur de la République près le Tribunal de 1ère Instance de Cotonou et le Procureur Général près la Cour d'Appel de Cotonou ont été instruits pour jouer pleinement leur partition en faisant prendre tous les actes nécessaires à la manifestation de la vérité. Je vous demande de garder votre foi en la justice de notre pays, elle travaille inlassablement à apporter toutes les réponses aux questions légitimes que vous vous posez dans cette affaire qui secoue notre pays.
Je vous remercie »
