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    La vérité sur les dossiers que gérait Urbain Dangnivo

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    La vérité sur les dossiers que gérait Urbain Dangnivo Empty La vérité sur les dossiers que gérait Urbain Dangnivo

    Message par Admin Mar 12 Oct 2010 - 13:44



    La vérité sur les dossiers que gérait Urbain Dangnivo





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    La vérité sur les dossiers que gérait Urbain Dangnivo Cadre émérite du ministère de l’économie et finances, d’une grande discrétion et d’une grande efficacité, Urbain Pierre Dangnivo ne mérite certainement pas ce qui lui arrive aujourd’hui. Il ne mérite surtout pas la polémique qui entoure aujourd’hui sa disparition et qui est surtout entretenue par des syndicalistes extrémistes. Or, et c’est là tout le paradoxe de la situation actuelle, Urbain Pierre Dangnivo est tout sauf un extrémiste.

    Or, la meute des syndicalistes qui dit le défendre aujourd’hui argue à tout vent qu’il a été enlevé par le gouvernement parce qu’il gérait des dossiers extrêmement sensibles au ministère des Finances. Ce qui sous-entend dans l’esprit de ces syndicalistes qu’Urbain Pierre Dangnivo est un cadre sans conscience professionnelle, capable d’ébruiter de soi-disant dossiers compromettants pour l’Exécutif. Ils sont allés jusqu’à faire croire à l’opinion publique que le disparu gérait les dossiers relatifs à l’affaire Cen-Sad et autres. A l’épreuve de la réalité, on s’aperçoit que tout cela est faux. Juste de l’intox. Pour bien se servir du nom du disparu aux fins de déstabiliser le régime en place dans la perspective des échéances électorales qui pointent à l’horizon, on a fait porter à Urbain Pierre Dangnivo un costume qui n’est pas le sien. Et qui plus est, ne lui sied pas. La vérité, c’est qu’Urbain Pierre Dangnivo était, au moment de sa disparition, Coordonnateur du projet de construction des bureaux et casernes pour les postes de douane. Le budget qu’il gérait était de 545.520.000 francs CFA en 2009. Il est passé à 1 milliard en 2010. Parallèlement, il était membre de l’équipe technique d’appui à la réforme budgétaire de la Direction générale du budget. Sans chercher à dévaluer le poste qu’occupait le disparu, on constate tout de même qu’il n’avait aucune attribution stratégique et aucune influence particulière sur le cours des évènements au ministère de l’Economie et des finances. Il n’était donc pas à un poste sensible avec des pouvoirs illimités. En supposant que le régime en place ait des casseroles qu’il veut cacher au grand public, Urbain Pierre Dangnivo n’est pas le mieux placé pour l’en empêcher. Du coup, la théorie des syndicalistes a de quoi faire sourire, théorie selon laquelle Urbain Dangnivo a été enlevé parce qu’il avait en sa possession des ‘‘bombes’’ capables de faire voler en éclats le gouvernement. Si Urbain Pierre Dangnivo était dans le coton, on dira que c’est une bombe en coton mouillé. Et comme il ne gérait qu’un petit budget de 1 milliard, la bombe que les syndicalistes prétendent qu’il détenait est peut-être ou certainement bourré de liasses de billets. Aucun risque pour qu’il explose. Plus sérieusement, il y a lieu d’admettre que la thèse de la menace que représentait le disparu pour Boni Yayi ne tient pas debout. Sans oublier qu’il y a mieux ! Quel document compromettant peut détenir le disparu et que Mana Lawani, l’ancien ministre des Finances qui flirte aujourd’hui avec l’opposition, n’aurait pas en sa possession ! Qui veut tuer son chien l’accuse de rage. La polémique et le tintamarre actuels n’ont pas pour objectif de faciliter la manifestation de la vérité au sujet de la disparition d’Urbain Pierre Dangnivo. Le plus inquiétant, c’est que la famille du disparu n’a pas encore perçu le piège. Certains se servent du nom du disparu pour régler des comptes politiques. Et ça, c’est vraiment malsain.

    La famille peut-elle s’opposer à une ordonnance du juge d’instruction ?

    Le dernier rebondissement relatif à la disparition d’Urbain Pierre Dangnivo concerne le refus de la famille de collaborer à l’identification du corps exhumé à Womey Akango et que le présumé coupable a désigné comme étant celui du disparu. Pour les y contraindre, le juge d’instruction en charge du dossier a délivré une ordonnance qui autorise l’autopsie du corps. Trois médecins légistes ont été retenus (un Français, un Allemand et un Béninois) qui devront travailler séparément et croiser après leurs résultats. Transparence oblige ! Mais la famille s’y oppose toujours. Au mépris de ce que c’est qu’un juge d’instruction. Le juge d’instruction a pour mission de faire « tout acte utile à la manifestation de la vérité ». Il peut utiliser des officiers de police judiciaire pour effectuer des actes d’enquête en leur délivrant des commissions rogatoires. Il effectue son enquête à charge et à décharge en concertation avec le Procureur de la République et des services de police, médico-légal ou d’expertise judiciaire, et apprécie les demandes d’actes des avocats de la défense ou de la partie civile. Si son enquête aboutit à des charges suffisantes sur certains chefs de poursuites, il rend une ordonnance de renvoi devant les juridictions pénales. Sinon, il rend une ordonnance de non-lieu. Ses ordonnances ont un caractère exécutoire lorsqu’elles ne font pas l’objet d’un recours en annulation. Encore qu’il n’y ait pas de recours qui puisse prospérer, dès lors que l’ordonnance prise ne vise rien d’autre que la manifestation de la vérité. Que la famille Dangnivo affirme qu’elle craint une substitution de corps appelle deux remarques. La première étant qu’elle n’a pas confiance en la justice. Ce qui n’est pas de nature à plaire au juge ; et la seconde est que pour la famille du disparu, Urbain Pierre Dangnivo est décédé. Et elle craint qu’on prenne son vrai corps pour le substituer à celui exhumé à Womey. On est en pleine fiction. Sauf que le droit et la justice ne sont pas une science-fiction.

    Dieudonné Edé


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