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    DOSSIER DE URBAIN DANGNIVO

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    LE Grande Guide


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    DOSSIER  DE URBAIN DANGNIVO Empty DOSSIER DE URBAIN DANGNIVO

    Message par Admin Mar 28 Sep 2010 - 10:10


    DOSSIER DE URBAIN DANGNIVO




    L’ambiance qui a prévalu à Womey Akangon

    L’ambiance qui a prévalu hier à Womey Sodo Akangon n’est pas des plus habituelles. Et pour cause, les rumeurs faisant état de ce que le corps du disparu Pierre Urbain Dangnivo aurait été retrouvé dans la maison d’un charlatan ont été confirmées. Une fois sur place aux environs de 12 heures 30 minutes, les informations ça et là et vu l’atmosphère inhabituelle ont permis de comprendre que l’affaire Dangnivo allait prendre une tournure sérieuse. Les forces de sécurité rapprochées sur le terrain n’ont rien laissé filtrer de concret sur les questions à elles adressées. ‘’Si ce n’est que nous avons délimité un périmètre et nous ne voulons pas alerter les populations afin que les choses se passent dans de bonnes conditions’’. Vu la présence des hommes en uniformes et des chaînes de télévision sur le terrain ajouté aux rumeurs qui ne cessent de s’enfler depuis avant-hier, les populations de Womey et quelques curieux venus de Cotonou vont envahir les lieux. Deux heures plus tard, les hauts gradés descendent sur le terrain, le Dg/Pn, Anki Dosso Maïga, le Dg de la gendarmerie, le Gl Cocou Lègba Sèmègan et autres officiers supérieurs de l’armée et pas des moindres. Ils seront suivi par quelques membres de la famille Dangnivo et une forte délégation de syndicalistes dont Gaston Azoua, Laurent Mètonou, Pascal Todjinou, Dieudonné Lokossou, Paul Issè Iko et les autres. Le procureur général de première instance de 2ème classe d’Abomey-Calavi, Ahifon Dassoundo Pierre rejoint les autorités. Il sonnait déjà 17 heures. Il a fallu l’arrivée du ministre garde des sceaux, Grégoire Akoffodji pour que l’ordre soit donné et que les fossoyeurs enfilent leur combinaison pour se mettre au travail. Après quelques coups de pelles, les premiers indices d’un corps en putréfaction avancée apparaissent. Une odeur insoutenable envahit les lieux et obligent quelques autorités à se retirer dans un premier temps. En ce moment, la presse mise à l’écart est contrainte de suivre, à des dizaines de mètres, avec amertume les va-et-vient et les agissements de quelques membres de la commission présents sur le terrain. Quelques minutes plus tard, le corps fut délicatement et discrètement extirpé du trou. Alors qu’on pensait que la presse allait être invitée pour accompagner le travail de la commission, c’est une interdiction formelle de se rapprocher des lieux qui lui a été servie. Résultat, pas d’image, pas de photo avec des membres de la commission avec lesquels il était difficiles d’arracher la moindre parcelle de déclarations. La tension est montée d’un cran lorsque l’ordre a été donné d’emmener le cercueil qui va transporter le cadavre. C’est le comble pour les journalistes qui ont commencé à se demander qu’est-ce qu’ils serviront aux populations si l’accès à l’information est devenu presqu’impossible. Et c’est naturellement au nez et à la barbe de ces hommes des médias que le corbillard va s’ébranler sans aucune autre forme d’explication vers une destination inconnue. La sœur du disparu, interrogée, a laissé entendre qu’elle n’a pas pu identifier le corps. Même son de cloche chez les syndicalistes qui étaient partis un peu plus tôt, désabusés. C’est dans cette confusion totale que l’équipe de votre rédaction a faussé la compagnie aux autres équipes de reportages.


    L’âme de Dangnivo a démasqué l’assassin


    L’histoire du dénouement de la disparition de Dangnivo, commence avec l’incarcération de ce jeune mais si grand charlatan, celui chez qui on a découvert le corps de Dangnivo en état de putréfaction avancée. En effet, déféré à la prison civile de Cotonou pour une affaire d’escroquerie, c’est tout seul, comme dans un dialogue avec l’invisible que l’un des assassins de Dangnivo, s’est mis à dire qu’il allait parler ; « je vais dire ! Oui je vais dire que c’est moi qui ai tué Dangnivo » plusieurs fois de suite, ce refrain a fini par attirer l’attention de ses co-détenus qui l’ont signalé au régisseur de la prison civile de Cotonou. Que dire donc de ce rebondissement alors que l’horizon paraissait plus que jamais obscurci ? A priori, rien de cartésien, rien de logique même. Aucune piste ne laissant présager l’apparition subie d’un ‘’Bokonon’’ assassin passant aux aveux. Rien sauf, la manifestation de l’âme en peine du défunt qui a voulu que la vérité triomphe. Autrement, comment comprendre qu’un homme resté silencieux des jours, voire des semaines, se retrouve pour un fait d’escroquerie dans le meilleur endroit pour être entendu sur son forfait passe aux aveux. Pour tout dire, si l’âme de Dangnivo n’avait pas tourmenté, voire persécuté son assassin, il se peut que la recherche du corps du disparu n’aurait pas été achevée de si tôt. Il se peut que les recoupements des appels téléphoniques aient pu aboutir à un tel dénouement, mais il y a que le fait de s’être dénoncé parce que pourchassé par le fantôme de Dangnivo a accéléré le dénouement de l’affaire.


    Psychose au sein de la population


    A l’annonce par les syndicalistes de la disparition du cadre du ministère des finances Pierre Urbain Dangnivo, la majorité des béninois n’avait pas pris au sérieux cette affaire. Pour les uns, les syndicalistes sont manipulés par les opposants au régime du Changement, pour les autres, les syndicalistes voient le diable partout. Puis les jours passent, plus ces derniers durcissent le ton à l’endroit du gouvernement qu’ils rendent d’ailleurs responsable de cette mystérieuse disparition. Ce qui a poussé deux proches du chef de l’Etat, en l’occurrence l’un de ses conseillers politiques et l’autre ayant eu la faveur de diriger une agence de réhabilitation d’une ville historique à dire à qui veut l’entendre que la disparition de ce cadre est un épiphénomène et plus grave, dans la famille dont est issue le porté disparu ces épisodes de disparition sont récurrents. Cette intervention inopportune, a suscité la colère des parents du disparu et aussi de celle des syndicalistes. C’est alors qu’ils ont joint la semaine qui a suivi, le frère du disparu qui réside en Côte-d’Ivoire. Lors du sit-in du mardi 14 septembre passé, ce dernier a été joint par téléphone et depuis la Côte d’Ivoire, il a démenti formellement les dires des avocats du diable. La semaine passée, joignant l’acte à la parole, le sieur Joakim Dangnivo est revenu au bercail. Tout le peuple béninois a pu le voir et l’entendre à nouveau. C’est alors, à ce moment, que tout le peuple béninois a pris conscience de la gravité de cette affaire. Du fin fond des cuisines au bureau, de l’hémicycle aux marchés, des parcs de taxi-motos ‘’zem’’ à la rue, il n’est plus un lieu où, le sujet n’est évoqué. La psychose a gagné les populations jadis paisibles. Tout le monde se demande à qui le prochain tour. Cette situation pour le moins qu’on puisse dire invivable est devenue le lot quotidien des compatriotes. Au niveau des cadres, la situation est plus alarmante ; le sieur Dossou, chef service d’une importante direction du ministère de l’agriculture nous a confié ceci : ’’dans quel pays sommes nous monsieur le journaliste ? On n’est plus libre d’exprimer ses opinions ; la liberté de réunion est menacée. C’est dommage qu’on en arrive là.’’


    Les membres de la commission d’enquête judiciaire


    Face à la pression des syndicalistes, de la famille et de la classe politique, le gouvernement Yayi a dû mettre en place une commission d’enquête judiciaire pour connaître de ce dossier. Composée de onze membres, elle mène les enquêtes nécessaires qui ont abouti dimanche dernier sur une piste qui a conduit à la découverte du corps le lundi qui sera exhumé et identifié quelques heures plus tard comme étant celui de Dangnivo. Voici la composition :


    -Commandant de la compagnie groupement du sud, Loko

    -Son adjoint

    -Le commissaire central de Cotonou par intérim

    -Le chef de la police judiciaire, Prince Alédji

    -Le chef de brigade territoriale

    -Le directeur de la police judiciaire

    -Le commandant du groupement sud

    -Le commandant de brigade de Godomey

    -Le Dg/Pn, Anki Dosso Maïga

    -Le Dg/gendarmerie, Cocou Lègba Sèmègan

    - Le divisionnaire Djimassè



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