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    Koupaki, la marionnette de Samuel DOSSOU l’homme d’affaires à qui le gouvernement veut remettre à tout prix l’Ocbn.

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    Koupaki, la marionnette de Samuel DOSSOU l’homme d’affaires à qui le gouvernement veut remettre à tout prix l’Ocbn. Empty Koupaki, la marionnette de Samuel DOSSOU l’homme d’affaires à qui le gouvernement veut remettre à tout prix l’Ocbn.

    Message par Admin Mar 5 Oct 2010 - 11:01



    Koupaki, la marionnette de Samuel DOSSOU l’homme d’affaires à qui le gouvernement veut remettre à tout prix l’Ocbn.



    Le Bénin a enregistré dans la journée du dimanche 03 octobre 2010, la tenue du congrès extraordinaire de l’Union pour le Développement du Bénin nouveau (Udbn). Un rendez-vous sanctionné par la propulsion de Pascal Irénée Koupaki au poste de président de ce parti politique. Un événement qui se passe de commentaires et qui montre jusqu’à quel point le camp Yayi est déboussolé.



    Pascal I. Koupaki à la tête d’un parti politique ! La nouvelle a vite fait le tour du Bénin dans la matinée d’hier. Les Béninois s’attendaient avec le régime du changement à tout, sauf à ce nouveau tableau de distraction. Pascal Koupaki président de l’Union pour le Développement du Bénin nouveau, il y a encore une semaine, on est à mille lieux de l’imaginer même si, du côté de la France, certaines informations circulaient dans ce sens. La première est son attachement à l’homme d’affaires à qui le gouvernement veut remettre à tout prix l’Ocbn. Plusieurs sources bien crédibles révèlent que face à la situation actuelle, cet homme d’affaires serait plus que jamais décidé à jouer sa partition dans le débat politique, quoi que cela puisse lui coûter. En réalité, il est question de faire en sorte que ses intérêts soient sauvegardés à tout prix. A présent, on peut dire que sa stratégie repose alors sur Pascal I. Koupaki considéré désormais comme le dernier recours pour sauver Yayi.


    L’Union fait la Nation visée


    La stratégie utilisée est simple : instrumentaliser l’homme qui, jusque-là a réussi à sauver son honneur dans un système en difficultés. Le canal trouvé : un parti politique que peu de Béninois connaissent véritablement. En effet, ce n’est pas un secret que, sur 100.000 Béninois, on dise que à peine un seul connaît ce parti. Sur l’échiquier politique, l’Udbn fait partie des formations politiques fantômes dont on a souvent parlé. Et, si Pascal Koupaki se trouve contraint à assurer sa présidence, c’est bien à cause de cet homme d’affaires. Il a réussi avec Boni Yayi à sortir Pascal Koupaki de son carcan de technocrate qui lui vaut d’ailleurs admiration. Il sera désormais question de le mouler comme de la pâte de farine de blé, afin de faire de lui un candidat pour le rendez-vous de 2011. Le reste, chacun peut le deviner, avec la situation de crise profonde qui secoue notre pays. Le Dr Boni Yayi, autrefois très confiant, a fini par prendre la juste mesure des choses. On dit même autour de lui qu’il a totalement perdu espoir. Toutes les tentatives pour sauver les meubles ont échoué. C’est alors que la formule Koupaki a été trouvée. Une décision qui ne serait certainement pas facile à prendre, à en croire ceux qui connaissent l’homme. A plusieurs reprises, il a manifesté son dégoût pour un certain nombre de choses. On peut comprendre pourquoi jamais on n’a vu Pascal Koupaki descendre dans les rues comme c’est la règle sous le changement. Pourtant, c’est bien cet homme qui devient la marionnette de son chef. Désormais, il va non seulement marcher, mais aussi signer chaque fois que Yayi le lui demandera des communiqués de presse soutenant telle ou telle dérive du changement. Le masque vient donc de tomber. Pascal Koupaki a pris goût à la politique et veut à son tour changer de veste. Il faut désormais le voir ainsi. Un autre élément à prendre en compte est relatif aux privatisations sous le changement. Beaucoup d’économistes parlent de bradage. Pascal Koupaki n’est pas étranger à ces privatisations. Si le régime change, il doit répondre de certaines choses avec son Chef Boni Yayi, d’où sa détermination à jouer sa partition pour sauver son Chef. Mais la réalité est là, montrant que le vent qui souffle depuis un moment n’est pas favorable au régime du changement. Le comble, c’est que Boni Yayi a fini par amener les Béninois à avoir peur des technocrates. En tout cas, sous le changement, notre démocratie a pris pas mal de coups. La stratégie Koupaki n’a aucune chance de prospérer.


    Pascal Koupaki est-il qualifié pour restaurer l’éthique politique ?


    Le ministre Pascal Iréné Koupaki porte désormais la casquette d’un homme politique. Depuis hier 3 octobre 2010, il a été fait Président de l’Union pour le développement du Bénin nouveau (Ubdn), un parti créé par Mme Claudine Prudencio, transfuge de l’Undp. En prenant le commandement, il a annoncé les couleurs : faire de l’Udbn un parti de rupture et restaurer l’éthique politique. L’ambition est certes noble. Mais malheureusement, elle manque de sincérité.


    Dans son discours d’investiture que d’aucuns qualifient déjà de discours programme, le ministre Pascal Koupaki a annoncé les nouvelles orientations de son parti. Il veut faire de l’Udbn un parti de rupture. Mieux, il entend restaurer dans notre pays l’éthique politique puisqu’il estime que c’est la politique politicienne qui plombe le développement. Selon lui, l’observation des faits récents qui ont secoué notre pays montre que trop de politique politicienne bloque le processus de développement, freine le rythme de mise en œuvre des réformes et aggrave la pauvreté. « L’élan de développement engagé en 2006 a été freiné par la politisation excessive et inopérante de toute action publique ainsi que par des poches de résistance à la bonne gouvernance économique », a fait observer le ministre Koupaki. Une des conséquences de cette politisation excessive est selon lui, la forte rançon payée par l’administration publique à la politique. Aujourd’hui, indique Pascal Koupaki, beaucoup de cadres ont du mal à s’imaginer un avenir professionnel sans appuis politiques. Ils sont ainsi amenés à sacrifier à la politique deux de leurs précieuses ressources : l’intelligence et le temps. « C’est surtout le temps perdu en marchandages politiques et en manifestations diverses qui empêche la prise en charge véritable des défis du développement », a indiqué le désormais nouveau Président de l’Udbn qui n’a pas manqué de proposer sa piste de sortie de crise.


    Les illusions de Koupaki

    « Nous n’avons plus besoin de politique politicienne. Nous avons besoin d’une politique bien conduite et de plus de temps à consacrer aux politiques de développement qui prennent appui sur les jeunes, créent des emplois, créent la richesse et assurent sa répartition judicieuse dans un élan de solidarité nationale », a déclaré le ministre Pascal Koupaki. Et sur cette lancée, la seule richesse qu’il accepte volontiers mettre au service de l’Udbn et qu’il veut partager avec ses militants républicains, ce n’est pas l’argent qui achète les consciences et qui altère l’éthique républicaine, mais c’est plutôt son expérience. Une expérience qu’il a enrichie aux côtés du Président de la République et qu’il veut mettre au profit de la jeunesse du parti engagé dans les efforts persévérants de développement et qui accepte de se former, d’être encadrée, disciplinée et organisée pour prendre en charge la concrétisation de l’ambition et de la vision de l’Udbn déclinées à travers sa devise et les mots de ralliement que je partage entièrement. Cette ambition clairement affichée par le nouveau Président de l’Udbn est tout de même illusoire et contraste malheureusement avec le bilan des quatre années qu’il vient de passer à gérer le Bénin avec le Président Boni Yayi. Pour certains observateurs, le ministre Koupaki n’est pas sincère dans ses déclarations surtout lorsqu’il tente de faire porter l’échec des réformes engagées par le gouvernement auquel il appartient à la politique politicienne. Pascal Koupaki ne se trompe-t-il pas de cible ? C’est la question qu’on est en droit de se poser lorsqu’on finit de l’écouter. En vérité, l’élan de développement engagé en 2006 n’a pas été freiné par la politisation excessive car, on ne peut jamais réussir lorsqu’on choisit délibérément d’agir d’abord avant de réfléchir. Dans tous les domaines, les mesures qui ont été prises par le gouvernement de 2006 à nos jours l’ont été sur un coup de tête. L’échec de la gratuité de l’enseignement, de la césarienne et autres n’ont rien à avoir avec la politique politicienne. Les problèmes qui sont aujourd’hui nés de la privatisation de la Sonapra avec une chute record de la production ne sont pas imputables à la politique politicienne. Le non démarrage des travaux de protection de la côte à l’Ouest de Cotonou n’est pas à mettre à l’actif de la politique politicienne. Est-ce la politique politicienne qui a conduit aux malversations dénoncées dans l’organisation du sommet de la Cen-Sad. Est-ce la politique politicienne qui recommande au régime du changement de prendre des sanctions à l’encontre des cadres de l’administration publique en conseil des ministres, de ne pas les appliquer et de promouvoir plus tard ces mêmes cadres en les nommant à des postes ministériels ou stratégiques ? La question mérite d’être posée à Koupaki qui a toujours présidé les conseils des ministres puisque le Chef de l’Etat a dit qu’il ne participe pas aux conseils des ministres.


    Il n’est pas qualifié

    L’usage de l’argent en politique n’est pas un fait nouveau. Mais hélas. Le gouvernement auquel le ministre Koupaki appartient ne fait rien pour inverser la tendance. Pour l’élection des membres de l’actuel Bureau de l’Assemblée Nationale, l’argent a beaucoup circulé. Les plus gros débauchages de députés à l’Assemblée Nationale ont été l’œuvre du gouvernement qui voulait coûte que coûte avoir une majorité parlementaire. Il y a quelques semaines, les téléspectateurs de Golfe TV ont suivi en grandeur nature comment le régime auquel appartient le ministre Koupaki utilise l’argent pour diviser la jeunesse et menacer la paix. S’il y a un travail à faire, c’est au niveau de la mouvance présidentielle à laquelle il appartient que le ministre Koupaki doit d’abord commencer par agir. Ce n’est nulle part ailleurs. Le ministre Koupaki peut-il vraiment parler de restauration de l’éthique alors qu’il se sent à l’aise dans un gouvernement qui a moralement cautionné le développement des activités illégales de placement d’argent ? La question mérite en tout cas d’être posée. Point n’est besoin de se voiler la face. Le nouveau Président de l’Udbn n’est pas qualifié pour restaurer l’éthique en République du Bénin.


    Le masque est tombé ?

    On comprend à présent un certain nombre de choses. Ceux qui, depuis des mois s’attendaient à voir le ministre Koupaki démissionner, gagneront mieux à consacrer leur temps à autre chose. L’appétit vient en mangeant et le technocrate a vraiment pris goût à la chose politique. Son discours le démontre d’ailleurs bien. Il veut aller après à l’expérience politique, faire comme ceux qui animent aujourd’hui la vie politique. Pour cela, il a réussi à se trouver un canal : l’Udbn. C’est dire clairement que Pascal Koupaki a enlevé le masque. Il faut désormais le voir comme tel. Non seulement qu’il est utilisé contre son ancien patron, mais aussi et surtout, il a fait l’option d’aller contre sa conviction. Attendons de voir.

    Affissou Anonrin

      La date/heure actuelle est Jeu 2 Mai 2024 - 12:35