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Renouvellement précipité du Bureau directeur de l’Udbn, Le marché secret Koupaki-Samuel Dossou au grand jour
L’Udbn a organisé un congrès extraordinaire le week-end dernier à Cotonou pour renouveler les membres de son conseil exécutif. Au lendemain de cette rencontre, des informations commencent par circuler sur les dessous de ce congrès qui a porté le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki à la tête du parti.
Selon les informations, l’élection du ministre d’Etat à la tête de l’Udbn est un marché secret conclu de longue date entre Pascal Koupaki et l’homme d’affaires Samuel Dossou. Depuis au moins un an, les deux personnalités se seraient entendues pour que le ministre d’Etat devienne le président du parti. Il s’agit d’un terreau politique que l’opérateur économique lui préparait dans la perspective des élections législatives et présidentielle de 2011. Un plan qui échapperait même au président de la République Boni Yayi. Le long silence du ministre Koupaki par rapport à la politique n’était donc pas innocent. Ce n’était qu’un cinéma dont le scénario est bien monté. En contrepartie, Koupaki devrait favoriser l’implantation de l’opérateur économique au Bénin. C’est l’une des raisons qui expliqueraient le rôle important joué par le ministre d’Etat en sa faveur dans le dossier de la mise en concession de l’Ocbn (Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et des transports). Le ministre du développement a pesé de tout son poids aussi bien auprès des autorités béninoises que nigériennes mais sans suite. Le Niger s’est simplement opposé à ce deal. Mais il n’en demeure pas moins que rien n’est totalement perdu pour l’opérateur économique, son ami continuant de se battre pour lui. On annonce aussi qu’en dehors de l’Ocbn, l’homme d’affaires aurait déjà gagné d’autres marchés grâce à Koupaki. Aujourd’hui, toutes ces affaires sont connues des militants et responsables du parti. C’est donc une convergence d’intérêts qui est à la base du congrès extraordinaire où ce qui est promis à Koupaki lui a été remis, c’est-à-dire la présidence de l’Udbn en vue des prochaines consultations électorales. Il est bien entendu que l’autre non-dit du congrès est que le ministre d’Etat puisse se servir de cet outil contre le candidat de l’Union fait la Nation Me Adrien Houngbédji pour la présidentielle de 2011.
Pour le moment, tout le monde attend le premier pas que va poser le nouveau président de l’Udbn sur la scène politique nationale.
