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3ème congrès de la Renaissance du Bénin (Rb) : Abomey adopte la candidature de Me Adrien Houngbédji
Une nouvelle ère s’ouvre à la Renaissance du Bénin. Par le biais de son 3ème congrès, la présidente de la Rb, Rosine Vieyra Soglo passe le témoin à Léhadi Vinagnon. De même les renaissants faisant d’une pierre deux coups ont adopté la candidature de Me Adrien Houngbédji. C’est dans cette atmosphère que mouvanciers, centristes et opposants ont réaffirmé chacun leur conviction. 2011 oblige.
Jamais deux sans trois. Paré aux couleurs de la Renaissance du Bénin (Rb), l’hôtel Sun City a abrité samedi dernier le 3ème congrès ordinaire de ce parti politique. Le parterre de personnalités politiques présentes et représentées à Abomey, berceau de la Rb témoigne de la portée de l’événement. Pour le président du comité préparatoire, Marius Francisco, ce 3ème congrès dont le thème est " Renouvellement, rassemblement et modernisation " se distingue des deux autres en ce sens qu’un changement important s’opère par rapport à la conduite des destinées de la Rb. La présidente de la Rb, Rosine Vieyra Soglo communément appelée " Maman " cède son fauteuil selon ses propos à l’un de ses fils qui fait sa fierté, Léhady Vinagnon Soglo pendant que le second lui fait de la peine. Et pour relever le défi de l’avenir de la Rb, la parole, au dire de Marius Francisco, a été donnée à la base qui a sanctionné cette question par 294 voix sur 306 votants. Ce n’est, pour lui, que le sacre de la confirmation de la confiance des militants placée en Léhady Soglo. Le congrès vise, également, à tendre la main à tous les autres pour consolider les liens établis à la Rb.
Créée le 24 mars 1992, la Rb selon le secrétaire exécutif du parti, Georges Bada, a pour devoir de faire du Bénin un pays prospère et libre comme cela est inscrit sur la carte des militants. Mais, partageant les idéaux de l’Union fait la nation, la Rb a sacrifié son candidat, Léhady Soglo dans la conquête du pouvoir. Car pour lui, qui peut le plus, peut le moins. Et après près de vingt ans de parcours, hommage a été rendu aux cadres qui ont déjà tiré leur révérence.
Plusieurs représentants de partis et alliances politiques sont venus témoigner leur soutien à la Rb
Il faut rompre la chaîne
Croyant à la vertu du dialogue pour promouvoir la paix et la concorde, le coordonnateur des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Eugène Azatassou ne s’est pas fait prier pour prendre la parole devant ses adversaires politiques. Il a reconnu que sous le quinquennat du président Nicéphore Soglo, on a vu le Bénin renaître. Mais ceux qui ont écourté cette belle page de l’histoire entendent rééditer l’exploit face à un pouvoir qui somme toute abat, selon lui, un grand travail de construction nationale. Pour ce faire, il espère que la jeunesse, qu’elle soit de la Rb ou non ne permettra pas cette remise en cause de son avenir. L’ambition de conquérir le pouvoir est d’après ses propos légitime. Mais, il soutient que tordre le cou à la réalité est de la mauvaise foi. Bref, pour Azatassou, avec une classe politique prompte à la critique mais qui conduit au désastre, il faut que la chaîne soit rompue. Tout de même, il reconnaît que l’on ne se sépare pas de certaines personnalités sans remous.
Pas d’intrus à la Marina
D’abord, le ton a été grave pour Aimé Richard Sogbossi, représentant le Nep-Mixalodo. Après cinquante ans d’indépendance, il indique qu’il y a des assassins qui assènent déjà des coups mortels à la démocratie. Pour ce faire, il convient pour lui, de barrer la route aux apprentis sorciers. Et cela ne peut se faire d’après M. Sogbossi qu’avec beaucoup de courage et d’amour pour ceux qui ont encore un brin d’amour pour le Bénin. A ce propos, continue-t-il, le glas doit être sonné pour la barbarie et la dictature qui s’installent dans le pays. " Il faut oublier le passé et conduire inexorablement à la Marina un homme qui n’est pas un intrus, mais un des nôtres " a déclaré pour sa part, le président du Prd nouvelle génération, Kamarou Fassassi.
La plus grave erreur du G13
Dans un enchaînement de témoignages, le président du G13, Issa Salifou, témoin oculaire de ce 3ème congrès qui pour lui reste un acquis pour la démocratie béninoise s’est indigné de la détérioration des relations entre la Rb et l’actuel locataire de la Marina. Pour lui, le candidat Boni Yayi, une fois président, a oublié, les genoux qui l’ont porté au pouvoir. Aussi, a-t-il reconnu que la plus grave erreur du G13 a été de faciliter les négociations qui ont porté le professeur Mathurin Nago à la tête de l’Assemblée nationale. " Je demande à tous nos aînés de nous pardonner, parce qu’on était des enfants " a confessé l’honorable Issa Salifou. Plein d’admiration pour " Maman " Rosine Soglo, il estime qu’elle est la présidente éternelle de la Rb même si Léhady doit lui succéder. La bonne nouvelle à ce congrès, selon l’honorable Salifou est que le G13 ira aux élections législatives ensemble. Mais en ce qui concerne les élections présidentielles, ce conglomérat de sept partis politiques d’après la révélation de l’honorable Salifou désignera un candidat en son sein ou simplement soutiendra un candidat externe. " Nous sommes sur le même front, nous faisons le même combat politique et nous allons rester ensemble jusqu’au dernier jour " a conclu le président Issa Salifou pour qui le G13 entend vivre sur l’élan de sa maturité politique.
Barrer la route à ceux qui ne connaissent pas la maison
Conscient des écueils à lever, le président de l’Union fait la nation, Amoussou Bruno s’est félicité du chemin parcouru. Car l’action politique, dit-il, pour être menée, de façon conséquente nécessite l’organisation politique. Et en cela, il précise qu’il aurait été difficile d’organiser la Rb sans " maman ". Hier président d’honneur de la Rb et aujourd’hui président d’honneur de l’Un, Amoussou Bruno exhorte Nicéphore Soglo à les aider à évoluer. Par ailleurs, il a rappelé les objectifs de l’Un. Il s’agit selon lui, de doter le Bénin d’une force politique qui stabilise le pays et de former une nouvelle génération d’hommes politiques. Toute chose pour éviter toujours d’après le président de l’Un que ni l’intrus, ni ceux qui ne connaissent la maison ne prennent en main sa destinée. Pour y arriver, il convient, continue-t-il de mobiliser les forces politiques pour éviter les luttes fratricides. Pour cela, il invite Rosine Vieyra Soglo à continuer la lutte politique aussi longtemps que la providence lui accordera la force.
Les engagements pris seront respectés
Une ère nouvelle s’ouvre pour les partis politiques et le Bénin selon le candidat unique de l’Un, Adrien Houngbédji. Du reste, pour ceux qui ont pris conscience qu’il faut sauver la démocratie. En cela Me Adrien Houngbédji va saluer la hauteur de vue, la magnanimité et le sens de l’Etat du président Nicéphore Soglo. Il n’a pas occulté le respect, l’estime et l’affection de l’amazone et la femme de conviction qu’est Rosine Soglo. On ne saurait pour Me Adrien Houngbédji bâtir l’avenir en ouvrant les plaies du passé. Car pour lui, l’Un n’est pas un marché de dupe. C’est d’ailleurs pourquoi confirme-t-il, les engagements pris par les uns et les autres seront respectés. Pour ce faire, conformément au principe de rotation, Léhady Soglo sera-t-il le prochain candidat unique de l’Un " Oui, il en sera ainsi " a souligné Me Adrien Houngbédji. Pour ce faire, conseille-t-il, la Rb doit demeurer forte, engagée et déterminée à l’image de sa présidente. Car une alternance est possible en 2011.
Discours du président du G13, Issa Salifou
C’est avec un immense plaisir que je suis témoin oculaire de ce grand congrès ordinaire de la Renaissance du Bénin (Rb). Ce plaisir de participer à ce grand rendez-vous de la politique reste pour moi un acquis de notre marche vers le progrès souhaité à toute la nation. Le message du G13 que je porte se résume en un enchaînement de témoignages.
1er témoignage. C’est juste un hommage pour une femme, une brave femme, une légende de la Rb. Un hommage à l’honorable Rosine Vieyra Soglo notre chère maman, présidente de la Rb. Grâce à Dieu et à vous maman, le président Boni Yayi a réussi l’exploit d’arriver au pouvoir en 2006 avec 75%. Les négociations pour le 2nd tour ont eu lieu au salon de cette vaillante femme Rosine Vieyra Soglo. Rosine portait Boni Yayi sur ses genoux, c’est l’image, cette image est inoubliable. Malheureusement, les relations entre maman et son fils président sont médiocres par la faute du fils, qui une fois président a vite oublié qu’il était un bébé.
Au 2nd tour des élections, … je suis obligé après la déclaration de Eugène Azatassou, coordonnateur des Fcbe de modifier un peu mon discours. J’étais au salon de maman et je dois vous dire que ce jour-là, ceux qui aujourd’hui font des lettres ouvertes étaient bel et bien en prison. Tout à l’heure, on a fait un long débat sur le G13. Moi j’ai dit que la plus grosse erreur que je note du G13, c’est le jour ou on a donné la possibilité au président Yayi de contrôler l’Assemblée nationale. C’est le débat qu’on a eu tout à l’heure au sein du G13. Parce que aujourd’hui, ce à quoi on assiste, c’est peut-être de notre faute. Donc, je profite de ce congrès pour demander à tous nos ainés de nous pardonner. Nous pardonner parce qu’en réalité, on n’était que des enfants.
Le 2ème témoignage, de toute vraisemblance, maman va passer le témoin à l’issue de ce congrès. Je voudrais conseiller à celui qui va succéder à maman de ne jamais oublier que c’est elle qui est l’éternelle présidente de la Rb et je l’accepterai comme tel.
Enfin, voici la bonne nouvelle, le G13 a pris la décision d’aller aux législatives ensemble et d’avoir un candidat en interne ou en externe. Je dis bien que le G13 a pris la décision d’aller aux législatives, parce qu’il vous souvienne que le G13 est un regroupement de sept partis politiques. Donc nous avons pris la décision d’aller aux élections législatives ensemble. Le G13 a du souffle et il vivra sur l’élan hérité de sa maturité.
Madame la présidente de la Rb,
Mr le président de la Rb,
Honorables députés,
Chers congressistes
Nous sommes sur le même front pour le même combat politique et nous allons rester ensemble jusqu’au dernier jour.
Le nouveau bureau issu du 3è congrès ordinaire de la Renaissance du Bénin
1- PRESIDENTE FONDATRICE : Rosine VIEYRA SOGLO
2- PRESIDENT D’HONNEUR : Nicéphore Dieudonné SOGLO
3- PRESIDENT : Léhady Vinagnon SOGLO
4- CONSEILLER SPECIAL : Marius FRANCISCO
5- 1er VICE-PRESIDENT : Sikirath AGUEMON
6- 2ème VICE-PRESIDENT : Georges BADA
7- 3ème VICE-PRESIDENT : Epiphane QUENUM
8- 4ème VICE-PRESIDENT : Blaise AHANHANZO -GLELE
9- 5ème VICE-PRESIDENT : Aziadomè KOGBLEVI
10- 6ème VICE-PRESIDENT : Ange LEROUX
11- PORTE-PAROLE CHARGE DE LA COMMUNICATION ET DE LA PROMOTION DU PARTI : Boniface YEHOUETOME
12- SECRETAIRE EXECUTIF NATIONAL : Luc S. ATROKPO
13- SECRETAIRE EXECUTIF NATIONAL ADJOINT : Olivier PARAÏZO
14- SECRETAIRE EXECUTIF NATIONAL ADJOINT CHARGE DES STRUCTURES DECENTRALISEES : Christian SOSSOUHOUNTO
15- TRESORIER GENERAL : Prospère VIGBE
16- TRESORIER GENERAL ADJOINT : Adolphe DJIMA
17- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES AFFAIRES INTERIEURES ET DE LA DECENTRALISATION : Noëlie APITHY
18- SECRETAIRE NATIONAL AUX QUESTIONS ELECTORALES : Michel MAKPENON
19- SECRETAIRE NATIONAL ADJOINT AUX QUESTIONS ELECTORALES : Jérôme ALLADAYE
20- SECRETAIRE NATIONAL A L’ORGANISATION : Brice TCHANHOUN
21- 1er SECRETAIRE NATIONAL ADJOINT A L’ORGANISATION : Mesmin YEHOU
22- 2ème SECRETAIRE NATIONAL ADJOINT A L’ORGANISATION : DELONIS KOGBLEVI
23- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DE LA COMMUNICATION : Gildas AGONKAN
24- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DE LA FORMATION POLITIQUE ET DE LA CULTURE DEMOCRATIQUE : Marcellin DEGBE
25- SECRETAIRE NATIONAL ADJOINT CHARGE DE LA FORMATION POLITIQUE ET DE LA CULTURE DEMOCRATIQUE : Francis LOKO
26- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS : Emmanuel LOKO
27- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE ET DE LA PROMOTION DE L’EMPLOI : (A POURVOIR)
28- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE ET DE LA PROMOTION DE L’EMPLOI ADJOINT : (A POURVOIR)
29- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES AFFAIRES JURIDIQUES : Marie-José ZINZINDOHOUE née DE DRAVO
30- SECRETAIRE NATIONAL ADJOINT CHARGE DES AFFAIRES JURIDIQUES : Alassane TAMBA
31- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DE LA SECURITE : Robert GBEFE
32- SECRETAIRE NATIONAL ADJOINT CHARGE DE LA SECURITE : Elie MEVO GUEZO
33- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES JEUNES, DES AFFAIRES SCOLAIRES ET ESTUDIANTINES : Joël GODONOU
34- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES JEUNES, DES AFFAIRES SCOLAIRES ET ESTUDIANTINES ADJOINT : Richard SOGLO
35- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA PROMOTION DE LA FEMME : Christiane CAPO-CHICHI
36- SECRETAIRE NATIONAL ADJOINT CHARGE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA PROMOTION DE LA FEMME : Issyakou ADAMOU BELINDA
37- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES CULTES ET DES RELIGIONS TRADITIONNELLES : NAN MEVO GUEZO
38- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES CULTES ET DES RELIGIONS TRADITIONNELLES ADJOINT : YACOUBOU MALEHOSSOU
39- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DE LA CULTURE ET DES RELATIONS AVEC LES SAGES : Edmond CAKPO-TOZO
40- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES INFRASTRUCTURES : Basile GBAGUIDI
41- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES INFRASTRUCTURES ADJOINT : Didier DUBOGAN
42- SECRETAIRE NATIONAL CHARGE DES SPORTS : Serge SOGLO
43- SECRETAIRE NATIONAL ADJOINT CHARGE DES SPORTS : Florentin TCHAOU
44- CONSEILLER : Marc Da COSTA
45- CONSEILLER : Justin HOUNTOMEY
Discours du Président Léhady Vinagnon SOGLO à la clôture du 3ème Congrès ordinaire de la Renaissance du Bénin, Abomey, 19 septembre 2010
Nous voici, au terme de deux jours de travaux assidus, à la fin des assises de notre 3ème congrès ordinaire.
Je ne voudrais pas vous tenir un long discours pour en rajouter à votre fatigue, une fatigue que je sais pourtant que vous prenez avec la légèreté du vent, tant votre joie est grande.
Oui, chers militantes et militants de la Renaissance du Bénin,
Nous venons d’accomplir à Abomey quelque chose d’absolument formidable : aguerrir notre parti pour la reconquête certaine du pouvoir, ensemble avec nos alliés de l’Union fait la Nation.
Je voudrais vous dire, je voudrais nous dire félicitations et merci.
Félicitations et merci à tous les délégués au congrès, mais aussi aux milliers de militantes et de militants qui auraient tant aimé participer à l’événement mais que les conditions techniques et pratiques d’organisation ne pouvaient pas permettre de réunir en ces lieux.
Chères militantes et chers militants,
Permettez-moi de jeter d’abord un bref regard sur notre passé, le passé de notre parti, démarche nécessaire à mon avis, pour mesurer la valeur de ce que nous avons accompli aujourd’hui et apprécier l’intensité de l’émotion qui m’étreint.
La Renaissance du Bénin a été créée en 1992 alors que le Président Nicéphore Dieudonné SOGLO était à la direction de notre pays, fraîchement sorti de la longue nuit du monopartisme marxiste-léniniste et confronté au défi du relèvement d’une économie largement sinistrée. Pour le succès de son action, il fallait un instrument politique capable de porter et de diffuser au sein des populations les espoirs, les idéaux et les conditions de la construction d’un Bénin nouveau.
Madame Rosine VIEYRA SOGLO, notre Maman comme il plaît à vous tous de l’appeler si affectueusement, a pris la tête de l’action pour l’accomplissement de ce devoir impérieux. Et en amazone accomplie, elle a bravé les quolibets, du genre "parti mort-né", " parti d’une folle", " machin de bonne femme", etc. Elle a vaincu les réticences et soulevé l’enthousiasme des foules.
En notre nom à nous tous, je voudrais donc demander à Maman, d’accepter de notre part, ce mot de gratitude si simple mais si chargé de sens profond dans la bouche des enfants nourris à la sève de la culture béninoise : Merci !
Madame la Présidente,
Sous votre direction clairvoyante, notre parti, la Renaissance du Bénin, a remporté de nombreuses victoires, électorales et d’opinion. Il est devenu le plus grand parti politique de notre pays, respecté pour son attachement à la démocratie et son combat pour le progrès de notre peuple.
Madame la Présidente,
Dans cette lutte, vous avez eu constamment à vos côtés votre époux, Président d’honneur du parti, le Président Nicéphore SOGLO. Votre entente et votre complémentarité ont généré une complicité fructueuse sans laquelle nous n’aurions pas eu le succès que j’évoquais tantôt.
Cher Président Nicéphore Dieudonné SOGLO, notre Papa bien-aimé à nous tous, Merci.
Chères militantes et chers militants,
En rappelant la boussole efficace que furent pour nous la Présidente Rosine VIEYRA SOGLO et le Président Nicéphore Dieudonné SOGLO, comment pourrions-nous oublier ceux de leurs collaborateurs qui les ont servis avec détermination et abnégation, qui se sont montrés des militants intrépides du parti la Renaissance du Bénin, mais qui ne sont plus parmi nous aujourd’hui, qui ont rejoint la Demeure de l’Eternel ?
De cette position privilégiée, je suis persuadé qu’ils doivent se réjouir de voir que le flambeau est encore haut porté, de comprendre qu’ils ont combattu le bon combat. Et c’est pourquoi je suis profondément convaincu qu’ils intercèderont auprès du Très-Haut pour qu’il arrose de sa bénédiction toutes nos pensées, nos paroles et nos actions, pour notre succès total.
Hommage donc à nos illustres disparus !
Je voudrais nommer, sans vouloir ni pouvoir être exhaustif, Raïmi LASSISSI, Eléazar NAHUM, Salomon GNANDJANON, Richard ADJAHO, Emmanuel AGBOZOGNIGBE, René Valéry MONGBE, Paulin TOMADAGA, Cakpo MOUSSA, Adamou ISSIAKOU, Euphrasie TANIFIANI, Robert CAKPO, Raoul ASSOGBA, Hilaire ATINKPANHOUN, Désiré VIEYRA, etc.
Madame la Présidente,
Monsieur le Président d’honneur,
Vous avez voulu que la Renaissance du Bénin fût un parti d’avenir.
Vous avez tenu à ce que l’œuvre que vous avez entamée fût poursuivi par des cadres plus jeunes, mais imprégnés de votre sens du bien commun et de votre dextérité dans la gestion des hommes et de leurs intérêts.
Ces cadres, vous vous êtes employés à les former, patiemment et méthodiquement.
Je m’honore d’être de ces militants restés à votre école. En prenant aujourd’hui les rênes de notre parti avec votre souhait, votre volonté et votre bénédiction, je voudrais vous dire solennellement mon ferme engagement à inscrire mon action dans le sens de la vôtre, à tresser une nouvelle corde vivifiante au bout de celle déjà bien solide que vous nous transmettez. Avec votre soutien et vos conseils, naturellement.
Chères militantes et chers militants,
Les tâches sont nombreuses pour cette poursuite de l’œuvre de notre Maman et de notre Papa.
Mais vous serez d’accord avec moi que sous leur éclairage, la tâche principale et la plus urgente de l’heure que nous avons à accomplir est la consolidation et l’élargissement de l’alliance politique l’Union fait la Nation, afin d’offrir dès à partir de mars 2011, une alternance crédible et réussie à notre cher pays, le Bénin, que le pouvoir dit du changement à fait replonger dans une déchéance plurielle : déchéance politique, déchéance économique et déchéance
Que retenir alors de cette tâche ?
Je n’ai nullement besoin de retracer tout le processus et toutes les circonstances qui nous ont conduits à la création de l’Union fait la Nation et aux actes forts qu’elle a posés depuis et dont le plus novateur dans le paysage politique béninois est la désignation d’un candidat unique pour les élections présidentielles de mars 2011 en la personne du Président Adrien HOUNGBEDJI. Il me suffira de souligner deux choses.
La première est que les dirigeants de la Renaissance du Bénin dont moi-même ont été à l’initiative de cette alliance. De toutes nos forces, avec toute notre détermination, nous en avons fait partager l’idée et la conviction à nos partenaires. L’Union fait la Nation est donc pour une large part notre bébé politique et nous avons la responsabilité parentale absolue de la faire grandir. Je voudrais réaffirmer à tous nos militants et militantes, à nos sympathisants et à nos partenaires que comme par le passé, la Renaissance du Bénin continuera à apporter toute sa contribution au triomphe de l’Union fait la Nation. Nous avons une conscience claire de nos intérêts politiques particuliers à court, moyen et long terme. Nous avons le souci aigu des préoccupations majeures et des intérêts collectifs de l’Union fait la Nation et de notre peuple. Nous ne faillirons donc pas à notre mission.
La deuxième chose que je voudrais dire au sujet de l’Union fait la Nation est la condition cardinale et incontournable du succès de notre entreprise : elle a nom "union’’. Tous les partis membres de l’Union fait la Nation, tous leurs militants et militantes doivent se mobiliser comme un seul homme autour des objectifs définis et des tâches dégagées. Ils doivent taire les divergences qui ont pu les opposer par le passé, les considérer comme des épreuves que l’histoire nous a imposées afin de nous mûrir, de nous aguerrir pour le seul combat politique qui vaille la peine : celui d’assurer le mieux-être de notre peuple.
Chères militantes et chers militants,
Dans cet esprit, la Renaissance du Bénin se battra ensemble avec ses partenaires pour imprimer à notre action commune quelques axes majeurs. Au nombre de ces axes, je voudrais souligner notamment ceux relatifs à la jeunesse, à l’éducation, à la santé et à la production.
Notre jeunesse est aujourd’hui désabusée. Face aux nombreuses promesses non tenues des hommes politiques, face à la crise de l’emploi qui ne fait que s’aggraver, elle a perdu presque tout espoir de se réaliser. Nous devons rechercher avec elle les voies et moyens de nous convaincre et de nous assurer que demain peut et doit être meilleur.
En cela, notre système éducatif doit être repensé. L’Ecole Nouvelle, les Nouveaux Programmes et autres concepts mal conçus, inadaptés ou mal appliqués sont en train de conduire notre système éducatif vers l’abîme. Dans ses objectifs, son contenu, son organisation, ses méthodes et ses moyens, l’éducation a besoin d’une réflexion profonde de ses acteurs et de la nation pour cesser d’être une usine à fabriquer des chômeurs, pour être véritablement au service du développement du pays.
Quant à la politique de la santé, elle doit viser à des soins de qualité en mettant l’accent sur la médecine préventive et l’accès aux soins primaires pour tous. Il est également grand temps que notre pays se dote d’un véritable hôpital de référence, pourvu des ressources humaines et du matériel technique nécessaires pour traiter nos concitoyens sur place, au lieu de recourir à des évacuations sanitaires interdites au grand nombre pour leur coût prohibitif.
Enfin la production. Pas plus qu’aucun autre pays du monde, le Bénin ne se développera sans s’engager résolument dans la voie de la production de ce que ses populations doivent consommer et de ce que nous pouvons vendre à l’étranger pour faire rentrer des devises de consolidation de notre économie. Nous ne pouvons pas continuer à être de vulgaires consommateurs de biens importés et les exportateurs de quelques matières premières à l’état brut ou à peine travaillées, soumises aux cours sans cesse fluctuants des marchés internationaux dont les Africains n’ont nul contrôle. Voilà un chantier où les cadres de l’Union fait la Nation doivent s’investir, en relation étroite avec les acteurs du terrain, notamment nos paysans, nos artisans et nos entrepreneurs.
Si tels sont les axes majeurs autour desquels, je ne cesserai de me battre, permettez-moi d’inscrire l’ensemble de mon programme sous le thème central suivant : Renouvellement - Rassemblement - Modernisation.
Sous ce tryptique, j’entends conduire notre parti à des innovations refondatrices de l’ensemble de notre action.
Oui, c’est absolument certain que nous avons besoin de faire montre de dynamisme pour partir à l’assaut de toutes les citadelles jusqu’ici jugées imprenables.
Chères militantes et chers militants,
Les béninois ont besoin de vivre mieux.
Nous avons lancé la dynamique de l’Union fait la Nation pour répondre à cette aspiration légitime ! Et nous y parviendrons inéluctablement.
Alors, tous debout pour la contribution de la Renaissance du Bénin à cette mission historique.
Notre congrès est arrivé au bon moment pour impulser cette démarche.
Je vous ai vu travailler d’arrache-pied, avec un enthousiasme et une ferveur qui ne laissent aucun doute sur votre détermination.
Merci à vous tous.
En avant pour la victoire claire et nette du Président Adrien HOUNGBEDJI !
En avant pour le triomphe des listes de l’Union fait la Nation aux élections législatives !
Vive la Renaissance du Bénin !
Vive l’Union fait la Nation !
Vive le Bénin !
Bon retour dans vos foyers respectifs.
