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    Les propositions de Me Adrien Houngbédji à YAYI BONI

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    Message par Admin Jeu 6 Aoû 2009 - 9:25

    Les propositions de Me Adrien Houngbédji à YAYI BONI Arton17115-e3813



    Quelques jours seulement après l’intervention du chef de l’Etat sur les grandes questions de l’actualité, le leader du Parti du renouveau démocratique(Prd), Maitre Adrien Houngbédji, a livré ce mercredi 5 août 2009 sur Canal 3, sa réplique. Point par point et au moyen de propositions alternatives, l’homme qui ne cache plus sa casquette d’opposant, a montré comment le pouvoir du Changement s’écarte des idéaux qu’il a lui-même prônés.


    Les partisans de la mouvance présidentielle n’auront pas attendu longtemps pour savoir ce que pensent leurs adversaires politiques des dernières déclarations de leur leader. Et c’est Me Adrien Houngbédji qui a endossé ce manteau de tête de pont de l’opposition pour répondre au chef de l’Etat. Première flèche décrochée, l’utilisation qui est faite par le pouvoir du Changement, du rapport de l’Inspecteur général d’Etat dans le dossier Cen-Sad. Selon le président du Prd, le traitement qui est fait par le gouvernement de ce rapport, s’apparente ni plus ni moins à du dilatoire, destiné à minimiser l’ampleur et la gravité de ce scandale. Me Adrien Houngbédji affirme en effet ne pas croire du tout à la volonté du gouvernement et de son chef de jouer franc jeu dans ce dossier. « Sinon, pourquoi ne transmet-il pas le rapport de l’Ige à la justice ? », s’interroge t-il. Dans un système démocratique, précise le leader du parti arc-en-ciel, c’est à la justice qu’il revient de sanctionner et non pas à un pouvoir politique. Après les investigations d’une structure technique comme l’Ige, la seule manière pour le gouvernement de prouver sa bonne foi, est de transmettre tout le rapport et le dossier qui l’accompagne à la justice qui ordonnera, au besoin, des investigations complémentaires ou des procédures pénales contre ceux qui auront été évincés. Ensuite, celui qui s’affiche désormais comme un challenger de Yayi Boni dans la course à 2011 exige que la liste exhaustive de tous les bénéficiaires des malversations dans ce dossier soit rendue publique, afin que certains n’échappent pas aux sanctions. Par ailleurs, Adrien Houngbédji recommande, par souci de crédibilité de l’Ige, que le volet sécuritaire de cette affaire qui n’a jusque-là pas fait l’objet d’étude, le soit le plus rapidement possible. Le président du Prd est également revenu sur les audits commandités par le gouvernement lui-même dès son installation en 2006, mais qui depuis, n’ont pas été publiés. Tout ceci contraste de manière troublante, selon Adrien Houngbédji, avec la volonté affichée et les nombreuses marches contre la corruption organisées par le pouvoir du Changement aux premières heures de son avènement. Autre aspect abordé par le leader des « Tchoco-Tchoco » au cours de cet entretien, le train de vie de l’Etat qui apparait à ses yeux, exorbitant par rapport au niveau des ressources publiques. « 30 ministres, c’est beaucoup trop », s’est-il révolté avant de demander au président Yayi Boni, de dégraisser le personnel pléthorique de son cabinet et de se séparer de ses collaborateurs qui se sont rendus coupables d’actes de mauvaise gestion ou de malversations avérés. En définitive, pour lui, le gouvernement doit cesser d’être un refuge pour les prédateurs de tout genre et une vache à lait pour les amis du président.


    Extraits de l’entretien du président Houngbédji à Canal 3


    Le président Yayi a fait, pêle-mêle, l’inventaire des actions de son gouvernement : la Césarienne, « la gratuité de l’enseignement primaire », la crise énergétique, la mécanisation de l’agriculture, l’Etat de notre administration ; Et à conclure que n’eut été la crise, le Bénin aurait pris son envol ; A ce stade, la journaliste, avec une malice dont les femmes ont seules le secret, lui demande : « Monsieur le Président, avez-vous le sentiment que tout ce que vous énumérez a eu un impact positif sur les Béninois, même sans la crise ? » C’était la vraie question. Et c’est le Président Yayi lui-même qui répond · Il dit est-ce que, en 2007, on a créé de la richesse ? Et il répond, en 2007, on a fait 4,8% de taux de croissance. En 2008 on a fait 5%. En 2009, on ne dépassera pas 4%. Alors, je pose la question, qu’a-t-il fait de mieux que ces prédécesseurs qu’il dénigre ou qu’il humilie. Sous Kérékou, le taux de croissance a toujours été légèrement supérieur de 5% et sous Soglo il atteint une fois 6%. ·L’agriculture. Yayi Boni répond : pour accroitre la production agricole, je suis passée à la mécanisation en achetant pour dix milliards de matériels agricole et des essoucheuses ; c’est la révolution verte. Je dis non, vous avez mis la charrue avant les bœufs. Avez-vous déjà identifié les terres ? Avez-vous étudié l’adéquation entre les machines et les sols à cultiver ? Entre les sols et les essoucheuses ? Avez-vous fait des études agro-pédologiques garantissant l’efficacité des méthodes culturales ? et les producteurs dans tout ça ? car c’est eux le centre de toute politique de développement agricole. Tel que vous avez procédé, nous aurons bientôt un autre scandale, si ce n’est qu’un cimetière de ferrailles qui aura couté dix milliards aux Béninois. · la politique énergétique. Le président Yayi dit : j’ai affecté 70 milliards à la Sbee pour qu’elle paie ses dettes et j’ai augmenté les tarifs. D’accord, ce sont des mesures d’urgence, encore qu’il faille des mesures d’accompagnement pour les plus pauvres. Mais est-ce que c’est cela une politique énergétique ? Une vision ? Non ! · Il nous aurait dit que notre connexion avec le Nigeria s’était la « coprospérité partagée » à quoi, je lui avais répondu que c’est de la pénurie partagée car le Nigéria n’avait pas assez d’électricité pour sa propre population et ne peut donc pas durablement fournir ce qu’il n’a pas et qu’au mieux, c’était la politique de la « pénurie partagée ». · Il avait décidé en Conseil des Ministres d’acheter et fait livrer dans un délai de 3 mois des turbines à gaz. Et c’est après avoir rendu public ses décisions, qu’il s’est rendu compte qu’il fallait au moins 18 mois pour l’acquisition et deux ans pour le montage. Improvisation et navigation à vue. Qu’est devenu ce projet ? Energie thermique coûte plus chère que l’énergie hydroélectrique. Où en est-il du projet de construction de barrage hydroélectrique qui, seul nous sortira à moindre coût de la dépendance. · Notre administration. Il dit qu’elle doit être une administration au service du développement, et si elle continue telle qu’elle est « nous sommes morts ». Mais depuis 3 ans et demie l est au pouvoir, qu’a-t-il fait pour la redresser ? Ce qu’on constate aujourd’hui, c’est que des cadres sans réelles compétences occupent des postes de responsabilité et commandent des cadres plus compétents qu’eux. Les catégories B commandent les catégories A. Le président Yayi ne peut donc pas s’étonner de l’inefficacité et de la corruption dans notre administration publique. Sa pratique fondée sur le clientélisme, la chapelle (au sens propre et au sens figuré), le régionalisme contribue à saper, les fondations, les valeurs, et les règles de l’Administration. C’est désastreux. S’il conteste, ce que j’énonce, qu’il publie les CV des cadres occupants des fonctions techniques. Une Administrations ainsi conçue, ne peut pas être performante.

    - Nous avions dit que nous avons un Président sans vision, qui navigue à vue, dans l’improvisation et la précipitation : c’était en septembre 2006.

    - Trois ans après, ce que nous constatons c’est que le président n’a toujours pas de vision, qu’il gouverne toujours de la même façon, obsédé qu’il est par le 2ème mandat, mais que c’est en outre un Président absent, fantôme, absorbé par sa campagne électorale précoce, qui ne contrôle rien, ne sait rien, ne décide de rien….

    - C’est tragique parce que les béninois commencent à payer le prix de ces calamités et à payer le prix fort.

    - Parlons du dossier Cen-Sad et regardez vous-même ce qu’il dit à ce propos : 1. que lui, le Président de la République ne va pas au Conseil des Ministres, sauf s’il a un point particulier et un dossier particulier, et que ce dossier n’étant pas assez important pour qu’il y aille

    2. qu’il avait même oublié qu’une communication est passée en Conseil des Ministres sur le dossier CIC Palais des Congrès et que c’est le Secrétaire Général du Gouvernement qui le lui a fait découvrir

    3. que c’est en lisant ce document qu’il a découvert qu’il n’y avait pas de dossier d’appel d’offre, pas de marché public, pas d’adjudicataire : 7 milliards !!!

    4. qu’il pensait que le dossier a été géré par le Ministre de l’Urbanisme, et que c’est en lisant le rapport de l’IGE qu’il a su que c’est le Ministre des Finances qui l’a géré

    5. mais que lorsqu’il a interpelé le Ministre des Finances, ce dernier lui à répondu « Mr le Président j’ai agi dans le cadre de la délégation que vous n’aviez donnée », c’est-à-dire sur vos instructions. Si ce n’était pas du Bénin qu’il s’agissait et de 7 milliards de nos francs dilapidés dans un contexte de pauvreté, on conclurait seulement qu’il s’agit de la Cour du Roi URU, on en rirait et on passerait à autre chose.

    6. Mais tout de même ! il est PR, Chef de Gouvernement, Chef de l’Etat, dans un régime présidentiel, et en tant que tel, c’est lui qui préside le Conseil des Ministres, et lorsqu’on a été Ministre une foi dans sa vie, on sait que le Conseil des Ministres non présidé par le PR ne peut prendre aucune décision et l’exécuter sans qu’il en ait été d’abord informé et sans qu’il l’ait avalisée 7. plus grave, il avoue avoir pris une ordonnance pour mettre en exécution un collectif budgétaire de 197 milliards sans en connaitre le contenu

    8. non, ce n’est pas ubuesque ; c’est tragique. A quoi sert-il alors ? Que dirige t-il alors ? Que contrôle t-il donc ? De quoi est-il informé alors, s’il ne sait rien, s’il ne suit rien. Comment convaincre les Béninois que le Président ne sait pas qui fait quoi dans son propre Gouvernement ?

    9. En réalité, il savait bien ce qui se passait et la réponse de Lawani est claire : « j’ai agi dans le cadre de la délégation que vous m’avez donnée. » Cela signifie dans le cadre des instructions que vous m’avez données. Yayi Boni savait.

    10. Ce qui est comique par contre, c’est la ligne de défense qu’il a adoptée lorsque l’affaire a commencé à sentir mauvais. Au lieu d’agir, il a voulu gagner du temps, camoufler, dissimuler sa responsabilité personnelle. · Si non, comment comprendre que lorsque les bruits de surfacturation arrivent à ses oreilles, il déclare qu’il attendait les députés, qu’ils mettent sur pied une commission d’enquête parlementaire, … et il les a attendus 3 mois. Vous croyez-ça vous ? Surtout des députés qui sont majoritairement de son bord ? Ce n’est pas le rôle des députés, car ils ont tiré sur la sonnette d’alarme, ils l’ont alerté. · après 3 mois, il a saisi l’Ige. Mais vous savez au Bénin, les choses de ce genre ne restent pas cachées longtemps. Nous étions déjà tous au courant de ce qui s’est passé à la Cen-Sad. Mais l’Ige a déposé son rapport en avril. Il lui a fallu encore 3 mois pour l’introduire en Conseil des Ministres. Pour gagner du temps ! · Comme si ça ne suffisait pas, il crée un Comité ministériel pour approfondir le rapport de l’Ige. · Et comme il lui faut encore gagner du temps, il crée la Commission Kpognon.

    11. Oui, tout cela est comique, car sa complicité et sa culpabilité sont évidentes : c’est lui qui a pris l’ordonnance envers et contre tous ; et c’est lui qui a instruit le Ministre des Finances.

    12. Alors par respect pour le peuple béninois, il faut que cette comédie s’arrête. Le Bénin est un état de droit. C’est pourquoi : · Comme dans un Etat de droit, que le Rapport de l’IGE ne peut pas être soumis à une commission administrative....

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