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    Je rigolais quand Boni Yayi marchait contre la corruption », dixit Me Adrien Houngbédji

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    Je rigolais quand Boni Yayi marchait contre la corruption », dixit Me Adrien Houngbédji Empty Je rigolais quand Boni Yayi marchait contre la corruption », dixit Me Adrien Houngbédji

    Message par Admin Ven 7 Aoû 2009 - 7:52

    Je rigolais quand Boni Yayi marchait contre la corruption », dixit Me Adrien Houngbédji Arton301-e16d1



    Le président du Parti du renouveau démocratique (Prd) Me Adrien Houngbédji est une fois encore monté au créneau hier mercredi 05 août 2009 pour passer au peigne fin les tares du régime du Changement. Sans ambages, le challenger du président Boni Yayi au deuxième tour de l’élection présidentielle 2006 a illustré sa profonde déception par rapport à l’impréparation, la précipitation, le détournement de deniers publics et la promotion des cadres soupçonnés de malversations financières. Il a été également déçu de l’absence du chef de l’Etat, chef du gouvernement au Conseil des ministres. Une situation qui ne peut aboutir aux rocambolesques scandales qui ont éclaboussé le régime dit du Changement, selon Me Adrien Houngbédji. Tout en faisant des propositions alternatives, il a souhaité que le pouvoir comble les attentes des populations avant la fin de son mandat. C’était au cours d’une interview animée par Maurice Chabi et Brice Houssou pour le compte de la télévision privée Canal3.



    Lire quelques extraits de cet entretien.



    Extraits de l"’entretien de Me Adrien Houngbédji

    Le président YAYI a fait, pêle-mêle, l’inventaire des actions de son gouvernement : la Césarienne, « la gratuité de l’enseignement primaire », la crise énergétique, la mécanisation de l’agriculture, l’Etat de notre administration ;

    Et à conclure que n’eut été la crise, le Bénin aurait pris son envol ;

    A ce stade, la journaliste, avec une malice dont les femmes ont seules le secret, lui demande : « Monsieur le Président, avez-vous le sentiment que tout ce que vous énumérez a eu un impact positif sur les Béninois, même sans la crise ? »

    C’était la vraie question.

    Et c’est le Président YAYI lui-même qui répond

    •Il dit est-ce que, en 2007, on a créé de la richesse ? Et il répond, en 2007, on a fait 4,8% de taux de croissance. En 2008 on a fait 5%. En 2009, on ne dépassera pas 4%. Alors, je pose la question, qu’a-t-il fait de mieux que ces prédécesseurs qu’il dénigre ou qu’il humilie. Sous Kérékou, le taux de croissance a toujours été légèrement supérieur de 5% et sous SOGLO il atteint une fois 6%.

    •L’agriculture. YAYI BONI répond : pour accroitre la production agricole, je suis passée à la mécanisation en achetant pour dix milliards de matériels agricole et des essoucheuses ; c’est la révolution verte. Je dis non, vous avez mis la charrue avant les bœufs. Avez-vous déjà identifié les terres ? Avez-vous étudié l’adéquation entre les machines et les sols à cultiver ? Entre les sols et les essoucheuses ? Avez-vous fait des études agro-pédologiques garantissant l’efficacité des méthodes culturales ? et les producteurs dans tout ça ? car c’est eux le centre de toute politique de développement agricole.

    Tel que vous avez procédé, nous aurons bientôt un autre scandale, si ce n’est qu’un cimetière de ferrailles qui aura couté dix milliards aux Béninois.

    •la politique énergétique. Le président YAYI dit : j’ai affecté 70 milliards à la SBEE pour qu’elle paie ses dettes et j’ai augmenté les tarifs. D’accord, ce sont des mesures d’urgence, encore qu’il faille des mesures d’accompagnement pour les plus pauvres. Mais est-ce que c’est cela une politique énergétique ? Une vision ? NON !

    •Il nous aurait dit que notre connexion avec le Nigeria s’était la « coprospérité partagée » à quoi, je lui avais répondu que c’est de la pénurie partagée car le Nigéria n’avait pas assez d’électricité pour sa propre population et ne peut donc pas durablement fournir ce qu’il n’a pas et qu’au mieux, c’était la politique de la « pénurie partagée ».

    •Il avait décidé en Conseil des Ministres d’acheter et fait livrer dans un délai de 3 mois des turbines à gaz. Et c’est après avoir rendu public ses décisions, qu’il s’est rendu compte qu’il fallait au moins 18 mois pour l’acquisition et deux ans pour le montage. Improvisation et navigation à vue. Qu’est devenu ce projet ? Energie thermique coûte plus chère que l’énergie hydroélectrique. Où en est-il du projet de construction de barrage hydroélectrique qui, seul nous sortira à moindre coût de la dépendance.

    •Notre administration. Il dit qu’elle doit être une administration au service du développement, et si elle continue telle qu’elle est « nous sommes morts ». Mais depuis 3 ans et demie l est au pouvoir, qu’a-t-il fait pour la redresser ?

    Ce qu’on constate aujourd’hui, c’est que des cadres sans réelles compétences occupent des postes de responsabilité et commandent des cadres plus compétents qu’eux.

    Les catégories B commandent les catégories A.

    Le président YAYI ne peut donc pas s’étonner de l’inefficacité et de la corruption dans notre administration publique.

    Sa pratique fondée sur le clientélisme, la chapelle (au sens propre et au sens figuré), le régionalisme contribue à saper, les fondations, les valeurs, et les règles de l’Administration. C’est désastreux. S’il conteste, ce que j’énonce, qu’il publie les CV des cadres occupants des fonctions techniques.

    Une Administrations ainsi conçue, ne peut pas être performante.

    Nous avions dit que nous avons un Président sans vision, qui navigue à vue, dans l’improvisation et la précipitation : c’était en septembre 2006.

    Trois ans après, ce que nous constatons c’est que le président n’a toujours pas de vision, qu’il gouverne toujours de la même façon, obsédé qu’il est par le 2ème mandat, mais que c’est en outre un Président absent, fantôme, absorbé par sa campagne électorale précoce, qui ne contrôle rien, ne sait rien, ne décide de rien….

    C’est tragique parce que les béninois commencent à payer le prix de ces calamités et à payer le prix fort.

    Parlons du dossier CEN-SAD et regardez vous-même ce qu’il dit à ce propos :

    1.que lui, le Président de la République ne va pas au Conseil des Ministres, sauf s’il a un point particulier et un dossier particulier, et que ce dossier n’étant pas assez important pour qu’il y aille

    2.qu’il avait même oublié qu’une communication est passée en Conseil des Ministres sur le dossier CIC Palais des Congrès et que c’est le Secrétaire Général du Gouvernement qui le lui a fait découvrir

    3.que c’est en lisant ce document qu’il a découvert qu’il n’y avait pas de dossier d’appel d’offre, pas de marché public, pas d’adjudicataire : 7 milliards !!!

    4.qu’il pensait que le dossier a été géré par le Ministre de l’Urbanisme, et que c’est en lisant le rapport de l’IGE qu’il a su que c’est le Ministre des Finances qui l’a géré

    5.mais que lorsqu’il a interpelé le Ministre des Finances, ce dernier lui à répondu « Mr le Président j’ai agi dans le cadre de la délégation que vous n’aviez donnée », c’est-à-dire sur vos instructions.

    Si ce n’était pas du Bénin qu’il s’agissait et de 7 milliards de nos francs dilapidés dans un contexte de pauvreté, on conclurait seulement qu’il s’agit de la Cour du Roi URU, on en rirait et on passerait à autre chose.

    6.Mais tout de même ! il est PR, Chef de Gouvernement, Chef de l’Etat, dans un régime présidentiel, et en tant que tel, c’est lui qui préside le Conseil des Ministres, et lorsqu’on a été Ministre une foi dans sa vie, on sait que le Conseil des Ministres non présidé par le PR ne peut prendre aucune décision et l’exécuter sans qu’il en ait été d’abord informé et sans qu’il l’ait avalisée

    7.plus grave, il avoue avoir pris une ordonnance pour mettre en exécution un collectif budgétaire de 197 milliards sans en connaitre le contenu

    8.non, ce n’est pas ubuesque ; c’est tragique. A quoi sert-il alors ? Que dirige t-il alors ? Que contrôle t-il donc ? De quoi est-il informé alors, s’il ne sait rien, s’il ne suit rien. Comment convaincre les Béninois que le Président ne sait pas qui fait quoi dans son propre Gouvernement ?

    9.En réalité, il savait bien ce qui se passait et la réponse de LAWANI est claire : « j’ai agi dans le cadre de la délégation que vous m’avez donnée. » Cela signifie dans le cadre des instructions que vous m’avez données. YAYI BONI savait.

    10.Ce qui est comique par contre, c’est la ligne de défense qu’il a adoptée lorsque l’affaire a commencé à sentir mauvais. Au lieu d’agir, il a voulu gagner du temps, camoufler, dissimuler sa responsabilité personnelle.

    •Si non, comment comprendre que lorsque les bruits de surfacturation arrivent à ses oreilles, il déclare qu’il attendait les députés, qu’ils mettent sur pied une commission d’enquête parlementaire, … et il les a attendus 3 mois.

    Vous croyez-ça vous ? Surtout des députés qui sont majoritairement de son bord ?

    Ce n’est pas le rôle des députés, car ils ont tiré sur la sonnette d’alarme, ils l’ont alerté.

    •après 3 mois, il a saisi l’IGE. Mais vous savez au Bénin, les choses de ce genre ne restent pas cachées longtemps. Nous étions déjà tous au courant de ce qui s’est passé à la CEN-SAD. Mais l’IGE a déposé son rapport en avril. Il lui a fallu encore 3 mois pour l’introduire en Conseil des Ministres. Pour gagner du temps !

    •Comme si ça ne suffisait pas, il crée un Comité ministériel pour approfondir le rapport de l’IGE.

    •Et comme il lui faut encore gagner du temps, il crée la Commission KPOGNON.

    11.Oui, tout cela est comique, car sa complicité et sa culpabilité sont évidentes : c’est lui qui a pris l’ordonnance envers et contre tous ; et c’est lui qui a instruit le Ministre des Finances.

    12.Alors par respect pour le peuple béninois, il faut que cette comédie s’arrête. Le Bénin est un état de droit. C’est pourquoi :

    •Comme dans un Etat de droit, que le Rapport de l’IGE ne peut pas être soumis à une commission administrative.

    C’est pourquoi, je propose que :

    •Le Rapport de l’IGE et le dossier qui l’accompagne soient immédiatement transmis tels que à la Justice : c’est à elle de faire des investigations complémentaires.

    •La liste exhaustive des bénéficiaires des malversations soit rendu publique.

    •Les volets du dossier non encore étudiés par l’IGE (notamment le volet sécurité) soient examinés par cette institution

    •Les audits commandités à son arrivée au pouvoir en 2006 soient enfin publiés.

    Par ses temps de crise économique et de difficultés de trésorerie,

    Je propose que

    •Le Président YAYI BONI réduise le train de vie de l’Etat :

    o30 Ministres c’est beaucoup trop

    oSon cabinet est pléthorique, car il y a nommé tous ceux qu’il a révoqués de leurs fonctions

    oIl doit se séparer des Collaborateurs dont les actes de mauvaise gestion et de malversation sont avérés (je pense au Ministre FAGNON dont le dossier de gestion de la SONAPRA circule de main en main.

    oLe Gouvernement ne doit être ni un refigium peccatorum, ni une caverne d’Ali Baba.

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