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    Entretien avec Jac’Oho :« Je moderniserai à ma manière nos rythmes traditionnels »

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    Message par Admin Mar 1 Sep 2009 - 10:19

    Entretien avec Jac’Oho :« Je moderniserai à ma manière nos rythmes traditionnels »



    Artiste chanteur Jacques Hodonou alias Jac’Oho s’est révélé au public béninois en 2004, à travers son morceau très apprécié du public béninois « Mandodé » . Cette tendance de la musique traditionnelle modernisée dans laquelle il s’est engagé l’a propulsé aujourd’hui dans le cercle des artistes confirmés du Bénin. « Aboto », son nouveau chef d’œuvre, auquel les mélomanes ne peuvent rester indifférents, est classé aujourd’hui, parmi les hit-parades nationaux. Dans cet est retien nous sommes allés à la rencontre de ce musicien qui émerveille par la qualité de ses œuvres.

    Le Matinal : Vous réussissez à vous illustrer depuis quelques années par vos mélodies qui montrent pour le moins vos capacités d’un véritable chercheur. Quel est le secret de cette originalité qui vous hisinstalle progressivement au rang des artistes professionnels béninois ?

    Jac’Oho : Depuis mon enfance j’adore la musique. J’ai évolué dans un milieu marqué par une floraison de rythmes traditionnels. Je me suis donc essayé au rythme Toba et aussi à la percussion. Pour m’adonner d’avantage à ma passion qu’était la musique, j’ai intégré en 1991 le groupe musical ‘‘Guidibo system’’ à Godomey où j’ai travaillé en tant que choriste et participé à la composition de certains morceaux à l’époque. Ensuite, j’ai fait des expériences fructueuses avec les casseurs de l’Université d’Abomey- Calavi. Ces aventures m’ont permis de m’imprégner des valeurs culturelles du Bénin et de m’intéresser davantage aux rythmes traditionnels. C’est avec les casseurs de l’Uac que j’ai rencontré David Tamadaho, le premier arrangeur qui m’a aidé à réaliser mon premier album.

    Vos débuts ont été marqués par la sortie de votre premier album qui a été adopté par le public. Parlez-nous alors de cet album.

    Cet album a été baptisé « Houénoukpo ». C’est pour exprimer dans la langue Fon le mot Espoir. Il est composé de six(06) titres dont « Mandodé » qui constituait le morceau phare. Ce titre exprimait quelque chose de profond pour moi. Je l’ai réalisé pour montrer qu’aujourd’hui, le véritable amour est rare et que tout se résume au matériel. C’était donc un coup de cœur que j’avais lancé en menant cette réflexion. J’ai fait du tchink system mélangé à la world music sur cet album qui a été lancé en février 2004.

    Aujourd’hui les chaines de télévision tournent en boucle le clip « Aboto » qui a également séduit les mélomanes. Comment êtes vous arrivé à réaliser ce bon produit ?

    J’ai d’abord sorti après « Houénoukpo », un maxi single de quatre (04) titres dont je n’ai pas pu assurer la promotion. L’album « Aboto » qui fait danser actuellement les mélomanes contient sept (07) titres à savoir « Aboto », « Gnigbénoumi », « Soudo », « HouénouKpo » « Sègnon », « Fiégbon » qui est un instrumental de « Sègnon » et enfin l’instrumental du morceau « Aboto ». J’ai passé un bon moment à confectionner cette deuxième œuvre. J’ai en effet effectué un travail de fourmis sur le Fon et le Bariba, deux langues de régions différentes de notre pays. Mieux, c’est un mixage de rythmes qui caractérise cet album. Il y a du Gogbahoun mélangé à des instruments modernes dont l’ensemble permet au mélomane de bien se distraire.

    On a noté la voix de l’artiste Kalamoulaï sur le morceau « Aboto ». Pourquoi n’est-il pas apparu sur le clip ?

    Je ne suis pas en featuring avec Kalamoulaï. En vérité, c’est après avoir fini de composer mon texte que je lui ai demandé d’en faire une traduction en Bariba. Il n’a donc fait qu’un travail ponctuel avec moi en posant sa voix sur le morceau » Aboto ».

    Comment comptez- vous œuvrer à valoriser notre richesse culturelle ?

    La musique constitue l’un des canaux par lesquels j’entends contribuer à la valorisation de cette richesse. On ne peut finir de l’explorer. C’est pourquoi je ne veux pas adopter un seul rythme et me limiter dans mes choix musicaux. Je veux faire le tour de toutes les régions du Bénin en modernisant à ma manière certains de nos rythmes traditionnels.

    Vous faites partie des finalistes des trophées Conavab 2009. Comment expliquez- vous cette ascension ?

    D’abord c’est une joie énorme qui m’anime. Ce sont les récompenses des efforts que j’ai fournis. Cela montre que mes œuvres sont appréciées. Ce sont également des signes d’encouragement qui me poussent à mieux faire. Je compte sur le soutien du public pour décrocher ce prestigieux tropée.

    Quels sont les sentiments qui vous animent aujourd’hui après quelques années passées dans le domaine musical ?

    Malgré la précarité qui constitue souvent la situation des artistes béninois, je me sens satisfait de mes productions. Je sens que j’ai quelque chose à apporter au Bénin et je m’évertuerai toujours à le faire. Au-delà des préoccupations financières, je me réjouis de la renommée dont je jouis aujourd’hui. C’est réconfortant. Le reste suivra avec le temps. Je suis un homme qui est toujours positif dans ses pensées. C’est d’ailleurs pourquoi je ne cesse d’envoyer des messages d’espoir, d’amour et de persévérance de courage au public.

    Que faites- vous à part la musique ?


    Avant d’être artiste, je suis d’abord coiffeur. Et je suis fier de l’être. Je suis également un petit commerçant et ce sont ces métiers qui me permettent d’investir dans la musique.

    Quelles sont les activités auxquelles vous vous adonnez actuellement ?

    Je me suis engagé dans une série de tournées de proximité et de promotion. J’ai donné les semaines passées des spectacles à Covè, dans le Mono et dans l’Atlantique. Je travaille également avec un ami résidant en Hollande qui est un grand instrumentiste. Il a d’ailleurs joué dans mes précédentes compositions. Et je compte réaliser mes prochains enregistrements en Hollande avec son aide.

    Allégresse Sassé (Stag)

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