Entretien avec l’honorable Chabi Tokou Dari :« Je n’ai jamais démissionné du G13 »

Entretien avec l’honorable Chabi Tokou Dari :« Je n’ai jamais démissionné du G13 »

L’actualité nationale fait ces derniers temps état de ce que l’honorable Chabi Tokou Dari du G13 aurait fait son mea culpa en confessionnant publiquement devant le chef de l’Etat, le mercredi 19 août à Kandi. Faux ! rétorque l’honorable Chabi Tokou Dari à travers une interview exclusive. « Je n’ai jamais démissionné du G13 », affirme-t-il, avant d’ajouter : j’ai répondu à l’appel d’unité des filles et fils de Kandi lancé par le chef de l’Etat ».

Le Matinal : Il parait que vous avez présenté des excuses publiques au chef de l’Etat à Kandi mercredi dernier. Qu’en est-il exactement ?

Chabi Tokou Dari : C’est une question très simple. C’est au cours d’un meeting organisé par le chef de l’Etat au niveau de ma commune à Kandi que les gens se sont illusionnés sur mes propos. C’était un appel à l’unité des filles et fils de Kandi. En tant que fils de Kandi, je ne peux que répondre par l’affirmative à l’appel du chef de l’Etat pour le développement de notre commune. C’est à ce propos que j’ai répondu oui. Et j’ai dit que je donne mon point de vue favorable à cette question qui est d’ailleurs normale pour qui veut le développement de son milieu. C’était simplement ça. Le chef de l’Etat n’a pas demandé que je fasse une démission du G13. Mais comme les gens voulaient en faire un autre usage, ils ont dit ce qu’ils veulent.

Le Matinal: Quelle est votre position aujourd’hui ? Êtes-vous du G13 ou des Fcbe ?

Chabi Tokou Dari: Ce n’est pas une question à poser. C’est clair et net. A-t-on vu quelque part ma lettre de démission de ce nouveau camp depuis que j’ai démissionné des Fcbe pour le G13 ? Ça veut dire que je suis entièrement dans ce groupe et je milite en son sein. Je demeure donc jusqu’à l’heure où je vous parle (23H50 du dimanche 23 août 2009) un député du G13 à part entière.

Le Matinal: Quelles sont vos relations aujourd’hui avec Issa Démolé Moko, ancien ministre et le docteur Alassane Séidou, ministre de la décentralisation ?

Chabi Tokou Dari: Je viens de répondre à cela. J’ai répondu simplement à l’appel du chef de l’Etat pour l’unité des filles et fils de Kandi. Donc à Kandi nous fumons le calumet de la paix. Nos relations sont en conséquence des relations de fraternité donc au beau fixe. J’accepte que nous soyons ensemble pour œuvrer dans le sens du développement de notre commune.

Le Matinal: Honorable, vous voudriez bien lever l’équivoque sur ce qui se dit au sujet de votre mea culpa

Chabi Tokou Dari: C’étaient des illusions. Ce qui est clair, c’est ça que j’ai dit plus haut. Ce n’est pas suivi d’un commentaire quelconque.

Le Matinal: Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez quitté les Fcbe ?

Chabi Tokou Dari: En son temps, je l’avais dit. Ce n’est pas sous pression que j’ai démissionné. Mon ambition se fondait sur ma survie politique. Parce que dans cette coalition des Fcbe, il y a trop de manœuvres malsaines lors des positionnements sur les listes électorales. Dans ces conditions, je ne saurai où me placer lors des échéances de 2011. C’est dans ce sens que j’ai pris ma décision de ne plus faire chemin avec les Fcbe et de commencer une nouvelle expérience avec le G13. Je ne comprends pas qu’on veuille animer la vie politique chez moi à Kandi et qu’on ne me consulte pas alors que je suis député. Je crois que c’est une stratégie pour me supplanter. Je ne l’accepterai pas. C’est pourquoi, j’ai anticipé en rejoignant le G13.

Le Matinal: Honorable, votre mot de fin

Chabi Tokou Dari: J’ai toujours dit que je ne suis pas contre le gouvernement de Yayi Boni. La preuve, depuis que j’ai quitté les Fcbe, je n’ai jamais critiqué les actions du chef de l’Etat et je les soutiendrai jusqu’au bout. Mais si je ne trouve pas mon compte, il faut qu’on accepte que je change de camp. C’est vrai que je suis dans G13. Mais nous ne sommes pas en tant que tel contre les actions du gouvernement. Notre souhait, c’est qu’il y ait une meilleure, juste et équitable rétribution de la richesse nationale.

Propos recueillis par Jean Claude Kouagou / Br (Borgou Alibori)