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    Entretien avec Moukaram Adjibadé Koussonda, coordonnateur de l’Union fait la Nation à Pobè « … Le candidat Adrien Houngbédji remportera la présidentielle de 2011 »

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    Entretien avec Moukaram Adjibadé Koussonda, coordonnateur de l’Union fait la Nation à Pobè « … Le candidat Adrien Houngbédji remportera la présidentielle de 2011 »  Empty Entretien avec Moukaram Adjibadé Koussonda, coordonnateur de l’Union fait la Nation à Pobè « … Le candidat Adrien Houngbédji remportera la présidentielle de 2011 »

    Message par Admin Mer 1 Déc 2010 - 11:27

    Entretien avec Moukaram Adjibadé Koussonda, coordonnateur de l’Union fait la Nation à Pobè « … Le candidat Adrien Houngbédji remportera la présidentielle de 2011 »



    Entretien avec Moukaram Adjibadé Koussonda, coordonnateur de l’Union fait la Nation à Pobè « … Le candidat Adrien Houngbédji remportera la présidentielle de 2011 »  97128807209ea971c128d108e0ea57ba


    Le coordonnateur de l’Union fait la Nation dans la commune de Pobè, Moukaram Adjibadé Koussonda fait partie des membres du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) sur qui comptent les militants de l’UN pour la victoire de Me Adrien Houngbédji à la présidentielle de 2011. Au détour d’un entretien qu’il nous a accordé, Moukaram Adjibadé Koussonda a dénoncé la conduite des opérations de la troisième phase du processus de la Lépi. Il s’est également prononcé sur la tension socio politique dont le pays est confronté actuellement.

    ‘’24 Heures au Bénin’’ : Présentez-vous à nos lecteurs ?

    Moukaram Adjibadé Koussonda : Je m’appelle Moukaram Adjibadé Koussonda, ancien député à l’Assemblée nationale et coordonnateur de l’Union fait la Nation dans la commune de Pobè.

    Dites nous ce que vous pensez de la tension politique qui agite depuis quelque temps le pays ?

    A la veille de chaque élection, vous devez savoir que le pays a été toujours sous tension. Ce qui est normal. Cette situation fait partie des expériences de la démocratie. Vous savez que notre pays le Bénin, s’est engagé dans la conférence des forces vives de la nation en février 1990 et c’est cette expérience que nous partageons jusqu’aujourd’hui. Nous devons remercier le seigneur qui guide nos pas et qui essaie donc à chaque avénement politique de nous aider à surmonter les difficultés. Après tout nous sommes des frères. Il n’y a jamais eu d’incident majeur dans notre pays. Nous voulons la paix et nous souhaitons la paix et cette paix là demeurera.

    Que pensez-vous faire pour que cette paix règne ?

    Je pense qu’il faut prôner dans tous nos actes la paix. Au-delà des frustrations, au-delà de la trahison, au-delà des intérêts personnels et égoïstes, chacun des camps politiques présents au bénin doit savoir raison garder et savoir que la réponse du berger à la bergère ne favorise pas la paix et ne pourra d’ailleurs pas favoriser la décrispation de l’atmosphère politique dans notre pays au regard non seulement de notre expérience démocratique très jeune, mais aussi et surtout à cause du fort taux d’analphabétisation du pays ; bien au contraire, elle va empirer la situation et fissurera le tissu social déjà trop fragile. Les esprits surchauffés à la limite possédés par la violence doivent être exorcisés. Oui, il faut pour le Bénin actuel un nouvel esprit, un esprit de paix, de concorde et de l’unité nationale. C’est l’essentiel de mon message. Je pense qu’il faut essayer de convaincre son électoral, chercher à prouver qu’on n’est capable.

    La Lépi est elle une panacée pour les élections électorales prochaines selon vous ?

    La Lépi est un instrument qui peut nous aider à renforcer et améliorer le système électoral. C’est connu de tout le monde, et tous les Béninois veulent voir se concrétiser et réaliser cette Lépi là dont nous avons tant parlé. Maintenant nous sommes à la troisième phase de la réalisation de cet outil électoral. Les inquiétudes que nous avons aujourd’hui est de ne pas laisser certains concitoyens pour compte. On souhaite que tout le monde soit pris en compte dans la réalisation de cette opération.

    Qu’est-ce que le peuple peut il attendre de l’Union fait la Nation dont vous êtes le coordonnateur dans la commune de Pobè ?

    D’abord, l’Union fait la Nation a été portée sur les fonts baptismaux pour le peuple, pour les intérêts du peuple et c’est une propriété du peuple béninois. Vu sous cet angle, l’union à laquelle j’appartiens va et continuera toujours d’honorer ses engagements vis-à-vis du peuple béninois. Je crois que vous avez une idée de la détermination des personnalités regroupées au sein de l’Union fait la Nation. Sur les questions de bonne gouvernance, d’intérêt public et de l’épanouissement du peuple béninois, l’Union fait la Nation est toujours restée sereine, unie et dévouée. Les objectifs de notre Union sont notamment : Promouvoir la démocratie et l’Etat de droit conformément à la Constitution du Bénin ; proposer une alternative crédible au peuple ; susciter et soutenir la candidature unique de l’Union fait la Nation pour les élections de 2011 ; gouverner autrement sur la base d’un projet de société et d’un programme de gouvernement clair, précis, réaliste, mais ambitieux et dont l’impact est mesurable quant au développement du pays ainsi qu’à la vie matérielle et morale du citoyen. C’est l’essentiel de nos objectifs, c’est-à-dire gouverné autrement.

    Etes-vous déçu du bilan du système en place ?

    Ce ne sont pas les membres de l’Union fait la Nation qui sont déçus. C’est tout le peuple béninois qui est déçu de la gestion actuelle. Une gestion à vue, une gestion chaotique, une gestion faite de corruption au plus haut sommet de l’Etat, une gestion faite de mensonge, de projets lancés mais jamais achevés. Je pense que tout le peuple, tous les travailleurs sont déçus de la gestion actuelle. Le gouvernement lui-même ne doit pas être fier, et je pense qu’il n’est pas fier, de sa propre gestion. A plus forte raison nous qui les observons.

    En dépit de certaines critiques, le régime a quand même ouvert certains chantiers dont, le choix des chefs lieux des départements et la Lépi ?


    Concernant la Lépi, c’est dommage qu’on veuille en faire une affaire politique. Nous nous demandons ce qui empêche le Béninois d’aller de l’avant et de se faire confiance. Tout compte fait, la réalisation de la Lépi se résume à une affaire de confiance. Le vote de chacun en toute liberté dans l’isoloir. Les polémiques autour de la Lépi résultent du travail médiocre qui caractérise les politiques. C’est pourquoi, on cherche par tous les moyens à truquer ou avoir une grande marge de manœuvre au sujet de la gestion informatique du fichier électoral.

    En ce qui concerne le découpage territorial, il est bienséant de chercher à comprendre pourquoi le découpage fait depuis dix ans n’a pas réussi à sortir les chefs lieux. Si le président Mathieu Kérékou ne l’a pas fait, cela ne résulte aucunement d’une faiblesse ou d’une incompétence, mais des réalités propres à notre société. S’il ne l’a pas essayé, ce n’est pas Boni Yayi qui fera le miracle. Le peuple béninois est un peuple mûr. Faisons assez attention. Nous voulons d’une carte administrative nouvelle mais il va falloir prendre le temps et amener doucement le peuple à accompagner l’initiative.

    Que reprochez-vous de façon concrète à Boni Yayi ?

    Qu’a-t-il de positif dans son bilan autre que les faits d’amertume dont nous vous avons fait part tantôt notamment l’ignorance, l’impertinence et le gaspillage des ressources publiques. Ces aspects sur lesquels nous insistons sont les signes caractéristiques du désastre sous l’actuel président de la République. Le tableau social est au rouge. Il ne suffit pas de distribuer de l’argent aux chefs religieux, aux ONG ou à des gens qui veulent se faire voir pour se prévaloir jouir d’un bilan social. Le fait de financer des femmes qui pavanent dans les rues ne veut rien dire. Il y a une différence entre une assistance et un regard social encore moins un bilan.

    Pourtant, c’est au cours de son mandat qu’on a eu l’augmentation des salaires, le recrutement massif, les micros finances ?


    Nous disons tout à l’heure que le Bénin est dirigé par 20% de gens qui sont intellectuels. Il y a combien de jeunes ayant la maîtrise ou ayant fait une thèse ? Combien de recherches sortent de nos universités chaque année et qui trouvent des champs d’opération ? Voilà les sujets importants. Voilà les visions d’une Nation. Les cadres ont confisqué l’innovation et les inventions au Bénin. A partir de cet instant, en fonction de quels repères nous voulons amorcer le développement et construire la Nation ? Si nous voulons d’une jeunesse qui veut se scléroser dans la fonction publique, nous sommes peut-être d’avis que c’est un choix déconcertant car l’avenir n’est pas là. Il faut s’approprier ce qui se fait à travers le monde pour gérer le Bénin autrement. Il faut donner à cette jeunesse un stimulant qui puisse lui permettre de se prendre en charge. Et ce stimulant, c’est les politiques qui en ont la solution et non cette manière de tirer le drap à soi. Il est temps de se départir de se carcan que le colonialisme nous a inculqué. S’il faut y aller par sacrifice et amener tout le monde à comprendre la pertinence de la chose. Il y a un adage bambara de solidarité qui existe. Et cet adage conduit les bambaras à se mettre ensemble pour un travail et se partager le fruit équitablement. Est-ce que nous sommes parvenus à avoir cette mentalité ? Si oui, c’est qu’il n’aura jamais de développement parce que le coût du risque est grand.

    L’engagement à risque de l’extérieur est calculé et il faut le payer cinq fois. Et si nous n’y prenons garde en réduisant considérablement nos risques, il n’y aura point de développement parce que la capacité d’absorber l’apport extérieur fera défaut. Qu’on nous dise que des jeunes sont recrutés, nous sommes content mais selon quel qualificatif ? Les micros crédits, c’est ce qu’on appelle en l’économie d’affection. Si l’Etat investit, c’est pour rapporter. Qu’est-ce que les micros crédits rapportent au Bénin ? Est-ce que le Bénin a besoin d’une gestion à la Caritas ?

    Absolument pas. Les pauvres n’ont pas besoin de l’argent mais de structures. C’est-à-dire aller facilement dans l’administration et avoir des services à moindre coup. C’est de cela qu’il est question. Nous comprenons nos compatriotes qu’on présente comme des pauvres. Mais c’est une insulte en ce sens que la pauvreté est un état d’être et non un système comme on si plaît bien à le faire croire aux citoyens. Qu’on donne à une communauté ou pas elle demeurera pauvre. Ce n’est pas nous qui l’avons inventé mais les repères du tissu socioéconomique. La seule manière d’amener les gens à sortir de la pauvreté, c’est le changement de mentalité. Et pour y arriver, il faut des structures. Et c’est ce que Boni Yayi qui a déçu n’arrive pas à faire après quatre ans de gestion.

    Au regard de tout ce que vous venez de dire, quelles sont ses chances pour 2011 ?

    Le plus important n’est pas de chercher à comprendre quelles sont ses chances. Tout un chacun suit les événements. En 2011, il sera évalué et on verra si l’impertinence a payé son prix. Il sera sérieusement évalué et que cela reste gravé dans son esprit. Il y a des gens plus instruits et plus intelligents que lui. Qu’il ne se fasse plus des illusions. Ces chances, nous n’en voyons pas. Nous voyons plutôt une carte politique divisée. Et dans cette division, nous prions Dieu de nous aider à garder notre union. C’est ça l’important. Moi, je suis sûr qu’au nom de Dieu le candidat Adrien Houngbédji remportera les élections présidentielles en 2011. C’est mon souhait et c’est le souhait de tout le monde. Ainsi, nous allons sauver le Bénin.

    Comment pensez-vous quadriller le terrain pour la cause de votre leader ?

    La mouvance envahit les localités du pays par le système de la corruption, la distribution des billets de banque. Mais cela ne va pas prospérer. Parce que partout les projets entamés ne sont jamais conduits à échéance et personne ne les suivra. Nous tablons sur cela, et sur notre capacité à dire la vérité au peuple. Nous n’avons que la vérité à dire et nous pensons que nous serons suivis sur cette base de vérité. La vérité restera toujours la vérité et dominera toutes les autres considérations. Notre engagement et notre serment étant de servir le peuple, nous n’avons jamais éprouvé de difficultés pour nous réunir autour de cet idéal. Je profite de cette occasion que vous m’offrez pour remercier et encourager tous mes collègues membres de l’Union fait la Nation.

    Propos recueillis par Antoine ODJO-TYCKO

      La date/heure actuelle est Sam 27 Avr 2024 - 13:59