Affaire Talon: La justice française renvoie sa décision à fin octobre

Comme socialpartnersforum l'annonçait dès hier soir, la cour d'appel de Paris a décidé de renvoyer au 23 octobre l'examen de la demande d'extradition du magnat béninois du coton, Patrice Talon, et de l'un de ses proches, Olivier Boko, visés tous les deux par un mandat d'arrêt international délivré par le Bénin.

Les magistrats de la cour d'appel de Paris avaient demandé, avant de se prononcer, à l'Etat béninois d'ajouter des informations supplémentaires au dossier.

Ces informations sont parvenues à la justice française il y a quelques jours seulement. Vu le volume des dossiers envoyés par Cotonou, les magistrats ont demandé un délai de 35 jours pour les éplucher, avant de se prononcer.

Le complément d'informations des autorités judiciaires françaises a trait notamment à des garanties relatives à l'intégrité physique de Patrice Talon - en termes clairs, la non application de la peine capitale, en cas d'extradition et en cas de condamnation, ainsi que des éclaircissements sur des points précis du dossier, notamment à la lumière des ordonnances de non-lieu prononcées par la justice béninoise, dont l'une acquitte l'ensemble des accusés dans les différentes affaires liées à Patrice Talon.

A ce stade, aucune des parties ne peut véritablement s'estimer vainqueur, même si les nombreux reports de la décision de la justice française laissent à penser que les juges, pour l'heure à tout le moins, n'ont pas encore acquis une entière conviction quant à l'opportunité de livrer le milliardaire à la justice de son pays.