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    Nouveau report en vue dans la décision sur l'extradition de Talon

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    Message par Admin Mer 18 Sep 2013 - 10:41

    Nouveau report en vue dans la décision sur l'extradition de Talon


    Nouveau report en vue dans la décision sur l'extradition de Talon Patrice_talon



    Selon des informations recueillies mardi soir par Afrika7 auprès de plusieurs sources, la justice française pourrait finalement ne pas se prononcer ce mercredi sur la demande d’extradition du magnat béninois de l’or blanc, Patrice Talon, recherché par la justice béninoise pour « tentative d’empoisonnement du président Yayi Boni », puis pour « crimes économiques. »
    Des sources proches de Me Bourdon, l’avocat de Patrice Talon, estiment en effet que l’audience de ce mercredi devrait se poursuivre pendant un mois au moins, en raison du fait que le gouvernement béninois n’a finalement envoyé que récemment des documents exigés par la justice française.
    La cour d’appel de Paris devait se prononcer le 22 mai dernier sur la demande d’extradition de Patrice Talon, le milliardaire béninois accusé par les autorités de Cotonou d’être le commanditaire d’une tentative d’assassinat visant le chef de l’Etat béninois.
    Mais, entre-temps, la chambre d'accusation de la cour d'appel de Cotonou avait confirmé les deux ordonnances de non-lieu prises le 17 mai dernier en première instance par le juge béninois, Angelo Houssou.
    Les deux ordonnances concernent les affaires de tentative d'empoisonnement du président Yayi Boni et d'atteinte à la sûreté de l'Etat, dans lesquelles sont impliqués Patrice Talon (milliardaire béninois autrefois homme lige de Yayi Boni, tombé en disgrâce depuis plusieurs mois) et plusieurs de ses proches.

    Le juge d'instruction béninois avait estimé, dans son ordonnance de non-lieu du 17 mai, qu'en l'absence d'un passage à l'acte, aucune infraction de tentative d'assassinat ne saurait être considérée comme constituée.
    Le verdict de la Cour d'appel de Paris avait sans surprise été renvoyé au 18 septembre, les juges français demandant à la justice béninoise un complément d’informations et des assurances au sujet de la non-application d’une peine capitale, en cas d’extradition de Patrice Talon.
    La décision de la justice française était très attendue, après les derniers développements de l'affaire au Bénin.
    Considéré comme un proche du président Yayi Boni, dont il a contribué au financement de la campagne électorale en 2006, puis en 2011, Patrice Talon est tombé en disgrâce pour diverses raisons qui, selon Yayi Boni, tiennent à sa tentative de mainmise sur l’économie béninoise et, selon Patrice Talon, à son refus de soutenir la volonté du président de faire modifier la constitution pour briguer un troisième mandat présidentiel, en 2017.
    La fuite
    Averti de son imminente arrestation, Patrice Talon avait fui le Bénin en septembre 2012, pour se réfugier à Paris. Entre-temps, les autorités béninoises, par les voix du procureur Justin Gbénaméto et du commissaire principal de Cotonou, Louis Philippe Houndégnon, devenu depuis directeur général de la police nationale, avaient convoqué la presse et annoncé l’arrestation de trois personnalités (Moudjaïdou Soumanou, ancien ministre béninois du Commerce, Ibrahim Mama Cissé, médecin personnel de Yayi Boni et Zoubérath Kora, nièce et gouvernante de Yayi Boni), accusées d’avoir trempé dans une affaire d’empoisonnement visant le président de la République.
    Selon les enquêteurs, l’acte 1 se déroule à l'hôtel Le Lac de Bruxelles, le 17 octobre 2012. Le président béninois y séjourne dans le cadre des Journées européennes du développement.
    Patrice Talon se rend, lui aussi, dans la capitale belge. Présents dans la délégation béninoise, Ibrahim Mama Cissé, médecin personnel de Yayi Boni et Zoubérath Kora, sa nièce. Patrice Talon promet au médecin la somme d'un milliard de Francs CFA, pour faire parvenir à Zoubérath Cissé des poisons qu’elle doit faire administrer à son oncle, en lieu et place de ses médicaments habituels.
    L’opération devait se dérouler dans la nuit du 19 au 20 octobre, au retour de la délégation béninoise de Bruxelles. Toutefois, Zoubérath vend la mèche et met son petit ami, le Libanais Patrick Dahouichian, dans la confidence. Celui-ci alerte la grande sœur de Zoubérath, Abibath, qui, à son tour, met le chef de l’Etat au courant.
    Arrestations
    Sur ordre de Yayi Boni, les protagonistes de l’affaire sont immédiatement arrêtés et emprisonnés. Mais face à ce scénario rocambolesque, le public reste sceptique. A Cotonou, on se demande s’il n’y a pas manipulation. D’un côté, on s’interroge sur l’origine des médicaments suspects saisis et les conditions de leur saisie (à savoir si les autorités n’auraient pas mis au point un scénario pour mettre le grappin sur l’ennemi public numéro 1 du président, comme Patrice Talon se décrira quelque temps plus tard dans une interview à Radio France Internationale.)
    La police béninoise et le procureur de la République, exhibent les produits toxiques lors d’une conférence de presse à Cotonou et le commissaire central va jusqu’à parler de la présence de substances radioactives dans les produits saisis, présence certifiée par des analyses qu’il aurait "effectuées." Cette sortie lui vaut le nom de « Commissaire Dupond », depuis que le FBI a affirmé n’avoir trouvé aucune trace de radioactivité dans les produits litigieux.
    Toutefois, la police fédérale américaine confirme la toxicité des pilules qui lui ont été soumises pour analyse, ainsi que le laboratoire français Toxlab.
    Les deux établissements y ont décelé des traces de psilocine, un puissant hallucinogène, et surtout de sufentanyl, d’atracurium et de kétamine, des substances connues pour provoquer des paralysies musculaires ou des dépressions respiratoires.
    Jean-Claude Zerat, biologiste au laboratoire Lavergne de Paris, a ainsi commenté les résultats des analyses : "Ce sont des produits qui n’ont rien à faire dans la trousse d’un patient lambda à son domicile. Potentiellement dangereux à dose normale, ils se révèlent mortels à dose très élevée."
    Reste qu’un épais nuage entoure les conditions dans lesquelles ces produits ont été récupérés. Les partisans de Patrice Talon soupçonnent les autorités béninoises d’avoir traficoté elles-mêmes les médicaments. De plus, en supposant que Patrice Talon soit effectivement à l’origine de la tentative d’empoisonnement, des experts de la police judiciaire consultés par Afrika7 estiment qu’il s’agit d’un « procédé extrêmement amateur. »
    « De tous les moyens possibles d’exécuter directement un ennemi du calibre d’un chef d’Etat, ceux décrits par l’accusation laissent songeur », estime l’un d’eux.
    Toujours est-il que Cotonou, sûre de son fait, réclame à la France l’extradition de Patrice Talon. Ce dernier est interpellé le 5 décembre dernier à son domicile parisien, présenté le lendemain au procureur de la République, puis relâché. Pendant ce temps, parallèlement à la bataille de Paris pour l’extradition de Patrice Talon, la procédure suit son cours à Cotonou…

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