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    Les raisons du blocage de la loi sur la corruption

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    Les raisons du blocage de la loi sur la corruption Empty Les raisons du blocage de la loi sur la corruption

    Message par Admin Ven 21 Aoû 2009 - 10:22

    Les raisons du blocage de la loi sur la corruption Arton17302-1a020


    Au sujet de la lettre de Jean-Baptiste Elias à Mathurin Nago : Les raisons du blocage de la loi sur la corruption



    Le président de l’Observatoire de lutte contre la corruption (Olc) a déclaré hier avoir écrit au Parlement pour comprendre les raisons du retard qu’accuse l’adoption de la loi sur la corruption. Après Anne Adjaï Cica, c’est le sieur Jean-Baptiste Elias qui critique l’Assemblée nationale sur le sujet dont le blocage trouve ses raisons dans la crédibilité des personnalités en charge du dossier.

    Les voix s’élèvent de plus en plus pour attirer l’attention des parlementaires sur le blocage de la loi sur la corruption dans les tiroirs de l’Assemblée nationale. Ce, trois après la transmission dudit projet de loi à la commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme depuis 2006, grâce à un puissant lobbying. Et il n’y a encore eu jusque-là, une seule rencontre en commission pour commencer les travaux. Pourtant, le pays qui a ratifié les accords internationaux dans le cadre de l’éradication ou la diminution de la corruption, prend part activement à des rencontres mondiales sur le sujet. Le président de l’Olc Jean-Baptiste Elias a annoncé une troisième réunion du genre pour le 09 novembre prochain à Doha et invite les parlementaires à prendre leurs responsabilités. Un message qui risque de tomber dans des oreilles de sourds. Parce qu’aucune disposition n’est en vue au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo pour doter le pays d’une telle loi. Même si chaque acteur politique essaie de montrer toutes les fois que l’occasion se présente de prouver son intérêt pour le vote cette loi. Tout le monde pense qu’il faut contrôler la gestion qui se fait des deniers publics. Qu’on soit à la tête du pays, dans les institutions de la République, au niveau des centrales syndicales, dans la société civile, dans les collectivités locales, dans l’administration et dans l’opposition. Un contrôle qu’on accepte juste au bout des lèvres. Et au fond du cœur, on cherche des moyens pour empêcher sa réalisation. C’est ce qui se passe au Parlement et trois ans après la transmission du dossier à l’Assemblée nationale et son envoi officiel à la commission adéquate, rien n’a bougé et ne saurait bouger. Parce que, de près ou de loin, personne ne semble réellement être trop propre. Et on craint vraiment ce qui pourrait arriver au cas où le pays aurait cette loi. Parce qu’on sait qu’on a mal géré à un moment donné. Et de peur d’être rattrapé, on prend son temps, on tente de classer le dossier, on ne veut même pas entendre parler et les différentes sessions de formation sur le sujet sont vite oubliées. Personne ne veut créer sa propre tombe. C’est, dit-on, cette situation qui a concouru à l’envoi de certaines personnalités à l’Assemblée nationale. Inutile de citer des noms. Parce que, consciemment ou inconsciemment, l’objectif est de leur permettre de bénéficier de l’immunité parlementaire, de gagner du temps jusqu’à l’expiration du crime ou à leur mort. Dans la situation actuelle de la lutte contre la corruption et, au regard de l’impunité grave qui en découle, cette lutte paraît un combat perdu à l’avance. Parce qu’on constate que l’opinion publique qui critique pourtant le fléau, tend néanmoins à protéger les actes allant dans ce sens et les personnes impliquées. Et les différentes commissions souvent mises sur pied, les Ong, les groupes de pression et tous ceux qui montent régulièrement au créneau pour dénoncer le phénomène, ne le font juste que par formalisme. Parce qu’on sait qu’une fois quelqu’un épinglée, les autres pourraient être vite contaminées. Et tout le monde risque d’être jeté en prison. C’est ce qui empêche le vote de cette loi ; c’est qui empêche la mise en œuvre des sanctions ; c’est ce qui est à la base des comportements négatifs. Les autres textes taillés sur mesure Ce n’est pas pour rien que les textes fondamentaux du pays souffrent de certaines insuffisances graves. C’est à dessein que les lois sont adoptées avec des réserves. Pour qu’au moment venu, on ne regrette pas de s’être livré ou d’avoir consciemment créé des problèmes à son prochain. La preuve évidente, ce sont les complications autour de l’envoi d’une personnalité politique à la Haute cour de justice. Mieux, cette institution qui vient de commencer difficilement sa troisième mandature, n’existe que de nom. Parce que sa loi organique ne lui permet pas de jouer son rôle. Plusieurs fois de suite, Mme Clotilde Médégan Nougbodé qui a passé le témoin à la tête de l’institution a réclamé en vain une loi sur l’enrichissement illicite. Parce qu’à défaut d’une loi contre la corruption, on pourrait d’abord commencer par l’enrichissement illicite qui constitue la gangrène de l’administration où plusieurs responsables se réfugient derrière des prête-noms pour se créer des entreprises pour gagner des marchés publics. Le plus grave, c’est le blanchiment que cette loi pourrait sanctionner. Car, au-delà des administratifs, le mal a pris une allure inquiétante dans les groupes privés où des quidams sortent du néant et deviennent très riches en un rien de temps. Avec des complicités dans l’administration où on a intérêt que cela se passe ainsi. Alors, qu’on soit de l’administration, du secteur privé ou de simples citoyens, tout le monde se retrouve de près ou de loin dans des irrégularités. C’est pourquoi, il est difficile d’entrevoir une solution contre l’impunité au Bénin. En tout cas pas de sitôt. Et l’Assemblée nationale qui devrait jouer le premier rôle, n’a pas pu se trouver les moyens de droit pour filtrer un peu ses entrées. Elle est plutôt devenu un bon refuge pour ceux qui se sentent concerner par des dossiers qui peuvent péter à tout moment. C’est ce phénomène qui oblige les achats de conscience lors des élections. Une chose et son contraire En réalité la lutte contre la corruption et l’impunité ne dépasse pas les discours. Et chaque fois que l’occasion s’offre à quelqu’un, il ne parle que des autres sans chercher à se regarder dans le miroir. La réflexion revoie à ce qui se passe depuis peu au niveau des centrales syndicales. Elles ne cessent, à tort ou à raison, de critiquer le dossier Cen-Sad, sa gestion, le fait qu’au sommet, on tente de protéger certains coupables. Et le jour où l’Etat a décidé qu’on fouille aussi leur gestion, les responsables ont haussé le ton. Alors qu’ils savent comme quiconque qu’ils ont géré les deniers publics et que l’Etat qui en est le garant a l’obligation d’y voir clair. C’est le cas également dans les mairies que l’Inspection générale d’Etat visite depuis peu.
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    Message par guyardo Ven 21 Aoû 2009 - 11:54

    Même au plus haut sommet de l'État; la corruption siège. Donc oublions cette affaire de la loi . Et pire est-ce que Jean-Baptiste Elias est propre ? Je le vois défiler dans les ministères surtout s'il veut faire une conférence de presse.

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