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Regard du Crjed sur le Programme du candidat de l’« Un » :Les promesses utopiques de Houngbédji mises à nu
Les membres du Creuset de réflexion des jeunes pour le Bénin de demain (Crjed) ont apprécié le lundi 27 décembre 2010 au cours d’une conférence publique, le projet de société du candidat de l’Union fait la Nation (« Un »), notamment les propositions relatives aux grands travaux publics. Ils les ont jugées peu réalistes.
Le Crjed a déploré l’incohérence et la démagogie qui caractérisent le projet de société de l’« Un » oscillant entre plagiat et propositions hasardeuses selon lui. « A lire et analyser les propositions du candidat de l’« Un », on perçoit bien cette tendance à faire des grands travaux publics un des secteurs privilégiés de son éventuel mandat à la tête du pays. Mais ce qui déçoit, c’est le caractère sommaire et expéditif des propositions », ont clamé les membres de ce mouvement de jeunes ce lundi à la Villa de l’Etoile à Cotonou. Conduite par Médard Dossoumou, l’équipe de jeunes qui a tenu la conférence publique autour du thème « Les grands travaux publics, un enjeu majeur pour les prochaines échéances électorales », a en effet examiné point par point les ambitions nourries par Me Adrien Houngbédji au sujet des grands travaux. Les grandes actions que projette de mener le candidat de l’« Un » dans ce domaine n’ont pas réellement convaincu le Crjed. Les 13 routes à bitumer ou à réhabiliter, le pont, le théâtre national et les infrastructures sportives qu’entend réaliser Me Adrien Houngbédji ne comblent pas, à en croire les conférenciers, les attentes des jeunes. Ils ont émis des doutes sur l’effectivité de deux travaux à savoir la transformation en voies express des routes Akassato-Bohicon et Cotonou-Ouidah. A les entendre, pour effectuer de tels travaux, il faut s’y mettre tôt car ils sont couteux et nécessitent des procédures longues. Mieux, ont-ils poursuivi, les partenaires au développement ne se décident pas facilement à financer des voies express. « Ce serait de l’euphémisme si nous disons que nous avons été laissés à la fois sur notre soif et sur notre faim », ont martelé les membres du Crjed. Ce creuset qui affirme son indépendance par rapport à tous les candidats à la présidentielle de 2011, a néanmoins loué les efforts accomplis par le gouvernement du Changement dans ce secteur. Pour lui, l’analyse des travaux routiers exécutés sous le président Yayi Boni amène à se rendre compte qu’il « a non seulement tenu promesse mais qu’il a une vision maximaliste du développement des infrastructures ». Pour preuve, le Crjed a confié que 400 Km de routes ont été entièrement achevés en quatre ans pour un montant supérieur à 150 milliards F Cfa et seraient le tiers de toute la réalisation en matière de voies bitumées depuis 1960. Quelques axes routiers ont été cités ce lundi en exemple. Il s’agit de Djougou-N’Dali, Birni-Kouandé, Pobè-Kétou, Kpédékpo-Tatonnoukou-Ita Djèbou, Sèmè-Kpodji-Kraké, Godomey-Calavi. D’autres à savoir Parakou-Bérouboué, Akpro Missérété-Dangbo-Kpédékpo et l’échangeur sont en cours de construction. Et tirant conséquence de la comparaison entre ces œuvres du régime du Changement et les promesses faites par l’« Un », les conférenciers ont félicité le président Yayi Boni « pour avoir vite compris l’importance des grands travaux publics dans le développement d’un pays ». Ils ont reprécisé leur insatisfaction face au projet élaboré par l’Union « qui a repris maladroitement les mêmes idées que le candidat Yayi ». Déçus alors par ces insuffisances, Médard Dossoumon et toute l’équipe des conférenciers ont souligné que le projet de société de Me Adrien Houngbédji reste la preuve que l’Union ignore les réalités du pays qu’elle veut coûte que coûte gérer. Ils ont par ailleurs invité les différents candidats à la prochaine présidentielle à prendre appui sur ce que réalise le gouvernement pour faire des projections réalistes pour la période 2011-2016 et promis de prendre en temps opportun, des positions qui devraient être bénéfiques pour le peuple béninois.
Mobilisation autour du Crjed
Au fur et à mesure que le Creuset de réflexion des jeunes pour le Bénin de demain (Crjed) effectue ses sorties pour marquer sa présence sur l’échiquier politique national, de nouveaux membres grossissent ses rangs. On les compte désormais par centaines et ils ne manquent pas d’occasion pour afficher leur appartenance au jeune mouvement. Comme hier et à bien d’autres occasions, ils ont répondu massivement à l’appel des conférenciers qui ont su les accrocher en abordant un sujet d’actualité, qui servira d’arguments de campagne à la prochaine élection présidentielle. Un soutien de plus en plus précieux à moins de trois mois des élections présidentielle et législatives. On se demande ce qui peut déterminer la jeunesse à rallier la structure. Cela est certainement dû à la pertinence des questions abordées ou à la régularité du creuset quand il s’agit de se prononcer sur l’actualité brûlante. Il est loisible de se rendre compte que depuis quelques semaines, le Crjed a habitué l’opinion publique à des interventions inspirées par l’actualité ou des réalisations du gouvernement de Changement. Dans cet exercice, il se révèle que le mouvement tout en se réclamant de la majorité au pouvoir, ne peint pas tout en rose dans son camp. A chaque sortie, les critiques objectives riment avec des propositions. Très peu de structures y arrivent. C’est ce mérite qui fait augmenter la côte de popularité du Crjed. A vrai dire la position qu’il affiche reflète d’une manière ou d’une autre, celle d’une jeunesse lassée des discours redondants des aînés qui ont habitué la population à des déclarations dénuées de toute sincérité et vides de projets de sociétés qui répondent à l’aspiration des électeurs. Ce n’est donc pas pour reprendre les refrains déjà chantés par les autres que le mouvement est né. Sa raison d’être c’est d’engendrer la confiance au sein de l’opinion publique. L’option fait recette et le Creuset semble avoir fière allure dans sa mission de contribuer à la réélection du chef de l’Etat Yayi Boni.
