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    RELATION INTERNATIONALE:« Les Béninois de France prennent une part active aux différentes étapes de la Lépi » dixit Albert AGOSSOU, Ambassadeur du Bénin en France

    guyardo
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    Message par guyardo Mer 1 Déc 2010 - 17:03



    RELATION INTERNATIONALE:« Les Béninois de France prennent une part active aux différentes étapes de la Lépi » dixit Albert AGOSSOU, Ambassadeur du Bénin en France



    Ancien ministre et actuel ambassadeur du Bénin en France, Albert Agossou a pris une part active au Symposium international sur le cinquantenaire des indépendances africaines organisé du 16 au 20 novembre dernier à Cotonou, la capitale économique béninoise. Dans cet entretien réalisé à cette occasion, il apprécie l’état des relations entre la France et le Bénin, parle des actions menées en direction des Béninois de France pour leur contribution au développement du pays et de la participation de ces derniers au processus de réalisation de la Lepi.

    L’Evénement Précis: Comment se portent les relations entre le Bénin et la France ?

    Albert Agossou: Les relations entre le Bénin et la France sont très bonnes. Et si vous observez le nombre de déplacements que le Chef de l’Etat du Bénin, le président Yayi Boni a effectués en France, c’est significatif.

    De la même façon, on observe que des officiels français arrivent ici assez souvent. A ce symposium international sur le cinquantenaire des indépendances africaines, il était prévu que l’ancien ministre français et secrétaire général du cinquantenaire des indépendances africaines, Jacques Toubon devait venir représenter le Chef de l’Etat français.

    Malheureusement, il a eu un contre-temps de dernière minuite mais il nous a délivré un message du président Sarkozy à cette occasion. Le président Sarkozy aurait souhaité lui-même être là mais ses obligations sur le plan interne, sur le plan régional, sur le plan de l’Union Européenne ne lui ont pas donné le temps.

    Je peux vous assurer que les relations entre les deux pays, entre les deux gouvernements sont très bonnes, et excellentes. Il n’y a pas d’ombre. De façon concrète, ces relations se traduisent par plusieurs accords.

    Nous avons signé une convention sur la gestion des flux migratoires. C’est pour essayer de canaliser un peu le mouvement de nos ressortissants vers la France. Et cela constitue une avancée positive nous permettant aussi bien pour la délivrance des visas et surtout les inscriptions de nos étudiants dans les universités que les choses se passent beaucoup mieux et sans accroc que par le passé.

    Maintenant, sur le plan de la décentralisation, il y a plusieurs de nos communes qui sont en partenariat avec des communes françaises soit à travers des accords de coopération soit à travers des accords ponctuels mais surtout des accords de partenariat et de jumelage. C’est le cas par exemple entre la ville de Lyon et de Porto-Novo.

    Et la liste est longue. Et nous avons participé en 2009 à l’année du Bénin en Vendée qui est un département situé au nord ouest de la France. Alors, c’est tout le département qui était en partenariat avec le Bénin à travers plusieurs actions. Il y a eu des délégations béninoises qui se sont rendues en Vendée pendant cette période et moi-même j’y suis allé plusieurs fois.

    Plusieurs ministres se sont déplacés et il était même prévu que le Chef de l’Etat s’y rende pour terminer cette année mais le président n’a pas pu se déplacer. Mais, il a envoyé une forte délégation ministérielle pour la clôture de cette Année du Bénin en Vendée. Monsieur Philippe de Villiers qui est le président du département est un artisan très fort de ce rapprochement entre les deux.

    Quelles sont vos actions pour faire contribuer davantage la diaspora béninoise de France au développement de son pays ?

    Je peux déjà vous assurer que la diaspora béninoise s’intéresse au développement de son pays. A travers différents accords, différents projets que nous avons élaborés avec la partie française, il est prévu des projets permettant aux Béninois de l’extérieur de s’intégrer dans les projets de développement qui seront financés par la partie française.

    Cela veut dire concrètement que ces béninois quittent la France pour qu’on les évacue de la France. Ces projets sont des projets initiés par les deux Etats ou des projets qu’individuellement des béninois peuvent initier. Et si ces projets prennent corps, ça peut leur donner envie de revenir s’installer définitivement au Bénin.

    Mais, n’allez pas voir de la malice dans ces projets. Nulle part le Bénin n’a signé un accord pour permettre le rapatriement par charter entier de ses fils et filles. Et même si nous le voulons, nous ne le pouvons pas.

    Et puis il faut dire aussi qu’un retour massif des béninois de l’extérieur vers le Bénin, en l’état actuel des structures en place, nous causerait plus de problèmes plus que cela en résoudrait. Puisque s’il qu’il n’y a pas de structures en place pour les accueillir, ça risque de créer des problèmes d’ordre social. Donc, c’est quelque chose de progressif qui se met en place avec le concours, la participation des béninois eux-mêmes.

    Quel est le niveau d’implication des Béninois de France dans la réalisation de la Liste électorale permanente informatisée?

    En ce qui concerne la Liste électorale permanente informatisée (Lepi) qui est un instrument très important pour donner davantage de transparence aux élections, les béninois de l’extérieur se sont fortement intéresser effectivement au processus.

    Nous venons de terminer la première phase du recensement. Il y a eu beaucoup qui se sont déplacés mais il y a eu des conditions pour se faire recenser. Il faut avoir nécessairement sa carte consulaire au moins six (06) mois avant le début du recensement. On a exigé cette contrainte pour qu’il n’y ait pas de doublon, que les gens résident pas ici au Bénin ou ailleurs et qu’ils se retrouvent en France et se faire passer pour des Béninois de l’extérieur.

    Mais en réalité, tel que le processus est mené, les doublons ne sont mêmes plus possibles. Parce qu’au final, on découvrira lorsque qu’un même nom se retrouve deux ou trois fois, cela apparaîtra et on pourra faire le nettoyage. Donc, nous avons essayé de faire passer suffisamment l’information au niveau des associations avec lesquelles l’ambassade et le consulat général à Paris travaillent.

    Nous avons des consulats honoraires dans plusieurs villes françaises et tous ces consulats ont été mis à contribution et beaucoup se sont déplacés pour cette première phase du recensement. Maintenant, nous attendons la deuxième phase qui est celle de l’enregistrement. J’ai cru comprendre que c’est lorsque l’opération d’enregistrement sera terminée sur le plan national que le superviseur général Arifari Bako et son équipe vont se déplacer vers les ambassades et les consulats pour procéder à l’enregistrement.

    Donc, nous attendons et lorsque l’enregistrement sera fait, c’est à tous ceux qui seront enregistrés qu’on délivrera les cartes d’électeurs et puis ils seront appelés à voter. Bien sûr qu’il se trouvera des gens pour protester pour dire qu’ils ne sont pas au courant. Mais je vais vous dire que les gens qui sont à l’extérieur sont préoccupés par le quotidien, ils n’ont pas toujours le temps si bien qu’ils ne suivent pas toujours ce qui se passe dans leur pays.

    Et puis après, ils protestent. Mais je crois que nous avons fait le battage nécessaire au niveau de la communauté. A travers mails, leurs associations, ceux qui souhaitaient être informés le sont. Dites vous bien que même pour le recensement on a dû proroger la période d’une semaine.

    Parce qu’on a vu que c’était trop court, on a demandé aux responsables de la Cps-Lepi ici à Cotonou et ils nous ont accordé une semaine supplémentaire et nous avons fait ce que nous devons faire. Et on attend maintenant l’enregistrement et par la grâce de Dieu, cette opération sera terminée aussi bien sur le plan national que dans les postes diplomatiques.

    Je peux donc vous dire que les béninois s’intéressent dans leur ensemble au vécu de leur pays. Et moi, je travaille en bonne intelligence avec la diaspora. Les portes de l’ambassade sont ouvertes tout comme les portes du consulat.

    Entretien réalisé par Jean-Claude DOSSA


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