Cinq questions au Superviseur général de la Cps-Lépi: " Le Bénin n’est pas dans l’impasse en matière de liste électorale " dixit Arifari Bako

Cinq questions au Superviseur général de la Cps-Lépi: " Le Bénin n’est pas dans l’impasse en matière de liste électorale " dixit Arifari Bako

En attendant l’affichage des listes provisoires qui se fera sous peu, le Superviseur général de la Cps-Lépi, Arifari Bako appelle, de tous ses vœux, à la mise en place dans un cadre légal de la Commission électorale nationale autonome (Cena). A dix jours de la fin de la 3ème phase de réalisation de la Lépi dans le Borgou et l’Alibori, il reconnaît que l’harmattan est un défi à relever pour l’opération. Relativement satisfait malgré toutes les difficultés rencontrées et loin de toutes les affabulations, il rassure du fait que la Lépi évite au Bénin d’être dans une situation délicate.

Dites-nous comment se déroule le processus de la Lépi dans la 5ème aire opérationnelle ?

Les opérations de l’enregistrement biométrique dans la 5ème aire se déroulent normalement. Nous sommes actuellement à 50% de taux de réalisation avec des pics par endroits ou on a jusqu’à 60% dans certaines communes. Il nous reste encore une dizaine de jours pour boucler les opérations dans cette aire opérationnelle. Nous pensons que tout cela se passera dans de bonnes conditions. Nous avons toujours quelques difficultés d’ordre technique, notamment l’harmattan qui s’est révélé un véritable challenge pour nous, aussi bien pour les cartouches d’encre pour diverses raisons que les cartes d’empreinte digitale. Les techniciens, les opérateurs technologiques et autres sont à pied d’œuvre en cette période de grande sécheresse. Toujours est-il que le problème d’encre est finalement résolu après avoir acheminé des cartouches d’encre supplémentaires. Donc, la situation est sous contrôle. Les kits biométriques utilisés dans les Zou Collines sont reconditionnés et envoyés en partie dans le Borgou et l’Alibori pour remplacer les kits défaillants. Ce sont ces kits qui sont être en train d’être déployés dans l’Atacora et la Donga en grande partie.

Est-ce à dire qu’incessamment, l’enregistrement biométrique va démarrer dans la 6ème aire opérationnelle ?
Les opérations ont timidement démarré dans certaines communes. Je dois dire que les kits sont déjà déployés dans onze communes sur treize ou quatorze. Nous avons Matéri, Cobli, Tanguiéta, Toucountouna, Natitingou, Kérou, dans toutes ces communes les kits sont déployés. Quand nous prenons dans la Donga Djougou, Bassila, les Kits sont déjà aussi en place. Les kits de Ouaké et de Copargo devraient partir aujourd’hui. Normalement jusqu’au 24, toutes les communes auront déjà les kits biométriques. Les Op kits qui sont sur place ont été déjà mobilisés et l’enregistrement a commencé dans certaines communes.

La Lépi sera donc prête 60 jours avant la date des élections

Nous avons toujours dit que dans la loi, la Lépi n’est pas prévue pour une échéance quelconque. A partir de ce moment, nous allons travailler dans le sens d’un achèvement de ce que nous sommes en train de faire et ceci dans de bonnes conditions. La Lépi, est-ce qu’elle sera prête pour 2011 ? Nous pensons que cela fera l’objet d’une discussion en plénière à la Cps-Lépi. Ensuite, nous ferons un échange avec les formations politiques et ce n’est qu’après cela qu’une annonce sera faite à la presse.

Qu’en est-il des données collectées et sauvegardées au Centre national de traitement ?

Les données chargées dans les kits biométriques l’ont été à base du recensement porte-à-porte. Les données biométriques qui sont collectées sont en train d’être consolidées aire opérationnelle par aire opérationnelle. Elles feront l’objet d’affichage par village et par quartier de ville. Et la loi prévoit l’affichage de la Liste électorale informatisée provisoire (Léip). Et je pense que nous allons commencer ces affichages sous peu. La loi a prévu quinze jours d’affichage pour permettre de faire des réclamations. Car la Léip est la liste non traitée. C’est après cette opération qu’il y aura la phase de dédoublonnage. Mais au-delà des supputations et d’autres personnes qui pensent que le dédoublonnage va durer six mois, je pense franchement qu’il ne s’agit que d’affabulation. Cette opération technique ne durera pas un mois. Et on aura le fichier national commun.

Quelle est votre conclusion au regard de tout ce qui a été fait jusque-là ?

Je peux dire que c’est une relative satisfaction. Car à cette étape au-delà de toute considération, il n’était pas donné que nous ayons ce résultat. Nous avons été confrontés à beaucoup de difficultés mais il fallait avancer, pour que nous ne mettions pas notre pays dans une situation très délicate dans une période pré-électorale. Je crois que le sentiment que j’ai, c’est qu’il y a beaucoup d’inquiétudes au sein des populations. Je voudrais dire aux uns et aux autres que le Bénin n’est pas dans l’impasse en matière de Liste électorale. Que des dispositions peuvent être prises dans le cadre légal qui existe actuellement. La seule chose est qu’il faut que la Cena se mette rapidement en place pour que l’autre volet de l’organisation des élections se prépare activement afin que nous puissions gérer de manière conjointe tout ce qui s’annonce pour 2011.