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Blocage à l’Assemblée Nationale : Hélène Kèkè Aholou et Zacharie Yolou portés disparus
La présidente de la commission des lois est portée disparue au palais des gouverneurs au moment où la plénière est appelée autour de 22 heures hier. Son vice-président, l’honorable Zacharie Yolou et le rapporteur de la commission Ahinnou, tous Fcbe ont vidé le palais des gouverneurs. Selon les députés de l’opposition, il s’agit d’un plan monté pour bloquer l’Assemblée nationale dans l’examen des lois électorales et la désignation des membres de la Cena.
Les Fcbe ont mis en branle leur plan de blocage de la deuxième relecture de la loi portant règles générales sur les élections en République du Bénin après le rejet prononcé par la Cour Constitutionnelle. C’est avec un grand étonnement que les députés ont constaté hier la disparition de la présidente de la commission des lois Hélène Kèkè Aholou, de son vice président Zacharie Yolou et du rapporteur de la commission des lois, l’honorable Thomas Ahinnou alors que le président de séance, l’honorable André Dassoundo faisait le tour des bureaux pour s’assurer de l’évolution des discussions inter groupes parlementaires. En effet, depuis quelques jours, les députés ont décidé de rapprocher leurs positions pour s’entendre sur les lois électorales à l’occasion de la deuxième délibération. Ainsi, les députés ont créé un cadre de discussion composé de deux représentants par groupe parlementaire. Ce cadre a engagé les débats hier sur les règles générales et plus précisément les dispositions transitoires. Mais les trois responsables de la commission des lois n’ont pas attendu la fin des concertations avant de prendre congé du palais des gouverneurs. De ce fait, la plénière n’a pas pu examiner la loi. L’opposition dénonce le plan d’impasse sur les élections Pour les députés Fikara, Houndété, Quenum et Ahouanvoébla, la présidente de la commission a pris la clé des champs au moment où la sirène a résonné pour appeler les députés à rejoindre l’hémicycle. Ils y voient un complot contre les élections en 2011. » Les gens veulent tout faire pour qu’il n’y ait pas élection. La présidente, le vice-président et le rapporteur sont tous Fcbe. Ils ont décidé de rentrer pour bloquer l’Assemblée », alarme le député Fikara. C’est un piège que » le régime nous tend « , soupçonne le député Eric Houndété. » Nous ne savons même pas si nous aurons la liste électorale informatisée « , s’inquiète-il. Son homologue Nassirou Arifari Bako
impute la responsabilité du blocage aussi bien aux députés responsables de la commission des lois qu’au président de séance, l’honorable Dassoundo. » Si l’absence de la présidente ne m’agrée pas, il n’en demeure pas moins que la direction de la séance en est pour quelque chose » accuse le député Bako. Le député Chabi Sika tente de corser l’accusation. » Le président Dassoundo sait très bien qu’après 12 heures de négociation, il était important de faire le point des échanges. L’élection aura bel et bien lieu en 2011 » ajoute -t-il. Le président Dassoundo s’inscrit en faux et clarifie. » Nous avons tous décidé de discuter pour faire avancer les choses. A un moment donné, j’ai décidé de passer de bureau en bureau pour savoir si les discussions sont terminées. Le constat fait est que certains députés étaient sous les arbres, d’autres dans les coulisses. J’ai donc compris qu’ils ont fini d’échanger. C’est pourquoi j’ai appelé la plénière » s’est-il défendu.
