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    Tentative de détournement de vivres des sinistrés à Adjohoun: Le Film de l’arrestation du maire Gérard Adounsiba

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    Tentative de détournement de vivres des sinistrés à Adjohoun: Le Film de l’arrestation du maire Gérard Adounsiba Empty Tentative de détournement de vivres des sinistrés à Adjohoun: Le Film de l’arrestation du maire Gérard Adounsiba

    Message par Admin Mar 2 Nov 2010 - 9:45



    Tentative de détournement de vivres des sinistrés à Adjohoun: Le Film de l’arrestation du maire Gérard Adounsiba



    Un véhicule « bâchée » rempli de vivres destinés aux populations sinistrées d’Adjohoun a été arrêté dans la nuit du jeudi 28 au vendredi 29 octobre 2010, par les populations de la commune. Selon les informations glanées, c’est le maire Gérard Adounsiba qui serait sur le point de convoyer sur Cotonou, la cargaison interceptée.

    Jeudi 28 octobre 2010, aux environs de 22 heures 30 minutes, alors qu’un véhicule « bâchée » rempli de vivres sous le contrôle du maire d’Adjohoun s’apprêtait à emprunter la voie Akpro-Missérété/Kpédékpo, des cris de « au voleur » « au secours » provenaient de deux personnes dont une femme. En une poignée de minutes, une foule nombreuse s’était rassemblée sur les lieux. C’est à croire que les populations s’étaient préparées à répondre à cet appel. Le maire Gérard Adounsiba à bord d’un autre véhicule en était sorti et se met à exhorter les populations à la patience. Presque à genou et suppliant ses surveillants, il a usé de tous les discours pour se sortir d’affaire. Il aurait même proposé une forte somme d’argent contre sa relaxe pure et simple. Mais toutes ses propositions n’ont pas dompté ses vis-à-vis. On en était là quand, un élément du groupe releva la bâche qui couvrait le véhicule. On y découvre des sacs de riz, de maïs, de gari, des bidons d’huile d’arachide et des nattes. Un cas de flagrant délit dont le maire cherche à se défendre sans pour autant convaincre. Entre-temps, les éléments de la brigade de gendarmerie d’Adjohoun sont intervenus pour délivrer l’autorité communale. Mais en vain. La foule en colère est restée inflexible pendant longtemps. Elle voulait garder Gérard Adounsiba sur les lieux jusqu’à l’aube. Des voix provenant de la foule montent et préconisent qu’il soit ligoté contre le véhicule qui transportait les vivres. Mais d’autres s’échappaient pour s’y opposer. Il sonnait environ une heure du matin. Face à l’échec des forces de l’ordre de libérer Adounsiba, un conseiller des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui venait d’arriver sur les lieux téléphone aux deux adjoints du maire pour une alternative. Selon lui, Gérard Adounsiba doit être libéré des mains de cette population avant l’aube. Le deuxième adjoint qui parvient à se porter sur les lieux, tente d’apaiser les meneurs. Il échange avec ceux-ci pendant quelques minutes. Il les persuade en effet de libérer le maire. Par contre le véhicule « bâchée » a été conduit à la brigade avec son contenu, contre une décharge. Libéré, le maire Gérard Adounsiba craignant pour sa sécurité refuse de retourner à sa résidence pour y passer la nuit. Il n’a pas voulu non plus se mettre tout seul en route pour Cotonou. Finalement, le deuxième adjoint lui propose de le suivre pour aller chez lui, où une réunion du Conseil communal s’est tenue le lendemain. C’est dans cette maison que la presse locale a pu obtenir le son de cloche de Gérard Adounsiba. Il dit ne pas avoir l’intention que les populations lui prêtent.

    Une récidive ?

    Selon certains témoins, c’est la troisième fois que le maire s’apprêtait à détourner les vivres. Ces derniers jours, il aurait renouvelé l’expérience, et c’est ce qui a éveillé des soupçons dans les esprits. La deuxième fois, un de ses poursuivants l’aurait suivi jusqu’à Katagon pour l’interpeller, mais celui-ci a cédé contre une promesse. Le maire lui aurait promis de lui donner sa part le lendemain. Mais, ce jour-là, précisément le jeudi 28 octobre, Gérard Adounsiba n’a pas concrétisé cette promesse. Le maire qui ignorait qu’il était désormais surveillé comme du lait sur le fait aurait chargé dans la soirée, la bâchée de vivres en direction de Cotonou. C’était sans compter avec le dispositif mis en place. Ses guetteurs n’attendaient rien d’autre qu’il se mette en évidence pour surgir. Et, ils ne sont pas passés à côté de leur plan. Par ailleurs, il faut rappeler qu’au moment de la cérémonie de remise de dons aux autorités d’Adjohoun, le porte-parole des bénéficiaires, en homme averti par rapport à la manière dont les vivres ont été gérés l’année dernière, a invité les donateurs à ne pas confier ceux de cette année aux responsables peu crédibles. De plus, depuis quelque temps à Adjohoun, certaines populations critiquent le mode de partage des dons.

    Risque de soulèvement à Adjohoun ce jour

    La commune d’Adjohoun renoue avec les mouvements anti-Adounsiba ce matin. C’est ce qu’on apprend depuis hier où les réunions se succèdent dans les villages. Certaines voix, de plus en plus nombreuses, appellent à une révolte générale ce mardi 02 novembre 2010 devant la mairie d’Adjohoun. Selon des sources crédibles, le dossier a pris d’autres tournures et on annonce deux grandes revendications contre le maire. Aujourd’hui donc, Adjohoun veut inviter le Conseil communal à destituer Gérard Adounsiba et à le mettre à la disposition de la justice. Les populations tiennent également à ce que le préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, François Houessou se prononce sur cette situation sans délai. Après Adjohoun, on apprend qu’une géante manifestation pourrait avoir lieu à la préfecture de Porto-Novo.


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