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Soutien à la Lépi:Géante mobilisation à Porto-Novo
Réponse du berger à la bergère. Après ceux de l’opposition qui ont marché à Porto-Novo il y a 24 heures pour dénoncer une Liste électorale permanente informatisée (Lépi) bâclée et taillée sur mesure, les partisans du chef de l’Etat ont massivement répondu à l’appel de leurs leaders les invitant à manifester dans la rue pour soutenir le processus. Les protagonistes sont prêts à ne plus reculer, chacun dans sa logique.
Les appels à manifester dans la rue pour ou contre la Lépi reçoivent un écho favorable auprès des militants des camps antagonistes. Opposition et mouvance affichent de plus en plus leur préférence pour les manifestations de masse afin d’exprimer publiquement leur position. Ainsi, suite à la démonstration dont l’Union fait la Nation a fait preuve le mercredi 20 dernier à Porto-Novo, et plutôt dans le Plateau, c’est au tour de la mouvance de montrer à travers la rue sa forte tendance à la Lépi. Une impressionnante marée humaine, conduite par des lieutenants du président de la République Yayi Boni à l’image de Rachidi Gbadamassi, Aloukou Minakodé, Jean Abimbola s’est illustrée dans un défilé en faveur de la Lépi et en réponse à la même manifestation organisée ces derniers jours par l’Union fait la Nation et ses alliés contre les opérations entrant dans le cadre de la réalisation du projet. Les banderoles déployées et les pancartes exhibées par des manifestants (étudiants, conducteurs de taxi moto, artisans, enseignants, hommes et femmes de diverses couches sociales) appelaient à barrer la route aux gens d’en face dans leur détermination et obstination à faire échec au processus de réalisation de la Lépi. Cette mobilisation exprime l’appartenance à part entière des partisans du chef de l’Etat à la confection d’un nouveau fichier électoral, a priori, un instrument de lutte contre la fraude électorale sous toutes ses formes. Les partisans du régime en place ont pu mettre en évidence leur foi et leur confiance à l’équipe de Nassirou Arifari Bako pourtant décrié par l’opposition qui lui a retiré sa confiance. Dans leurs différentes interventions, ils ont souligné noir sur blanc qu’il n’est pas question de reculer ni de s’arrêter, se donnant rendez-vous en 2011 pour organiser les élections avec la Lépi. Les manifestations de rue pour soutenir ou protester contre la Lépi risquent de s’accentuer, d’autant plus que des deux côtés, c’est visiblement le mode d’expression choisi pour laisser entendre sa position. Il y a lieu de trouver un terrain de dialogue pour éviter que ces marches ne débouchent sur des violences. Ce qui aurait dû se produire, hier si l’opposition n’avait pas renoncé à la dernière minute à un autre mouvement qui devrait se dérouler dans la même journée d’hier.
