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    Titre foncier sur le cadavre présumé de Dangnivo…

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    Titre foncier sur le cadavre présumé de Dangnivo… Empty Titre foncier sur le cadavre présumé de Dangnivo…

    Message par Admin Ven 8 Oct 2010 - 12:16




    Titre foncier sur le cadavre présumé de Dangnivo…



    nterdiction formelle de toute manifestation sur l’affaire Dangnivo. La limite en est fixée à la publication des résultats de l’autopsie du cadavre exhumé à Womè. Aucun doute sur l’identité des cibles de cette camisole de force que sont les syndicalistes et bien entendu les très fâchés du village natal du porté disparu de Sè. Interdiction de manifester qui prouve que cela gêne bien des gens au sommet de l’Etat, toute cette clameur populaire qui dépasse les frontières nationales. Même l’archevêque de Cotonou, Mgr Ganyet n’a pas pu se priver d’étaler, par sa plume, toute son émotivité face à ce phénomène qui a coûté à un cadre de l’administration publique de disparaitre pour ses parents, ses collègues et tous ses amis, des semaines durant voire des mois durant. Parler de Dangnivo surtout sur la place publique, dans les rues, sur les médias semble donc à la limite du supportable pour le pouvoir.

    Cette clameur n’aurait pas existé que le chef de l’Etat ne serait pas informé qu’un fonctionnaire de l’administration publique était porté disparu depuis plusieurs jours. Toujours cette clameur qui a permis de nuancer les condoléances hâtives du procureur général à la famille du porté disparu quelques heures seulement après l’exhumation du cadavre de Womè. Le gouvernement savait qu’il fallait attendre les résultats de l’autopsie du cadavre et pourtant, il n’a pas pu imposer à un fonctionnaire de la justice sous ses ordres de s’abstenir de conclusions qui pourraient jeter de l’huile sur le feu. Comment ne pas reconnaitre à cette clameur d’avoir fait préciser au ministre de la justice qu’il y a une différence entre une bonne piste et la piste. Pour peu, l’opinion aurait pu succomber à une manipulation à travers les félicitations précipitées à l’endroit de la police de la part de ce même ministre de la justice à partir des effluves nauséabondes de la macabre représentation de Womè. Des congratulations aux allures d’ultime épilogue de l’affaire avec l’exhibition du présumé « principal accusé » selon le ministre Akoffodji. Il a fallu cette même clameur pour rappeler aux autorités judiciaires qu’il existe une procédure appelée autopsie après la découverte d’un cadavre au cas où elles l’auraient oublié, consciemment ou inconsciemment.

    En général, le pouvoir Yayi se sert de l’interdiction de manifester comme d’une arme défensive. Les dénonciateurs des malversations autour de l’organisation du sommet de la Cen-Sad et ceux ulcérés par les accointances du pouvoir avec les faux placeurs d’argent en ont eu pour leur grade lorsque l’envie leur avait pris de s’exprimer dans les rues. Mais jusque là personne n’a encore accusé le régime d’avoir fait disparaitre Dangnivo. Au contraire, l’ampleur de la clameur redoutée par le pouvoir est la réaction à des esbroufes médiatiques très équivoques de certains de ses supporteurs. On doit au très officiel conseiller du Chef de l’Etat, Alexandre Hountondji et au Directeur de la réhabilitation de la ville d’Abomey, Maxime Houédjissin la radicalisation des syndicalistes sur le sujet. Ces émissaires du pouvoir se sont faits les chantres de la supposée tradition de disparition dans la famille Dangnivo dont un membre serait disparu depuis 15 ans ; mensonge quasi gouvernemental mis à jour par le retour au pays du précédent disparu présumé, Joachim Dangnivo.

    Le pouvoir s’est essayé à une autre délation publique très médiatisée, celle relative aux rituels sacrificiels à la veille de chaque scrutin présidentiel dont Dangnivo serait la victime. Le rush frontal de Gbadamassi était encore plus précis et plus direct ; l’honorable croyait dur comme fer qu’on devrait retrouver le cadavre de Dangnivo enfoui quelque part soit au domicile de Houngbédji soit dans celui de son lieutenant Ahouanvoébla. Toutes ces diversions pour se retrouver avec un adolescent dérangé comme « principal accusé » et un cadavre non reconnu par les parents du porté disparu sur les bras. Le malaise gouvernemental est bien là.

    Mais, il ne faut pas en parler dans les rues, à quelques mois de la présidentielle…



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