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    POLEMIQUE AUTOUR DE LA GREVE DANS LES HOPITAUX:Le ministre Takpara annonce le déploiement de 200 paramédicaux militaires pour suppléer les grévistes

    guyardo
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    Message par guyardo Mer 1 Déc 2010 - 16:48



    POLEMIQUE AUTOUR DE LA GREVE DANS LES HOPITAUX:Le ministre Takpara annonce le déploiement de 200 paramédicaux militaires pour suppléer les grévistes



    Le bras de fer entre le gouvernement et les vingt deux (22) syndicats réunis au sein du Front uni des organisations du secteur de la santé (Fuoss) amorce une nouvelle phase.

    A la faveur d’un communiqué conjoint, les ministres de la fonction publique et de la santé ont invité les grévistes hier à reprendre le travail et à faire confiance à la commission de négociation mise en place pour trouver une issue à la crise qui secoue actuellement le secteur de la santé. Invitant les agents paramédicaux à reprendre le travail, les deux ministres ont aussi durci le ton en faisant planer le spectre de la défalcation en cas de refus de reprise du chemin des hôpitaux.

    A en croire les propos du ministre Gérard Kouassi Agbokpanzo, les agents récalcitrants à l’invitation du gouvernement verront ainsi leurs salaires et leurs traitements défalqués pour fait de grève, conformément à la loi. Plus tôt hier matin, Issifou Takpara avait fait une intervention dans l’émission « Bonjour Citoyen» de la télévision nationale.

    Il a expliqué que si le gouvernement est disposé à payer les 21 milliards de francs d’arriérés de primes en dehors des salaires pour le compte des années 2007, 2008 et 2009 dus aux agents paramédicaux suivant des échéanciers, il n’en demeure pas moins qu’il est déterminé à pallier l’absence des agents grévistes dans les hôpitaux.

    Et dans cette perspective, expliquera t-il, près de 200 agents paramédicaux militaires sont mis à la disposition du Ministère de la santé pour préserver la vie des populations.

    Lire ci-dessous un extrait de l’intervention du professeur Issifou Takpara sur la télévision nationale.

    Extrait de l’intervention du professeur Issifou Takpara

    Comment expliquer que les hôpitaux restent sans service minimum ?


    « Ça, là, c’est encore un autre problème. Vous savez, quand les fondements sont détruits, que ferait le juste ? L’Etat reconnait à chaque travailleur le droit de grève mais la loi sur la grève, dans son article 13 demande que ceux qui organisent la grève organisent aussi le service minimum. Donc, j’attire l’attention là qu’ils n’ont pas respecté la loi. Et je prends à témoin la population.

    Dans le domaine de la santé, il est même interdit de faire la grève sans service minimum. Je vous l’article 13 : « les fonctionnaires et les agents des établissements publics, semi-publics ou privés à caractère essentiel dont la cessation totale de travail porterait de graves préjudices à la sécurité, à la santé de la population sont tenus d’assurer un service minimum obligatoire ».

    C’est la loi qui le dit, ce n’est pas le ministre. Tout le monde sait que ce que les grévistes nous reprochent là, si on regarde encore, c’est au niveau encore des syndicats. Combien de temps on travaille et combien de temps on fait de grève ? C’est vrai que la question a été posée en 2008. Le gouvernement n’a pas dit non aux revendications.

    Il a dit qu’il accepte mais cherche des modalités d’application. Le principe est accepté et le montant, c’est eux-mêmes qui l’ont calculé et qui nous l’ont transmis. Alors, à quoi sert-il de faire sortir un arrêté maintenant qui sera sorti demain ? C’est ce qui s’est passé depuis 2007 au niveau du ministère de la santé.

    Mais alors, pourquoi ne pas dénouer la crise en signant l’arrêté portant revalorisation de la prime de risque des paramédicaux?

    On ne peut pas signer un arrêté sans que le gouvernement ne soit d’accord sur le principe et les modalités d’application. Je vous dis qu’il y a des lois qui dorment à l’Assemblée nationale depuis plus de dix ans.

    Mais, ils ont prêté le serment d’Hippocrate, ils ne devraient pas ne pas servir pour garantir le service minimum. Avant toute chose, c’est d’abord une grève d’avertissement. Ils ne l’ont pas fait. Deuxièmement, le service minimum, ils ne l’ont pas garanti. La faute n’est pas au gouvernement. La faute est d’abord en leur sein. Et le gouvernement n’a pas dit qu’il refuse mais qu’il n’a pas négocié avec eux (Ndlr : les syndicats réunis au sein du Fuoss) mais plutôt les centrales syndicales. Donc, je rappelle les centrales et elles vont dire ce qu’on doit faire.

    Le syndicalisme ses lois qu’il faut obéir, c’est comme dans l’armée, exécution avant réclamation. S’ils veulent dénoncer les accords, je crois que la meilleure formule était de dire aux centrales que ce qu’elles ont négocié ne leur convient pas donc de reprendre les négociations pour leur donner satisfaction.

    Mais, on ne peut pas sortir des centrales pour remettre en cause ce que ces dernières ont négocié et que le gouvernement a accepté pour dire qu’on les met de côté pour négocier avec eux. Ce n’est pas normal. La réponse du gouvernement, c’est qu’un service minimum est réquisitionné. S’ils refusent, ils s’exposent à la rigueur de la loi.

    Donc, le service minimum est garanti soit normalement soit à réquisitionner. Jusqu’à l’heure actuelle, nous avons vérifié et là il n’y a pas de problème. Mais il y a certains hôpitaux qui n’obéissent pas. Et c’est pour ramener ceux qui n’obéissent pas que le gouvernement a pris des décisions. Le service des gardes les jours fériés, le week-end est assuré.

    Troisième réponse, les évacuations des malades. Dans les hôpitaux qui refusent de faire le service minimum, nous avons positionné le service paramédical militaire. Si le malade arrive, au lieu de le laisser mourir ou rentrer mourir, ils le prennent, appellent une ambulance qui le dirige vers les centres qui travaillent. Voilà trois réponses du gouvernement pour soulager les populations.

    Avez-vous recours aux jeunes appelés du service militaire ?

    Il n’y a pas lieu de recruter les jeunes du service militaire. Personne ne remplace personne. Voila les thèmes que les gens utilisent sans le savoir. Vous savez, quand la nation est en danger, c’est les militaires qui viennent au secours.

    Le gouvernement ne va pas laisser les malades mourir aux portes des hôpitaux sans rien faire parce que les travailleurs réclament leurs droits. C’est quand même l’Etat. Il ne faut pas croire que l’Etat n’est pas gouverné. L’armée met à ma disposition près de 200 paramédicaux pour évacuer les malades dans les hôpitaux.

    S’ils y a certains qui s’excitent à ne pas prendre en charge le service minimum, ce personnel est prêt pour appeler les ambulances et évacuer dans les services qui marchent. Les gens ont fait la réticence, ils veulent boycotter l’Etat mais l’Etat doit apporter une réponse vigoureuse. Dans la région de Cotonou, le service des armées travaille, le service d’urgence du Cnhu travaille.

    Il y a une équipe qui est là. Nous ne voulons pas laisser nos compatriotes mourir aux portes des hôpitaux. Voilà pourquoi le gouvernement a pris cette décision là.

    Propos transcrits par

    Jean-Claude DOSSA

      La date/heure actuelle est Lun 20 Mai 2024 - 15:02