ISF : Fillon veut le retrait de l'amendement sur les œuvres d'art
François Fillon s'est catégoriquement opposé, mardi 7 juin, à une intégration des œuvres d'art dans le calcul de l'impôt sur la fortune (ISF), jugeant que cette mesure voulue par des députés UMP serait "un coup dur pour le marché de l'art français".
Alors que le vice-président UMP de l'Assemblée nationale, Marc Le Fur, appuyé par plusieurs de ses collègues, a déposé un amendement en ce sens au collectif budgétaire actuellement débattu à l'Assemblée, le premier ministre a estimé, lors de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée, qu'il s'agissait d'un "message politique incohérent au moment où on essaie de réduire l'ISF".
"C'est une polémique pour rien en termes financiers" et une telle taxation serait "un coup dur pour le marché de l'art français", a-t-il affirmé, invitant M. Le Fur à renoncer à son initiative, selon des participants à la réunion hebdomadaire à huis clos des députés UMP. Des propos confirmés par l'entourage du premier ministre.
Mais Marc Le Fur, qui a trouvé ces derniers jours des soutiens jusqu'au sein du gouvernement, a immédiatement rejeté sa demande. "Je maintiens ma position et je défendrai mon amendement en séance", a-t-il déclaré à Reuters tout en reconnaissant être "minoritaire". Christian Jacob, le président du groupe UMP, a en effet confirmé lors de son point de presse hebdomadaire tenu à l'issue de la réunion des députés UMP que cet amendement avait été écarté "par la quasi-totalité du groupe".
"FAIRE CROIRE QU'IL Y A DÉBAT AU SEIN DE LA DROITE"
Dans un entretien au Monde (article en édition abonnés), Michel Sapin, secrétaire national du PS à l'économie, a déclaré : "Si l'on élargit suffisamment l'assiette de l'ISF, les taux n'auront pas besoin d'être trop élevés et il n'y aura pas d'inconvénient grave à ce que les œuvres d'art soient imposées".
Pour Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste, on assiste "depuis quelques jours à une très grande opération de communication organisée, programmée par l'Elysée". "Ils essaient de faire croire qu'il y a débat au sein de la droite autour de la réforme fiscale", a-t-il poursuivi. "On sait ce qu'il va en advenir, de cet amendement sur les œuvres d'art ou bien celui sur les hauts revenus. Cela se terminera par un abandon", a-t-il dit.
Les œuvres d'art sont exonérées d'ISF depuis la création du premier impôt sur le patrimoine en 1982, malgré des tentatives régulières de les y soumettre, émanant de la droite comme de la gauche.
Alors que le vice-président UMP de l'Assemblée nationale, Marc Le Fur, appuyé par plusieurs de ses collègues, a déposé un amendement en ce sens au collectif budgétaire actuellement débattu à l'Assemblée, le premier ministre a estimé, lors de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée, qu'il s'agissait d'un "message politique incohérent au moment où on essaie de réduire l'ISF".
"C'est une polémique pour rien en termes financiers" et une telle taxation serait "un coup dur pour le marché de l'art français", a-t-il affirmé, invitant M. Le Fur à renoncer à son initiative, selon des participants à la réunion hebdomadaire à huis clos des députés UMP. Des propos confirmés par l'entourage du premier ministre.
Mais Marc Le Fur, qui a trouvé ces derniers jours des soutiens jusqu'au sein du gouvernement, a immédiatement rejeté sa demande. "Je maintiens ma position et je défendrai mon amendement en séance", a-t-il déclaré à Reuters tout en reconnaissant être "minoritaire". Christian Jacob, le président du groupe UMP, a en effet confirmé lors de son point de presse hebdomadaire tenu à l'issue de la réunion des députés UMP que cet amendement avait été écarté "par la quasi-totalité du groupe".
"FAIRE CROIRE QU'IL Y A DÉBAT AU SEIN DE LA DROITE"
Dans un entretien au Monde (article en édition abonnés), Michel Sapin, secrétaire national du PS à l'économie, a déclaré : "Si l'on élargit suffisamment l'assiette de l'ISF, les taux n'auront pas besoin d'être trop élevés et il n'y aura pas d'inconvénient grave à ce que les œuvres d'art soient imposées".
Pour Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste, on assiste "depuis quelques jours à une très grande opération de communication organisée, programmée par l'Elysée". "Ils essaient de faire croire qu'il y a débat au sein de la droite autour de la réforme fiscale", a-t-il poursuivi. "On sait ce qu'il va en advenir, de cet amendement sur les œuvres d'art ou bien celui sur les hauts revenus. Cela se terminera par un abandon", a-t-il dit.
Les œuvres d'art sont exonérées d'ISF depuis la création du premier impôt sur le patrimoine en 1982, malgré des tentatives régulières de les y soumettre, émanant de la droite comme de la gauche.