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Prison civile de Cotonou : Inquiétant état de santé de l’ex-conjointe de Dangnivo
Prisca Lègba se porte très mal à la prison civile de Cotonou. Détenue depuis début octobre 2010, dans le cadre de l‘enquête ouverte pour faire la lumière sur la disparition de Pierre Urbain Dangnivo, son ex-conjoint, son état de santé va chaque jour un peu plus dégradant.
Déprimée et incapable de se tenir débout pour recevoir ses visiteurs, Prisca Lègba traverse une période douloureuse à la prison civile de Cotonou où elle est détenue depuis le début du mois d’octobre 2010. La justice l’a soupçonne de complicité dans la disparition de Pierre Urbain Dangnivo, son ex-mari à qui elle a donné une fille. Selon nos informations, son état de santé s’est dégradé ces derniers jours, l’empêchant de jouir pleinement de ses facultés physiques. Sa situation est préoccupante aux yeux de plusieurs détenus qui ne cachent plus leurs inquiétudes. Plus inquiets ses parents et amis le sont. De même que ses codétenues. Elle reçoit toute tremblante ses visiteurs et se fait parfois aider pour se déplacer. Prisca Lègba affiche une dangereuse déchéance de l’intégrité de sa santé. Ce qui est surprenant, depuis son arrestation, la maladie ne l’a pas si tant réduite à un service minimum. Il est difficile d’évoquer les raisons de ce changement brusque dont elle-même s’inquiète.
Mère d’une fillette d’environ 14 mois, qui ne la quitte presque pas, sa situation mérite qu’on s’y penche pour éviter le pire, car tout peut arriver. Surtout, si le ministre de la Justice et les autorités pénitentiaires ne prennent garde. Dans une affaire qui est loin d’être close et à propos de laquelle, le gouvernement et le Procureur du Tribunal de première instance de Cotonou n’ont pu harmoniser leur position, les interrogations de l’opinion publique sont toujours grandes. Elles portent entre autres sur les responsabilités de Prisca Lègba dans la disparition de Pierre Urbain Dangnivo. Confiée à un juge indépendant, l’enquête n’a encore révélé aucune preuve de culpabilité contre les suspects au nombre desquels Codjo Allofa qui a déclaré être le présumé assassin. L’instruction permettra de mieux comprendre son aveu, d’autant que des doutes persistent dans les esprits quant à la véracité des déclarations de ce présumé assassin. En effet, l’enquête qui fait son bonhomme de chemin établira également, s’il en existait, les liens entre le charlatan Codjo Allofa et Prisca Lègba. Selon la commission qui a conduit l’enquête préliminaire, le témoignage de la présumée complice sera déterminant pour la manifestation de la vérité. On ne saurait dire les éléments qui fondent son rapport qui accable Prisca Lègba accusée d’association de malfaiteurs et de complicité d’assassinat. Cependant, le passé tumultueux entre elle et Pierre Urbain Dangnivo a donné quelques idées de soupçon à la commission d’enquête préliminaire. Elle aurait eu un enfant dans le lit du disparu, mais celui-ci n’avait jamais avoué qu’il en est le géniteur. Ce que Prisca Lègba a jugé humiliant et n’était pas prête à pardonner. Suite à la disparition de Pierre Urbain Dangnivo, les enquêteurs ont visité ce passé entre les deux ex-conjoints. Prisca Lègba employée au ministère de la santé publique puis au Cnhu Hubert K. Maga fait partie des suspects arrêtés depuis plus de deux mois pour la suite de l’enquête. Soulignons qu’à l’exception de l’ex-conjointe de Pierre Dangnivo, les autres présumés coupables ont été transférés de la prison civile de Cotonou pour la maison carcérale de Missérété, département de l’Ouémé.
