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    Wikileaks: après les premières publications

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    Wikileaks: après les premières publications Empty Wikileaks: après les premières publications

    Message par Admin Mar 30 Nov 2010 - 13:53


    Wikileaks: après les premières publications


    Wikileaks: après les premières publications Image_66108846


    Les fuites de 250.000 notes diplomatiques américaines ont provoqué la consternation dans le monde entier

    La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a évoqué une "attaque contre la communauté internationale". Pour le porte-parole de la Maison blanche, Wikileaks et ceux qui disséminent ces informations "sont des criminels".

    La Chine a dit espérer que les fuites ne "perturberaient pas les relations sino-américaines".


    "Nous espérons que Washington gérera correctement" le dossier, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Pékin. Certains des câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks mettent en cause la Chine, notamment son implication dans le transfert d'éléments de missiles nord-coréens à l'Iran qui auraient transité par son territoire.

    Les documents, récupérés par le site spécialisé et communiqués à plusieurs grands médias, jettent une lumière crue sur les coulisses de la diplomatie des Etats-Unis.

    Les notes diplomatiques américaines confidentielles détenues par WikiLeaks ont commencé à être publiées dimanche soir. Le site a promis de mettre en ligne 250.000 milliers de câbles, dont certains sensibles. Ces révélations concernent "un vaste éventail de dossiers et de pays". WikiLeaks avait déjà divulgué en octobre 400.000 documents sur la guerre en Afghanistan et les exactions commises en Irak.

    WikiLeaks a autorisé le New York Times, le Guardian britannique, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel et les quotidiens français et espagnol le Monde et El Pais à consulter les notes et à les publier ainsi que leurs analyses dès dimanche soir. La chaîne américaine CNN a révélé avoir refusé de participer à l'opération de WikiLeaks.

    Les notes publiées montrent par exemple que Washington exige de ses diplomates un travail généralement réservé aux espions de la CIA. La presse révèle des câbles adressés à des ambassades dans lesquels le secrétariat d'Etat demande des détails techniques sur les réseaux de communication utilisés par des responsables des Nations unies (mots de passe et codes secrets).

    Les premières révélations

    "De même qu'on ne découvrira pas le nom de l'assassin du président Kennedy dans les archives du Département d'Etat, ce n'est pas en lisant ces télégrammes qu'on connaîtra les plus protégés des secrets d'Etat", écrit Le Monde sur son site.

    Le quotidien du soir publie néanmoins plusieurs articles analysant les notes de WikiLeaks, et notamment "La peur des pays arabes face à l'Iran", "L'Iran et ses méthodes d'intimidation" et "Comment Israël pousse Washington à la fermeté vis-à-vis de Téhéran".

    Ces notes "offrent un panorama inédit des négociations d'arrière-salle telles que les pratiquent les ambassades à travers le monde", observe de son côté le New York Times, qui révèle notamment que l'Iran a a acquis auprès de la Corée du Nord des missiles pouvant atteindre l'Europe de l'Ouest et que les USA tentent secrètement et en vain, depuis 2007, de retirer de l'uranium hautement enrichi d'un réacteur nucléaire au Pakistan. Ils craignent que cet uranium serve à fabriquer une "arme illicite".

    D'autres documents montrent que des donateurs saoudiens restent les principaux financiers d'organisations radicales comme Al Qaïda, ou encore que des agents du gouvernement chinois ont mené une opération coordonnée d'attaques informatiques visant les Etats-Unis et leurs alliés.

    Selon le site OWNI, qui tient heure par heure la chronique des révélations, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel indique que les notes ont été établies "par les diplomates, les ambassadeurs, consuls ou leurs employés" et que la majorité d'entre elles datent d'après 2004 (sous la présidence Bush). Selon le New York Times, certains câbles remontent à février dernier (sous la présidence Obama).

    Sous le titre "Dévoilé: comment l'Amérique voit le monde" le Spiegel écrit que ces notes confidentielles montrent que "les Etats-Unis voient le monde comme une confrontation entre deux superpuissances", où l'Union européenne ne joue qu'un "rôle secondaire".

    Dans une carte interactive du monde et des pays concernés par ces notes, le Spiegel relève que la France est concernée par 3775 de ces notes diplomatiques.

    Israël a tenté d'obtenir l'appui de l'Egypte et du Fatah à son opération Plomb durci contre le Hamas à Gaza fin 2008, selon les documents WikiLeaks publiés dans le quotidien israélien Haaretz lundi.

    Des portraits peu flatteurs de dirigeants alliés

    Loin des politesses publiques, dans leurs câbles secrets, les diplomates américains sont parfois loin d'être tendres avec les dirigeants alliés.

    Ainsi, le président français Nicolas Sarkozy est "susceptible et autoritaire" selon une ambassade américaine citée.

    Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi est "irresponsable, imbu de lui-même et inefficace", selon une autre, tandis qu'un autre câble le décrit comme "faible physiquement et politiquement" et explique que sa tendance à faire la fête toute la nuit l'empêche de récupérer.

    Quant à la chancelière allemande Angela Merkel, elle "a peur du risque et fait rarement preuve d'imagination". Son ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, serait "incompétent, vain et anti-américain". Et sa personnalité "exubérante" le rendrait imprévisible.

    WikiLeaks rapporte aussi deux entretiens confidentiels que Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, a eus avec des hauts responsables américains. Dans l'un, M. Lévitte qualifie de "fou" le président vénézuélien Hugo Chavez, en train de transformer son pays en un "autre Zimbabwe". Dans l'autre, il affirme que l'Iran est un "Etat fasciste".

    Réactions

    Lundi, les partenaires de Washington reprenaient la rhétorique des Etats-Unis, en vilipendant les méthodes du site internet.

    Pour le président français, Nicolas Sarkozy, les fuites orchestrées par Wikileaks relèvent du "dernier degré d'irresponsabilité". En Italie, le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, a dit craindre un "11-Septembre de la diplomatie mondiale". Les dirigeants raillés ou mis en cause dans ces notes se sont empressés d'assurer que ces "ragots", selon Guido Westerwelle, ministre allemand des Affaires étrangères, ne portaient pas atteinte à leurs relations avec Washington. Et un porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron a assuré que son pays continuerait à "travailler étroitement avec les Etats-Unis".

    Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien mis sur le même plan qu'Adolf Hitler dans certaines notes américaines, qualifie de "sans valeur" les documents de l'administration américaine relatifs à son pays. "Ils font partie d'une campagne de guerre de l'information (contre l'Iran), mais n'auront pas l'impact politique désiré" par les Etats-Unis.

    L'Afghanistan ne pense pas non plus que ses relations avec les Etats-Unis subiront des dommages, en dépit de documents décrivant le président Hamid Karzaï comme "faible" et son frère Ahmed Wali comme un baron de la drogue corrompu.

    Un haut responsable israélien estime que son pays "s'en tire à très bon compte". Selon lui les révélations montrent que son gouvernement "n'a pas un double langage et dit en privé ce qu'il dit en public". Les fuites confirment la position officielle de l'Etat hébreu en faveur d'une grande fermeté à l'égard de Téhéran.

    Le ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, qualifié dans certains câbles "d'exceptionnellement dangereux", a déclaré que son pays maintenait "un partenariat stratégique" avec Washington.

    A Moscou, le quotidien Kommersant a affirmé que ces fuites "peuvent provoquer une brouille entre les Etats-Unis et la Russie", tout comme avec la moitié des pays de la planète. Selon les propos des diplomates américains révélés par WikiLeaks, la Russie est un "Etat mafieux virtuel".

    En Amérique latine, le président vénézuélien Hugo Chavez a demandé à Hillary Clinton de démissionner, estimant que "l'empire (américain) est mis à nu". Son allié, l'Equateur, s'est dit prêt à accueillir le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui vit caché depuis qu'il est dans le collimateur de Washington.

    Aux Etats-Unis même, Sarah Palin, l'égérie des ultra-conservateurs américains, a estimé sur sa page Facebook que les fuites "soulevaient de graves questions quant à l'incompétence de l''administration Obama dans la gestion


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