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    Réunion de crise vendredi au Palais de la Marina : Les syndicalistes toujours décidés à faire partir Yayi en 2011

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    Réunion de crise vendredi au Palais de la Marina : Les syndicalistes toujours décidés à faire partir Yayi en 2011 Empty Réunion de crise vendredi au Palais de la Marina : Les syndicalistes toujours décidés à faire partir Yayi en 2011

    Message par Admin Mar 19 Oct 2010 - 11:55



    Réunion de crise vendredi au Palais de la Marina : Les syndicalistes toujours décidés à faire partir Yayi en 2011




    Le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi a maintenant peur de la tournure que prend la crise sociopolitique qu’il a créée de toutes pièces en interdisant les manifestations qui se rapportent à la disparition de M. Pierre Urbain Dangnivo. Pour trouver une issue à cette tension sociale, il a sollicité le vendredi 15 octobre dernier le concours de l’église catholique. Un terrain d’entente semble avoir été trouvé entre les syndicalistes et lui. Mais cela n’enlève rien à la détermination des syndicalistes de le faire partir en 2011.

    Selon des sources proches du Palais de la Marina, les échanges ont été houleux au cours de la rencontre du vendredi 15 octobre 2010 entre le Chef de l’Etat et certains responsables syndicaux. Devant un parterre de sages constitué de représentants de l’Eglise du christianisme céleste et de la Communauté islamique du Bénin, de l’Archevêque de Cotonou et du Médiateur de la République, les syndicalistes n’ont pas fait de cadeau au Président Boni Yayi. Dans un discours on ne peut plus direct, ils ont relevé les nombreuses entorses à la liberté d’opinion et d’association dont le régime du changement, avec à sa tête son Chef, se rend coupable tous les jours. Le moins qu’on puisse en tout cas dire est que cette rencontre qui a été organisée ce vendredi 15 octobre 2011 au Palais de la Marina pour trouver une solution à la crise politique et sociale qui prévaut au Bénin depuis des mois et qui a pris une allure préoccupante avec l’interdiction de toute manifestation se rapportant à l’affaire Dangnivo n’a malheureusement pas émoussé l’ardeur des syndicalistes à contribuer à tout processus devant conduire au non renouvellement du mandat du Dr Boni Yayi en 2011. L’annonce de la levée par ce dernier de l’interdiction des mouvements se rapportant à la manifestation de la vérité autour de l’affaire Dangnivo qui est l’une des grandes décisions ayant sanctionné cette rencontre ressemble plutôt à un non événement. Pour certains responsables syndicaux en effet, cette décision est certes louable, mais elle ne saurait suffire à elle seule pour accorder à l’actuel locataire du Palais de la Marina, un quelconque état de grâce, étant entendu qu’il a plusieurs fois déjà, franchi le rubicon. Allusion est ainsi faite aux comptes rendus des différents conseils des ministres et surtout aux déclarations du ministre de la justice qui accusent les syndicalistes, de connivence avec les responsables des partis de l’opposition, de vouloir, par leurs manifestations, embrouiller les pistes devant conduire à la manifestation de la vérité dans l’affaire Dangnivo.

    La situation est irréversible

    Joints au téléphone, certains responsables syndicaux ont clairement indiqué qu’il n’est pas question pour eux de s’écarter des engagements pris il y a quelques jours avec des leaders de partis politiques et des têtes de pont des organisations de la société civile. « C’est juste par principe que nous nous sommes rendus au Palais de la Marina pour participer à cette rencontre organisée par le Chef de l’Etat qui a sollicité le concours des sages pour éteindre le feu qui brûle au Bénin. Cela n’enlève rien à notre détermination à aller au bout de notre logique. Nous avons assez fait pour aider le Président Boni Yayi à réussir son mandat. Tout au début, nous lui avions accordé un état de grâce qui a duré plus d’un an. Mais hélas ! Il n’a jamais voulu saisir la perche que nous lui avons toujours tendue. C’est bien dommage puisque nous sommes à un point de non retour », a confié un responsable syndical qui n’a pas manqué de saluer la démarche des sages qui ont bien voulu associer les syndicalistes à la recherche de toute solution pouvant conduire à la décrispation de la tension sociopolitique qui prévaut actuellement au Bénin.

    Des maladresses vues par le Pcb


    Après cette rencontre et le compte rendu que les médias du service public de l’information (radio et télévisions nationales) en ont fait, des réactions n’ont pas tardé à venir. Dans une déclaration rendue publique le 17 octobre 2010, le Parti communiste du Bénin a indiqué que la manière dont cette rencontre a été relayée ne peut que surprendre et révolter tout démocrate et tout travailleur conscient. De toutes les sources honnêtes de personnes qui ont assisté à cette rencontre du vendredi 15 octobre 2010, indique la déclaration du Pcb, on peut retenir que cette rencontre ressemble plutôt à un complot concocté par Yayi Boni en connivence active avec le président du Ces transformé en organe de médiation au profit du pouvoir en place. « L’objectif principal de Boni Yayi était d’obtenir des participants leur complicité pour faire pression sur les parents afin que ces derniers acceptent de se faire prélever pour accomplir le test de l’Adn. Boni Yayi y est allé avec toutes les menaces, allant jusqu’à citer les articles de la Constitution qui font de lui le garant de l’application des décisions de justice et donc qu’il saura obliger les parents à se plier à cette décision de la justice qui ordonne le test sur le cadavre exhumé à Womey dans les conditions douteuses et exécrables que tout le monde connaît », ont démontré les responsables du Pcb qui ont déploré le fait que le Chef de l’Etat soumette ainsi à la torture des parents déjà frappés et éplorés. « Il est faux et pour le moins tendancieux de dire que les travailleurs ont accepté de collaborer pour qu’éclate la vérité, comme si les travailleurs avaient jamais fait obstruction et n’ont jusqu’ici fait et recherché autre chose que la vérité. Qui a donné l’alerte sur la disparition de Dangnivo ? C’est bien les travailleurs. Qui a lancé les premiers avis de recherche ? C’est toujours les travailleurs. Qui a proposé la mise en place d’une cellule de crise et s’est rapproché des autorités pour le faire ? Qui a exigé l’ouverture de numéros de téléphone verts si ce n’est les travailleurs ? Pendant ce temps, 15 jours après la disparition, Boni Yayi disait qu’il n’était pas au courant. Ses collaborateurs proches, Houédjissin, Hountondji, Gbadamassi diffusaient des mensonges, des propos de diversion sans que la justice, dont Boni Yayi se proclame le chef ne se saisisse d’eux pour les écouter. Qui a encore démenti par des preuves concrètes leurs propos mensongers ? Encore les travailleurs. Qui a dénoncé la mise en scène odieuse de l’exhumation d’un corps à Womey et les propos du Procureur de la République, du Ministre de la justice et de l’Ambassadeur de France au Bénin qui disaient déjà qu’il s’agissait du corps de Dangnivo et présentaient déjà les condoléances à la famille du disparu ? », se sont interrogés les responsables du Pcb. Toute analyse faite, cette radicalisation de la position des syndicalistes pourrait bien faire voler en éclats l’espoir du Chef de l’Etat qui pensait les récupérer en faisant intervenir les religieux.


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