Des interrogations subsistent, suite aux déclarations des autorités
Ainsi, les enquêtes judiciaires auraient permis de retrouver le corps du disparu Pierre Urbain Dangnivo. Du moins, il a été retrouvé un corps en état de putréfaction avancé qui serait assimilé à celui du disparu. Soit. Il faut certes faire confiance à la justice et l’encourager à poursuivre sans relâche les investigations pour la manifestation de la vérité. Mais les circonstances de cette macabre découverte ainsi que les déclarations des autorités judiciaires et du ministre de la Justice laissent songeur et amènent à se poser légitimement quelques questions.... -est-on vraiment sûr que le corps découvert est celui du disparu ?
- si oui, pourquoi les parents n’ont-ils pas confirmé que le corps découvert est vraiment celui de leur fils ?
- si oui, pourquoi les responsables des centrales syndicales qui sont allés sur les lieux de la découverte hier n’ont pas confirmé que le corps découvert est vraiment celui de leur syndiqué ?
- de quels éléments de preuves irréfutables le ministre de la justice dispose-t-il pour affirmer de manière péremptoire que le « charlatan » arrêté est le véritable meurtrier ? Leurs services connaissaient-ils particulièrement le disparu (mieux que les parents et les camarades syndicalistes), pour identifier aussi rapidement son corps ?
- il ne nous a pas encore été donné le rapport d’un constat et d’analyse de médecin légiste qui confirme que c’est bien le corps du disparu. Pourtant, le communiqué du Procureur de la République tend à faire établir que c’est le corps du disparu de même que le « charlatan » arrêté serait le véritable meurtrier.
Tout ceci laisse songeur et amène à avoir un doute méthodique, comme nous l’enseigne René Descartes. Et on souhaite bien que les formalités d’usage par le médecin légiste finissent par être faites, que le test d’ADN finisse par être fait, et que le ministre et le Procureur aient raison d’avoir fait ces déclarations apparemment hâtives.