Accueil
Entre le chef de l’Etat, Yayi Boni et le premier président de l’ère du renouveau démocratique au Bénin, Nicéphore Dieudonné Soglo, les choses semblent bien aller plus maintenant que dans un passé récent. D’aucuns, pour tout dire, diront que c’est désormais la lune de miel.
Le président de la République, le Docteur Thomas Yayi Boni est plus que jamais décidé à faire changer d’avis à son aîné et actuel locataire de l’hôtel de ville de Cotonou, Nicéphore Soglo afin qu’il rallie la mouvance. Si entre-temps la mayonnaise n’a pas pris en dépit des nombreuses tentatives de collaboration entre le gouvernement et la municipalité, aujourd’hui les violons semblent s’harmoniser entre les deux parties. Principalement entre les deux leaders politiques. Pour en arriver là, le chantre du Changement a dû percer en quelques jours en menant une diplomatie très offensive. Les faits qui seront évoqués paraîtront banals pour certains mais en politique, même les actes les plus anodins ont leur importance et produisent parfois des effets incommensurables. Après l’atmosphère très tendue sinon délétère qui a prévalu entre le pouvoir et la Renaissance du Bénin (Rb), on peut affirmer, sans risque de se tromper, que Yayi Boni est en train de tirer leçon du passé pour construire son avenir. Un avenir qu’on ne peut aborder en occultant ce qui est immédiat voire préoccupant : les présidentielles de 2011 qui s’annoncent aussi serrées avec la candidature du « redouté » Abdoulaye Bio Tchané. Même si le fils de Tchaourou semble gagner la confiance d’une partie de l’électorat des « Houézèhouè » par le truchement de l’honorable Rosine Vieyra Soglo et ses prises de position qui contrastent souvent avec celles de Léhady et Nicéphore Soglo, il reconnaît aujourd’hui le poids de ce dernier. Et au-delà du poids, la classe de l’homme. En effet, Nicéphore Dieudonné Soglo, avant d’être élu et réélu maire de Cotonou, a exercé d’abord la fonction présidentielle de 1991 à 1996. Et en tant que tel, il maîtrise les rouages du pouvoir pour avoir capitalisé une certaine expérience. Pour un homme de cette trempe et de cet âge, il n’acceptera jamais d’être traité ou logé à la même enseigne que n’importe quel homme politique. Yayi Boni l’a compris aujourd’hui et ses actes ces derniers temps-ci semblent aller dans ce sens. Est-il besoin de rappeler entre autres, la présence remarquable de Nicéphore Soglo aux côtés de Yayi Boni au cours de la cérémonie d’officialisation du prix Bernardin Cardinal Gantin ? Idem lors des obsèques du président Omar Bongo Ondimba. A Libreville, tout le monde a vu sur tapis rouge, les deux hommes aller déposer la gerbe en signe d’hommage au doyen des chefs d’Etat africains. Pendant que la première dame du Bénin Chantal Yayi, et Adrien Houngbédji un ami personnel du feu président étaient présents, c’est au leader charismatique de la Rb qu’était échu l’honneur de sacrifier à cette tradition devant un parterre de personnalités venues d’Afrique et du monde. De retour du Gabon, le chef de file de la mouvance présidentielle a renoué avec ce déplacement en hélicoptère effectué ensemble avec le président maire pour constater l’inondation de certains quartiers de la capitale économique. A leurs côtés cette fois-ci, son excellence Caroline Weijers, ambassadeur des Pays- Bas près le Bénin. Objectif, trouver les voies et moyens pour sortir Cotonou de l’eau. Si l’on sait que Nicéphore Soglo a toujours souhaité un partenariat Gouvernement-mairie pour régler au mieux le problème cyclique d’inondation à Cotonou, combien spontanée ne serait pas son adhésion à cette démarche du chef de l’Exécutif ? Les deux faits récents qui viennent confirmer ce remariage entre le président Soglo et son ancien collaborateur Yayi Boni, sont sans nul doute les tractations ayant abouti à l’élection, dans un premier temps du professeur Théodore Holo à la présidence de la Haute Cour de justice du Bénin au détriment de Mme Clémence Yimbéré Dansou, ancienne ministre du chef de l’Etat. Secundo, c’est l’honorable Epiphane Quenum qui a été désigné pour présider la commission politique de supervision du processus devant conduire à la réalisation du recensement électoral national approfondi (Rena) de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Pour qui connaît la coloration politique de ces deux acteurs de la classe politique nationale, on peut en arriver à conclure que beaucoup de concessions ont été faites par la mouvance surtout quand on sait que de ce côté-là ce n’est pas les prétendants à ces postes qui manquent.
Aller plus loin…
Le chef de l’Etat, dans sa stratégie de décrispation de l’atmosphère politique, doit chercher à aller plus loin en dialoguant beaucoup avec le camp d’en face et surtout en faisant assez de concessions. Ce faisant, il ne donnera plus raison aux langues qui affirment qu’il veut tout régenter. L’entourage de Yayi Boni a aussi une grande partition à jouer dans l’atteinte de cet objectif. Qu’on soit des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), de l’Union pour la majorité présidentielle plurielle (Umpp), de convergence 2011 ou qu’on soit artisan de première heure de l’avènement du Changement, on doit pouvoir contenir ses appétits et savoir que c’est la cohabitation mouvance-opposition qui fait vivre une démocratie. Dans cette même veine, le chef de l’Etat ne doit non plus oublier d’accélérer l’organisation du dialogue politique national qui devrait avoir lieu depuis la fin de l’année 2008. La tenue dans un bref délai de cette grande assise permettra, à coup sûr, d’avoir des propositions concrètes. Il peut aussi être, pourquoi pas, un tremplin pour d’autres qui hésitent encore de vite rejoindre la majorité plurielle. Et cela ne sera qu’à l’actif du président Yayi Boni qui entend briguer encore le fauteuil présidentiel. 2011 c’est dans quelques mois, et il va falloir aller plus vite.
Le président de la République, le Docteur Thomas Yayi Boni est plus que jamais décidé à faire changer d’avis à son aîné et actuel locataire de l’hôtel de ville de Cotonou, Nicéphore Soglo afin qu’il rallie la mouvance. Si entre-temps la mayonnaise n’a pas pris en dépit des nombreuses tentatives de collaboration entre le gouvernement et la municipalité, aujourd’hui les violons semblent s’harmoniser entre les deux parties. Principalement entre les deux leaders politiques. Pour en arriver là, le chantre du Changement a dû percer en quelques jours en menant une diplomatie très offensive. Les faits qui seront évoqués paraîtront banals pour certains mais en politique, même les actes les plus anodins ont leur importance et produisent parfois des effets incommensurables. Après l’atmosphère très tendue sinon délétère qui a prévalu entre le pouvoir et la Renaissance du Bénin (Rb), on peut affirmer, sans risque de se tromper, que Yayi Boni est en train de tirer leçon du passé pour construire son avenir. Un avenir qu’on ne peut aborder en occultant ce qui est immédiat voire préoccupant : les présidentielles de 2011 qui s’annoncent aussi serrées avec la candidature du « redouté » Abdoulaye Bio Tchané. Même si le fils de Tchaourou semble gagner la confiance d’une partie de l’électorat des « Houézèhouè » par le truchement de l’honorable Rosine Vieyra Soglo et ses prises de position qui contrastent souvent avec celles de Léhady et Nicéphore Soglo, il reconnaît aujourd’hui le poids de ce dernier. Et au-delà du poids, la classe de l’homme. En effet, Nicéphore Dieudonné Soglo, avant d’être élu et réélu maire de Cotonou, a exercé d’abord la fonction présidentielle de 1991 à 1996. Et en tant que tel, il maîtrise les rouages du pouvoir pour avoir capitalisé une certaine expérience. Pour un homme de cette trempe et de cet âge, il n’acceptera jamais d’être traité ou logé à la même enseigne que n’importe quel homme politique. Yayi Boni l’a compris aujourd’hui et ses actes ces derniers temps-ci semblent aller dans ce sens. Est-il besoin de rappeler entre autres, la présence remarquable de Nicéphore Soglo aux côtés de Yayi Boni au cours de la cérémonie d’officialisation du prix Bernardin Cardinal Gantin ? Idem lors des obsèques du président Omar Bongo Ondimba. A Libreville, tout le monde a vu sur tapis rouge, les deux hommes aller déposer la gerbe en signe d’hommage au doyen des chefs d’Etat africains. Pendant que la première dame du Bénin Chantal Yayi, et Adrien Houngbédji un ami personnel du feu président étaient présents, c’est au leader charismatique de la Rb qu’était échu l’honneur de sacrifier à cette tradition devant un parterre de personnalités venues d’Afrique et du monde. De retour du Gabon, le chef de file de la mouvance présidentielle a renoué avec ce déplacement en hélicoptère effectué ensemble avec le président maire pour constater l’inondation de certains quartiers de la capitale économique. A leurs côtés cette fois-ci, son excellence Caroline Weijers, ambassadeur des Pays- Bas près le Bénin. Objectif, trouver les voies et moyens pour sortir Cotonou de l’eau. Si l’on sait que Nicéphore Soglo a toujours souhaité un partenariat Gouvernement-mairie pour régler au mieux le problème cyclique d’inondation à Cotonou, combien spontanée ne serait pas son adhésion à cette démarche du chef de l’Exécutif ? Les deux faits récents qui viennent confirmer ce remariage entre le président Soglo et son ancien collaborateur Yayi Boni, sont sans nul doute les tractations ayant abouti à l’élection, dans un premier temps du professeur Théodore Holo à la présidence de la Haute Cour de justice du Bénin au détriment de Mme Clémence Yimbéré Dansou, ancienne ministre du chef de l’Etat. Secundo, c’est l’honorable Epiphane Quenum qui a été désigné pour présider la commission politique de supervision du processus devant conduire à la réalisation du recensement électoral national approfondi (Rena) de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Pour qui connaît la coloration politique de ces deux acteurs de la classe politique nationale, on peut en arriver à conclure que beaucoup de concessions ont été faites par la mouvance surtout quand on sait que de ce côté-là ce n’est pas les prétendants à ces postes qui manquent.
Aller plus loin…
Le chef de l’Etat, dans sa stratégie de décrispation de l’atmosphère politique, doit chercher à aller plus loin en dialoguant beaucoup avec le camp d’en face et surtout en faisant assez de concessions. Ce faisant, il ne donnera plus raison aux langues qui affirment qu’il veut tout régenter. L’entourage de Yayi Boni a aussi une grande partition à jouer dans l’atteinte de cet objectif. Qu’on soit des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), de l’Union pour la majorité présidentielle plurielle (Umpp), de convergence 2011 ou qu’on soit artisan de première heure de l’avènement du Changement, on doit pouvoir contenir ses appétits et savoir que c’est la cohabitation mouvance-opposition qui fait vivre une démocratie. Dans cette même veine, le chef de l’Etat ne doit non plus oublier d’accélérer l’organisation du dialogue politique national qui devrait avoir lieu depuis la fin de l’année 2008. La tenue dans un bref délai de cette grande assise permettra, à coup sûr, d’avoir des propositions concrètes. Il peut aussi être, pourquoi pas, un tremplin pour d’autres qui hésitent encore de vite rejoindre la majorité plurielle. Et cela ne sera qu’à l’actif du président Yayi Boni qui entend briguer encore le fauteuil présidentiel. 2011 c’est dans quelques mois, et il va falloir aller plus vite.
