Un ouvrier de la 25ème heure sur une très mauvaise pente
Invité de Radio Tokpa ce dimanche, la nouvelle recrue du pouvoir en place est passée à côté de la plaque. Entre autres sujets abordés, la recrue la plus spectaculaire du renouveau démocratique a passé entre autres en revue, la nomination au poste de Premier ministre de Me Adrien Houngbédji et sa démission de la mairie de la capitale du Bénin. Au lieu d’éclairer le peuple, il a failli l’abrutir.
Heureusement que, suffisamment éclairés, les Béninois se sont rendus compte que le transfuge G13 n’avait rien à dire que de vitupérer des gens dont l’honnêteté et l’intégrité suscitent admiration et méditation.
Irréprochable depuis 1990 à ce jour, Me Adrien Houngbédji demeure l’un des hommes d’Etat béninois respecté et respectable dans la gestion de la chose publique. Sur ce plan, on ne lui reproche rien. Absolument rien. Et s’il a accepté le poste de Premier ministre à lui proposé par le président Mathieu Kérékou, c’est parce que la Cour constitutionnelle, dans sa décision Dcc du 96-020 du 26 avril 1996, a déclaré que la création de ce poste n’est pas contraire à la Constitution. Quand on a des limites, il faut en être conscient et y travailler avant toute apparition médiatique.
Cette prédisposition permet d’éviter des amalgames constatés hier dimanche. Toutes les sorties de l’ex membre du G13 sur des questions d’ordre politique après son revirement politique laissent à désirer. Avant le président du Prd, il avait accusé le président du Parti social démocrate Bruno Amoussou de s’être donné la liberté de signer un document au nom de plusieurs membres du gouvernement sans savoir que le droit administratif lui en donne les pleins pouvoirs. Si c’est pour ce job que le Changement l’a recruté, alors il a du pain sur la planche puisque les Béninois se rendent compte qu’il n’a pas les qualités requises pour faire un débat d’idées.
Les nombreux privilèges dont il jouit actuellement ne lui ont pas permis de s’améliorer. Ce qui permet de s’interroger sur l’opportunité ou non de son recrutement. A chaque sortie médiatique, le nouvel allié politique du pouvoir en place fait plus de tort que du bien à ses recruteurs.