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    "Relations internationales" au service de la force

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    "Relations internationales" au service de la force Empty "Relations internationales" au service de la force

    Message par Admin Lun 22 Avr 2013 - 10:40

    "Relations internationales" au service de la force Saddam-hussein-proces


    ll y a dix ans, tombait Saddam Hussein. Le Rais irakien a été emporté dans les tourments de l’intervention américaine, balayé par l’onde de choc de la guerre du Golfe qu’il a déclenchée une décennie plus tôt. Le 09 avril 2003, la coalition menée par les Etats-Unis s’est emparée de Bagdad, faisant chuter symboliquement la statue de Saddam Hussein, place Al-Ferdaous au centre de la ville. C’est l’une des erreurs les plus tragiques de l’histoire moderne. Depuis, l’Irak s’enfonce dans une crise sans issue, mais les responsables de cette tragédie courent toujours, Georges Bush en tête.

    L’invasion de l’Irak, présentée par la puissance anglo-américaine comme une nécessité vitale s’est révélée être un montage grotesque. Accusant Bagdad d’être détenteur d’armes de destruction massive, Georges Bush a réussi à embobiner son éternel allié britannique ainsi que d’autres menus fretins pour l’accompagner dans une aventure meurtrière qui aura provoqué plus de 650 000 morts. Avec environ 146 000 soldats mobilisés, les Etats-Unis ont perdu 4486 hommes, leurs plus grosses pertes depuis la guerre du Vietnam. Ils ont engagé dans cet engrenage 4000 milliards de dollars. Convertissez le tout en FCFA, et vous aurez un chiffre imprononçable !!! L’on estime d’ailleurs que l’une des clés de la crise financière de 2007-2008 aux Etats-Unis réside dans ces dépenses militaires massives ayant fait vaciller la seule superpuissance du globe.

    En juillet 2005, les Nations Unies ont noté que cent civils meurent chaque jour dans le pays qui sombre dans la violence intercommunautaire. Sunnites et Chiites s’entredéchirent dans une guerre aveugle ponctuée d’attentats, d’assassinats massifs, d’émeutes meurtrières et de destructions à grande échelle. Aujourd’hui, les islamistes d’Al Qaeda sont entrés dans le jeu, sans compter le Hezbollah et d’autres groupes tout aussi violents. Douze candidats ont été tués depuis le début de l'année 2013, selon des données officielles. Samedi, un attentat a fait 25 morts et 60 blessés lors d'un meeting électoral à Baqouba, au nord de Bagdad.

    Dans cette situation, c’est la communauté internationale elle-même qui a été bernée, y compris les Nations unies. D’autant que malgré les menaces américaines, l'Irak a toujours accepté les résolutions onusiennes tendant à l’obliger à faire inspecter sur son sol les prétendues armes de destruction massive de Bush. Et aucune inspection d’experts onusiens n’a jamais rien trouvé de répréhensible sur le territoire irakien transformé en un brasier géant, faisant planer l’insécurité et la destruction dans le Golfe.

    Tout cela aurait pu passer pour une anecdote s’il n’y avait eu la morgue américaine. Le pays qui a allumé tous ces incendies meurtriers n’a pas été sanctionné par la communauté internationale. Celle-ci, impuissante à raisonner la Maison Blanche et ses lobbys militaro-industriels, a vu se perpétrer l’un des plus vastes crimes qui se puissent imaginer contre un Etat souverain. L’assassin, Georges Bush, est tranquille dans son Texas et Tony Blair, son fidèle complice dans le meurtre, vaque tout aussi tranquillement à ses juteuses conférences à travers le monde…

    S’il s’était agi d’un Africain, tout le monde imagine avec quelle rapidité la Cour pénale internationale aurait sauté à bras raccourcis sur lui, en jurant tout le droit humanitaire et ses obscurs corollaires. Comment est-il possible qu’un Laurent Gbagbo soit aujourd’hui dans les geôles de la Haye et qu’au contraire Georges Bush coure toujours ? C’est un mystère apparent dont l’explication tient toutefois aux rapports des forces qui gouvernent le nouvel ordre international. Derrière ses apparences de légalité et de mesure, ce système international fait la part belle aux Etats forts, tout en écrasant les autres, ceux qui ont la malchance de se dresser sur la route des plus forts.
    Et c’est pour ces raisons qu’un pays comme l’Iran, qui figure sur l’ « axe du mal » tracé de la main de Bush du temps où il cherchait encore quelques prétextes pour envahir l’Irak, l’Iran donc aura toujours une légitimité internationale à s’opposer aux velléités des Etats forts qui entendent l’empêcher d’avoir accès au club nucléaire.

    Il est évident que l’image détestable de Washington à travers les pays pauvres tire sa racine de cette volonté hautaine d’écraser toute la légalité internationale au profit d’une doctrine, celle de la guerre préventive utilisée comme une arme d’intimidation et un instrument d’imposition de la pax americana.
    Seulement, le cas irakien nous éveille brusquement à la réalité que sur l’échiquier diplomatique international, seul compte la force.

    Source: AFRIKA7

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