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    Scandale autour du port sec de Tori : Les implications selon le ministre Valentin Djènontin

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    Message par Admin Ven 14 Sep 2012 - 12:14

    Scandale autour du port sec de Tori : Les implications selon le ministre Valentin Djènontin

    Scandale autour du port sec de Tori : Les implications selon le ministre Valentin Djènontin Arton41764

    Le ministre de l’Economie maritime dont le département est au cœur du scandale est intervenu hier sur le plateau de la télévision nationale pour dire la part de vérité du gouvernement dans le dossier. Voici l’entretien que Valentin Djènontin a donné à ce sujet.

    Qu’est-ce qui justifie votre présence sur les plateaux de la télévision nationale ?

    Vous n’êtes pas sans le savoir, c’est mon département ministériel est poignardé, parce que son cœur est atteint. Le Directeur général du Port autonome de Cotonou, mon Directeur de cabinet et le Secrétaire général de la présidence de la République sont limogés. L’information a fait la une des journaux et j’ai voulu apporter des clarifications, afin que l’image de notre pays ne continue pas d’être mal vue hors des frontières.

    Combien sont-ils à être limogés ?

    Ils sont trois à être relevés de leur fonction comme évoqué plus haut. Cependant, il y a d’autres qui ont écopé d’autres sanctions. Il s’agit en l’occurrence du Secrétaire général du gouvernement qui a eu une mise à pied avec privation de salaire pour un mois, du majordome du Chef de l’Etat qui a écopé d’une sanction disciplinaire de mise à pied d’un mois avec privation de salaire.

    Que s’est-il passé pour qu’on en arrive à ces limogeages ?

    Depuis une dizaine d’années, le volume de trafic au Port de Cotonou s’est accru de façon drastique, au point où notre plate-forme est devenue un mouchoir de poche. Pour pouvoir remplir les formalités douanières d’empotage et de dépotage, nous n’avons plus suffisamment de place à l’intérieur du port. Avec le premier Compact de Mca, des études ont été faites. De ces études, il a été proposé au gouvernement de créer des ports secs. C’est ainsi qu’avec Mca, dans le cadre de l’accès au marché, les ports secs de Tori-Bossito, de Parakou, de Ségbana et le port en eau profonde de Sèmè-Kpodji ont été créés. Avec les problèmes d’encombrement, les autorités portuaires ont approché le Chef de l’Etat pour lui notifier qu’elles ont trouvé un partenaire en mesure d’accompagner le Bénin dans la construction du port sec de Tori-Bossito. Il s’agit du partenaire « Hémo Ciat ». Le Chef de l’Etat les a reçus et ils ont discuté du projet. Il faut souligner qu’il y a beaucoup de partenaires qui sont derrière ce promoteur à savoir : les Américains, les Sud-Africains, les Nigérians, les Ivoiriens, les Allemands et les Italiens. Le coût du projet est estimé à plus de 100 milliards FCfa. Ayant remarqué l’intérêt du promoteur à réaliser ce port sec, le Chef de l’Etat a accepté aller poser la 1ère pierre du projet. Dès lors, les choses ont évolué et il y a des documents à élaborer pour donner corps au projet. Le premier document était un décret qui a mis en concession le domaine à l’opérateur. Ensuite, il a été dit dans le même décret, qu’il y aura une convention d’exploitation conjointe entre le port et le partenaire. Les documents ont commencé à être rédigés. Pour intégrer tous ces ports dans un environnement harmonisé, un comité a été mis en place au niveau de la présidence de la République. Ledit comité est piloté par le Secrétaire général de la présidence de la République pour donner un coût d’accélérateur au projet, à cause de la lourdeur administrative dans le pays. Le comité a bien commencé le travail. Mais il est arrivé un moment où les activités au sein dudit comité ont commencé par tourner au ralenti, alors que le partenaire devait déposer son dossier à la Banque ouest africaine de développement (Boad) pour étude lors de sa session à la fin de ce mois. Le Secrétaire général de la présidence a alors fait un planning de travail en conséquence pour accompagner le développement rapide. Mais à un moment donné, des voix ont commencé à s’élever pour dénoncer le ralentissement du dossier, car certaines personnes réclamaient des pots de vin. C’est ainsi que le majordome du Chef de l’Etat a eu à téléphoner un jour au Directeur général du Port de Cotonou qui a tenu à son égard des propos discourtois. Il a donc dû appeler le Secrétaire général du gouvernement pour se plaindre non pas seulement du comportement du Dg port, mais de la réclamation des prébendes et c’est pourquoi le dossier n’évoluait pas. Le Chef de l’Etat ayant été informé de la situation a voulu en savoir plus. Les cadres se sont alors expliqué par rapport aux différentes formalités accomplies avant que le dossier ne soit présenté en Conseil des ministres. On en était là lorsque des informations de la perception de pots de vin par certains responsables ont commencé par circuler. Le promoteur de la société « Hémo Ciat » ayant des partenaires hors du territoire national, a envoyé l’information à ces derniers. Ce qui veut dire que l’image du Bénin est attaquée.

    Quel est le montant qui lui a été pris ?

    Selon les révélations faites par le promoteur au cours d’une confrontation organisée par le Chef de l’Etat, il aurait donné une somme de 31 millions FCfa au Directeur général du Port. Mais ce denier n’a reconnu que 5 millions, en clamant qu’il n’a pas demandé et que c’est l’intéressé même qui le lui a proposé dans le cadre du chantier en guise d’aide. En ce qui concerne le Secrétaire général de la Présidence de la République, il lui aurait donné beaucoup d’argent. Mais finalement, c’est quinze millions qui posent problème. Mais là où le bât blesse, c’est qu’il y a eu des enregistrements sonores qu’il m’a fait écouter et qu’il a fait écouter également au Président de la République. A l’écouter, cet élément sonore aurait été envoyé à ses partenaires de l’étranger. Etant donné que nous sommes décidés à lutter contre la corruption, ce sont ces éléments qui ont amené le Chef de l’Etat à prendre cette décision de se séparer de ses collaborateurs. Ceci pour donner un signal fort à l’administration et aux cadres qu’il y a des tentations permanentes, mais c’est à eux de résister. Mieux, c’est pour rassurer les partenaires et la communauté internationale que le Bénin est engagé dans la lutte contre la corruption et à promouvoir la bonne gouvernance. C’est ainsi que le Secrétaire général de la Présidence, le Directeur adjoint de cabinet du ministère de l’Economie maritime et le Directeur général du port ont été relevés de leur fonction. Le Secrétaire général du gouvernement a écopé d’une sanction disciplinaire de mise à pied d’un mois, parce que pendant qu’on instruisait ces dossiers, et pour rattraper le délai, le Secrétaire général de la Présidence et du gouvernement se sont entendu pour soumettre à la signature du Chef de l’Etat, un décret alors que la procédure était encore en cours. C’est pour cela que le Président a donné cette sanction disciplinaire au Secrétaire général du gouvernement. Pour le majordome, c’est parce qu’il a tenu des propos fâcheux en appelant le Directeur général du port et le Secrétaire général du gouvernement qu’il a subi la sanction disciplinaire de mise à pied et de privation de salaire d’un mois.

    Après avoir écouté l’élément sonore, est-ce qu’il y a eu des enquêtes ?

    Lorsqu’on a écouté le son, des débats contradictoires ont été organisés à la Présidence de la République pour écouter toutes les parties impliquées. En ce qui concerne mon Directeur de cabinet, le promoteur a déclaré qu’il aurait reçu une somme de 3 500 000 FCfa et aurait réclamé une voiture. Argument que conteste le Dc. Il a dit qu’il voulait acheter une voiture et c’est le Dg de la société « Hémo Ciat » qui lui a fait savoir qu’il était vendeur de véhicule. Mais compte tenu des aveux du Secrétaire de la Présidence et du Dg port qui a reconnu avoir pris 5 millions en totalité, et pour donner le signal qu’il faut, le Chef de l’Etat a dit qu’il ne peut pas accepter cet état de chose. Raison pour laquelle il a pris ses responsabilités. Au nom du principe de la reddition des comptes, nous nous ferons le devoir de revenir sur vos plateaux pour plus d’informations, s’il y avait du nouveau.

    Quelle est la leçon à tirer de ce qui se passe ?

    Nous devons faire beaucoup attention. Je me rends compte que quand le Chef de l’Etat dit qu’il n’a pas d’amis, de parents, chaque jour qui passe le démontre. Et les cadres doivent faire beaucoup attention, car autant que nous sommes, nous pouvons être tous tentés. Faire beaucoup attention, et savoir comment discuter avec les partenaires qui viennent nous voir pour ne pas être pris dans ces genres de pièges.

    Qu’en est-il de l’avenir du port sec de Tori-Bossito ?

    Je rassure le promoteur que le dossier n’est pas enterré. Il va souffrir que nous puissions conduire avec sérénité ce dossier qui va aboutir. Et s’il y a des anicroches dans les documents élaborés, que nous puissions les revoir. A propos, le Conseil des ministres a mis sur pied un comité d’experts pour faire toute la lumière sur l’affaire. Je rassure également les populations de Tori-Bossito, d’Allada, Parakou et de tout le Bénin, que les différents projets de ports secs vont continuer dans un cadre harmonisé. Qu’elles fassent donc confiance au gouvernement décidé à conduire à bon port les questions de bonne gouvernance.

    Source: ORTB


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