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Après l’affaire Cen-Sad : Un autre scandale guette Boni Yayi
(Du gré à gré pour l’acquisition des machines agricoles)
Alors qu’on n’a pas fini de parler de l’affaire Cen-Sad, une autre affaire non moins importante s’apprête à éclabousser le régime du Changement. Il s’agit du dossier de l’acquisition des machines agricoles pour la mécanisation du secteur. Seulement les conditions dans lesquelles ces machines ont été acquises ne seront pas sans conséquence pour le régime du Changement. Il s’agit du gré à grè. Une opération que le coordonnateur national du projet Denis Okounlola a essayé de justifier tant bien que mal dans une émission télévisée organisée par la chaîne nationale. Le drame dans cette affaire est qu’en dépit des milliards décaissés pour l’acquisition desdites machines, le gouvernement n’a pas été officiellement informé et de sources crédibles, c’est maintenant que l’ancien ministre de l’agriculture Roger Dovonou s’apprête à introduire le dossier en conseil des ministres alors que les machines sont déjà acquises.
De l’état des machines
Pour voir un peu comment ces machines contribuent à la mécanisation, la rédaction de votre journal a dépêché une équipe dans certaines localités des Collines. Et là, le constat est amer. Le chef de l’Etat n’avait rien vu encore au moment où il pleurait dans les champs de coton dans le nord après le cuisant échec de la campagne 2006-2007. En effet, dans toutes les localités sillonnées, les machines sont déjà en panne. Et les cultivateurs fatigués, ne savent plus où donner de la tête tant le désespoir est grand et surprenant. C’est quand même dommage, dans la mesure où Dénis OKounlola disait il y a peu de temps à qui veut l’entendre qu’il y a des mécaniciens disponibles sur le territoire national pour réparer ces machines en cas de pannes. Comme l’a dit le président Houngbédji lors de l’entretien qu’il a accordé à la chaîne de télévision Canal3, la mécanisation finira par devenir de la ferraille.
Le scandale
De la façon dont se sont déroulées les passations des marchés dans le cadre de l’acquisition des machines, le scandale que ce dossier va engendrer serait plus grave que celui de la Cen-Sad. Si pour l’affaire Cen-Sad, c’est l’urgence qui a justifié le gré à gré, il faut cependant signaler qu’ici, il n’a jamais été question de situations impératives qui justifient cet état de choses. Car la mécanisation n’avait rien d’urgent. Bien au contraire, c’est tout un processus qu’il faut du temps à mettre en application. Donc le fait qu’on apprenne que c’est du gré à gré qui a caractérisé la passation des marchés est déjà en lui-même un scandale. Et le fait que ce soit maintenant que le dossier va être introduit en Conseil des ministres alors que les machines achetées sont déjà gâtées sur le terrain est un véritable imbroglio indescriptible qui va à coup sûr laisser de séquelles au niveau du gouvernement du Changement. Au regard de tout ce qui précède, tout porte à croire que l’affaire Cen-Sad ne serait qu’un moineau par rapport à l’autruche que serait cette affaire.
