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    Position du Psd sur la situation en Cote d’Ivoire:Les raisons d’un dos à dos Amoussou-Gbagbo

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    Message par Admin Mar 7 Déc 2010 - 9:35



    Position du Psd sur la situation en Cote d’Ivoire:Les raisons d’un dos à dos Amoussou-Gbagbo



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    La position de la communauté internationale sur la situation en Cote d’ivoire, révèle l’isolement progressif du président sortant Laurent Gbagbo. Pendant que les réactions se multiplient à travers le monde pour condamner son obsession pour le pouvoir, on se demande si le Parti social démocrate (Psd) du Bénin que préside Bruno Amoussou un proche de Laurent Gbagbo dans la sous-région, reste toujours un ami de l’homme et de son parti le Front populaire ivoirien (Fpi).

    Laurent Gbagbo et Bruno Amoussou sont de vrais amis. En marge du 10ème sommet des Etats Sahélo-Sahariens (Cen-sad) qui s’est tenu à Cotonou en juin 2008, ils ont montré à l’opinion internationale qu’ils sont de vieux copains de l’International socialiste. Le président ivoirien attendu à l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin de Cotonou par son homologue béninois Yayi Boni, qui doit l’accueillir dans le cadre de la rencontre, a offert une scène qui frise la provocation. Alors qu’il était attendu et que tout était en place pour lui réserver un accueil digne de son rang, c’est plutôt l’opposant au régime du Changement Bruno Amoussou qui sortit le premier de l’avion présidentiel. Tout le monde retient son souffle. La délégation présidentielle béninoise également. Elle qui n’en croyait pas ses yeux devient subitement hébétée. Un fait du hasard ou un coup monté ? Beaucoup ont parié sur la dernière hypothèse. Même si dans les secondes qui ont suivi, l’hôte attendu descend aussitôt, il a déjà provoqué un petit incident. La scène parait vraisemblable, mais à y réfléchir de près, c’est l’expression d’une grande camaraderie entre les deux amis. Et, c’est Yayi Boni qui en a fait les frais. Mais la question qu’on se pose aujourd’hui est de savoir si cette complicité entre socialistes est toujours à l’ordre du jour à un moment où l’Ivoirien se distingue singulièrement. « En fait sa singularité ne date pas d’aujourd’hui… » a confié une personnalité béninoise, amie de Laurent Gbagbo. Pourtant cela n’a pas déteint pour autant sur ses rapports avec ses camarades au plan africain et mondial.

    Le Psd n’a pas le choix

    A un moment où la Cote d’Ivoire aborde un virage dangereux, nombreux sont les Béninois qui s’interrogent sur ce que sont devenues ses relations d’amitié entre Bruno Amoussou et l’un des deux présidents ivoiriens, Laurent Gbagbo, étant donné que ce dernier accusé de s’accrocher au pouvoir est de plus en plus discrédité par la communauté internationale. Dans le même ordre d’idée, ils se demandent quelle est la position du Psd au sujet de la crise ivoirienne. En effet dans un contexte confus et tendu au lendemain de la présidentielle en Cote d’Ivoire où le pouvoir d’Etat est partagé entre deux présidents, Laurent Gbagbo et Allassane Dramane Ouattara, la position du Psd se fait attendre. Le parti de Bruno Amoussou se veut plutôt prudent ou attend de connaître la réaction de l’International socialiste. C’est avant tout une attitude de discipline de groupe, puisqu’il s’agit d’une question délicate et d’un ami en difficulté dont le parti Fpi, est l’un des rares sur le continent à réussir à se hisser à la tête d’un pays. Il ne sera pas facile et prompt pour le Psd de se prononcer sur la question sans se référer aux autres formations sœurs. On sait combien le Psd a tissé sa toile dans de nombreux états-majors des formations politiques du monde entier qui se réclament de la famille socialiste. Cependant, inspiré par la réaction de la communauté internationale qui considère que le peuple ivoirien a choisi son président en la personne de Allassane Dramane Ouattara, le Parti socialiste (Ps) français a très tôt affiché sa position. Il est allé dans le même sens que les organismes internationaux et l’Elysée qui ne reconnaissent pas Laurent Gbagbo. Si le Ps prend position contre lui ouvertement, il n’y a pas de raison évidente et convaincante que l’International socialiste s’en démarque, encore moins le Psd. La formation de Bruno Amoussou a plus intérêt à ne pas soutenir un ami, mais plutôt le choix des Ivoiriens. Le président de l’Union fait la Nation, principale coalition de l’opposition béninoise dont le candidat Me Adrien Houngbédji croit en ses chances pour briguer en 2011 la Magistrature suprême et opérer l’alternance, doit en effet tourner dos à Laurent Gbagbo ou celui qu’on appelle désormais le président obsédé par le pouvoir. Alors qu’à moins de quatre mois de la présidentielle, l’opposition prête des intentions à l’actuel chef de l’Etat Yayi Boni de vouloir tout faire pour se maintenir au pouvoir, beaucoup de Béninois craignent l’importation de l’imbroglio ivoirien au Bénin en mars 2011. En dehors de ce que le Bénin ne connait pas de violents heurts, et qu’il ne sort pas d’une période d’instabilité à répétition à l’ivoirienne, tous les ingrédients semblent réunis pour que le pays se retrouve dans la même situation. Une Cour constitutionnelle jugée trop proche de la mouvance au pouvoir, une Cena qui tend à être contrôlée par l’opposition, des envies folles de garder ou d’accéder au pouvoir, le clivage Nord-Sud et une attention particulière de la communauté internationale sur le pays depuis quelque temps. Pas de heurts, mais l’escalade verbale risque de glisser sur une piste dangereuse. Tout porte à croire que les acteurs politiques qui s’adonnent à un débat de clocher, préparent le terrain à une situation similaire. En effet, l’exemple ivoirien doit donner des idées au camp de Bruno Amoussou qu’il ne sera pas facile d’arracher le pouvoir au président Yayi Boni. Comme son ami Gbagbo vient de le démontrer, il ne suffit pas d’avoir la majorité à la Cena pour s’emparer du pouvoir. Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours sans l’avoir tué.



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