Attaque directe du symbole de la jarre trouée par le chef de l’Etat Enfin, le vrai visage de Boni Yayi

Attaque directe du symbole de la jarre trouée par le chef de l’Etat: Enfin, le vrai visage de Boni Yayi

L’attaque du symbole de la jarre trouée du roi Guézo par le chef de l’Etat est une parfaite contradiction avec les idéaux de paix et d’unité nationale qu’il prône en public. Par cette faute grave les Béninois auront du mal à pardonner Boni Yayi, il a enfin montré son vrai visage à ces concitoyens.

Au fur et à mesure que l’on s’approche des élections de 2011, les Béninois découvrent le vrai visage de l’homme qu’ils ont élu à la tête de leur pays en 2006. Le président Boni Yayi est tout, sauf un acteur de l’unité nationale. En public, il présente le visage d’un chef attaché à la paix et dans les coulisses, il fait le contraire. Ses attaques acerbes contre le symbole de la jarre trouée ont permis à ses compatriotes de comprendre qu’il méprise les valeurs républicaines. « Soyez unis, mes chers compatriotes. Notre ennui commun est la pauvreté. Le Bénin est un et indivisible. Pour moi, il n’y a ni le nord, ni le sud… », c’est ce que le chef de l’Etat déclare le plus souvent dans ses tournées à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Même ses partisans le présentent comme l’homme de l’unité nationale en tassant les autres de régionalistes. Qui pouvait imaginer un instant qu’un jour le président Boni Yayi pourrait attaquer ce symbole national dont les leçons sont méditées et enseignées sous d’autres cieux ? Personne.

Cette faute grave pose plusieurs problèmes. Elle démontre à plus d’un titre que le premier Magistrat de la République ne connaît pas du tout le pays qu’il dirige depuis avril 2006. Il doit savoir à partir d’aujourd’hui que la jarre trouée du roi Guézo est un symbole national qui exige l’unité de tous les Béninois pour la construction de l’édifice national. En s’attaquant à cet idéal commun, le président Boni Yayi a révélé à la face du monde qu’il ne veut pas d’un Bénin debout et uni autour de ses enfants. Ses faits et gestes le prouvent le plus aisément possible. Est-il bon de prôner la paix et de faire au même moment des déclarations va-t-en-guerre ? Non, répondent la plupart des Béninois dans la mesure où le chef de l’Etat avait utilisé la tribune des jeunes, ce vendredi au palais des congrès pour attaquer l’Union fait la Nation comme il en a l’habitude. Quelles leçons veut-il donner à la génération montante s’il souille la mémoire du roi Guézo ? Sous Boni Yayi, il n’y a plus de repères.

Aujourd’hui, y-a-t-il le consensus autour de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) ? Non. La question du régionalisme ne se pose-t-elle pas avec acuité sous son mandat ? Les violations des libertés, les scandales socio-politiques avec les disparitions mystérieuses d’hommes et autres dérives se conjuguent au quotidien. En détruisant tout sur son passage, le président Boni Yayi a franchi le rubicond en attaquant le sacré. Les chefs d’accusation contre l’apôtre du Changement seront nombreux au tribunal du peuple en 2011.