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Qu’attend Reckya Madougou pour désavouer les auteurs de ces actes ?
Il y a cinq ans elle dénonçait le sort des affiches ‘’Touche pas ma Constitution’’
Avec les déchirements des affiches anti-Lépi truquées un peu partout sur le territoire national, il ne fait plus aucun doute que ce sont les ennemis de la démocratie qui sont passés à la vitesse supérieure dans leur volonté manifeste de ne céder aucune place à la contradiction. Or, c’est oublier l’histoire « Touche pas à ma Constitution » qui, il y plus de cinq ans, a permis l’arrivée au pouvoir du candidat Boni Yayi avec comme récompense, la nomination de Réckya Madougou au gouvernement. Les mêmes cause pouvant produire les mêmes effets dans les mêmes dans les mêmes conditions, on est en droit de se demander pourquoi l’actuel ministre de la Micro finance autrefois victime des pratiques du genre ne monte pas au créneau pour fustiger ses actes de vandalisme.
« Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » a dit le célèbre fabuliste et écrivain Jean de la Fontaine. Pourtant, cet adage semble du tout ne pas inspirer le régime du Changement et ses partisans dans la mesure où ceux-ci donnent l’impression qu’ils ont perdu la mémoire, ou bien qu’ils l’aient et qu’ils font exprès de l’avoir perdu. Sinon, comment comprendre que les affiches anti-Lépi truquée et non anti-Lépi tout court, soient depuis quelques jours, déchirées systématiquement par de vils individus soutenus en principe par des proches du pouvoir.
A titre de rappel, ce sont les affiches « Touche pas à ma Constitution » qui ont grandement contribué à l’avènement du régime du Changement et de son premier chef, le président Boni Yayi. On se souvient encore de cette affiche « Touche pas à ma Constitution » placardée sur le château d’eau sis au quartier Zongo à Cotonou et qui a fait jaser un ancien ministre de Kérékou. Par finir, ce dernier et le gouvernement auquel il appartenait ont fini par laisser faire après avoir compris que le peuple vigilant, savait mieux que quiconque que le Bénin est un pays de droit, de démocratie et de liberté depuis l’historique Conférence nationale de février 1990.
Grosse erreur !
Nommé ministre en récompense à ses efforts, la présidente de l’ONG Elan, fer de lance de l’opération « touche pas à ma Constitution » doit pouvoir monter au créneau pour condamner le déchirement systématique des affiches ‘’Non à une lépi truquée’’ .
Et comme elles, beaucoup de Béninois ou non ainsi que des partisans, griots, extrémistes, cadres ou hauts cadres du Changement. A eux donc par devoir de mémoire de faire en sorte que l’histoire ne bégaie pas et que l’on n’interdise pas aujourd’hui, les affiches anti-Lépi truquée. Car, si on avait interdit les affiches « Touche pas ma Constitution », le président Boni Yayi qui ne l’oublions pas, a failli ne pas être coopté comme candidat à la présidentielle de 2006 à cause de ce que d’aucuns avaient taxé d’exclusion, ne serait pas au pouvoir depuis plus de quatre ans.
C’est donc une grosse erreur de déchirer ou de laisser déchirer les affiches anti-Lépi truquée d’autant plus que celles –ci sont justes, véridiques, logiques et traduisent de par la beauté du message, le courroux, la révolte, le mécontentement d’un grand nombre de béninois , patriotes eux-aussi et victimes d’une Lépi non consensuelle, mal faite, bâclée pour ainsi dire.
