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    Affaire ENSTA de Kétou : LE PROFESSEUR JEAN-CLAUDE CODJIA DECULOTTE LE RECTEUR NORBERT C. AWANOU

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    Affaire ENSTA de Kétou : LE PROFESSEUR JEAN-CLAUDE CODJIA DECULOTTE LE RECTEUR NORBERT C. AWANOU  Empty Affaire ENSTA de Kétou : LE PROFESSEUR JEAN-CLAUDE CODJIA DECULOTTE LE RECTEUR NORBERT C. AWANOU

    Message par Admin Ven 22 Oct 2010 - 10:04




    Affaire ENSTA de Kétou : LE PROFESSEUR JEAN-CLAUDE CODJIA DECULOTTE LE RECTEUR NORBERT C. AWANOU



    Le torchon brûle actuellement entre le professeur Jean Claude Codjia, ancien directeur de l’Ecole nationale supérieure des sciences et techniques agronomiques (ENSTA) de Kétou et le recteur Norbert Cossi Awanou de l’Université d’Abomey-Calavi qui l’a accusé d’un certain nombre de choses au lendemain de sa démission de la tête de l’ENSTA de Kétou. Afin de donner sa part de vérité par rapport aux déclarations et accusations du recteur de l’Uac, il a donné une conférence de presse en début de semaine au Codiam à Cotonou dont voici l’intégralité de la déclaration qui cloue le bec à Norbert Cossi Awanou.


    Chers journalistes, nous vous avons invités ce matin pour partager avec vous, les informations sur la situation à l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences et Techniques Agronomiques de Kétou (ENSTA Kétou) dont le Directeur, le Professeur Jean T. Claude CODJIA a démissionné depuis le 27 septembre 2010 ; sur la question de l’Université d’Agriculture pour la formation en agronomie au Benin et sur les points de divergence entre les enseignants en agronomie, le Recteur de I’UAC et le Ministre de tutelle.

    Cinq points feront donc I’ objet de cette déclaration liminaire à la suite de laquelle vous pourrez poser vos questions. II s’agit notamment de :

    1- La démission du directeur de l’ENSTA Ketou

    2- les contre-vérités du recteur de l’UAC, professeur Awanou Norbert relayées par certains journaux

    3- la question du saucissonnage de la formation agronomique au Bénin 4- la question de l’université d’agriculture

    5- les conditions de reprise des cours à Ketou

    •Les conditions précaires de vie et d’études des apprenants ;

    •A la veille de la nouvelle rentrée, aucune perspective pour accueillir les nouvelles promotions et pour assurer la mise en spécialité des 2eme années ;

    •Saucissonnage de la formation en agronomie avec des centres de formation à Kétou, Abomey-Calavi, Djougou, Parakou (On reviendra sur ce point)

    •La gestion directe du centre de Kétou par le cabinet du MESRS. Par exemple, les ordres de mission des enseignants sont signés au cabinet du MESRS, le recrutement des enseignants n’est pas passé par le Conseil scientifique sectoriel de la FSA etc.

    •L’interdiction de recruter de nouveaux étudiants à la FSA pour la rentrée prochaine ;

    •La nomination d’un Médecin pour coordonner les réflexions sur l’ouverture d’une fi-

    lière agronomique à Sakété intitulée « Conservation et transformation des produits agricoles ».

    Je voudrais vous faire signaler que dans ma lettre de démission, j’ai bien précisé au Ministre que je reste disponible, s’il l’acceptait, pour achever les activités académiques à Kétou.

    Suite à cette démission, des attaques dans la presse ont commencé, concernant un suppose rapport accablant du Recteur de I’UAC, le Professeur Awanou Norbert contre ma gestion.

    II faut signaler qu’avant la publication de ce rapport dans les journaux, je n’ai été interpellé ni par le Recteur, ni par le Conseil rectoral. Ce rapport est une initiative solitaire du Recteur.

    De plus, ce rapport est établi le 06 octobre 2010 pour une mission effectuée le 1er septembre.

    Je démissionne le 27 septembre 2010 et le rapport est rédigé le 06 octobre 2010. Allez y comprendre quelque chose.

    Depuis 2006, tous les frais d’inscription et de formation sont versés directement dans un compte bancaire du Rectorat ouvert à Eco-Bank dont je ne connais même pas le numéro. Seuls le Recteur et l’Agent comptable de I’UAC sont signataires de ce compte.

    Pour son propre fonctionnement, le Rectorat retient 25% sur ces frais et le reste est versé dans le compte de l’Etablissement dont les signataires sont le Doyen ou le Directeur et l’Agent comptable de l’Université d’Abomey-Calavi.

    II Y a quatre catégories d’étudiants dans les établissements de formation professionnelle : les boursiers qui ne paient rien pour les frais de formation, les inscrits a titre payant qui paient 100000 FCFA, les étudiants en dérogation qui paient 200000 FCFA et enfin les étudiants inscrits à titre de sponsoring qui paient 400 OOOFCFA par an.

    Vous comprenez donc que je ne peux et que je n’ai rien perçu personnellement chez les étudiants de l’ENSTA Kétou encore moins de la FSA.

    Les allégations du Recteur selon lesquelles j’aurais pris 200 000 FCFA par étudiant sont suffisamment graves et seront réglées par voie judiciaire.

    Dans son rapport, le Recteur écrit qu’en plus des 100 étudiants envoyés à l’ENSTA Kétou par le Ministre, j’ai ajouté 104 autres de façon frauduleuse.

    C’est regrettable que le Recteur ne maîtrise même pas la procédure de recrutement des étudiants et les effectifs des établissements relevant de sa juridiction. II aurait pu s’informer avant d’écrire son rapport.

    D’abord, le nombre d’étudiants à inscrire dans les établissements de formation professionnelle relève des prérogatives de ces établissements et non du rectorat encore moins du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

    A I’ENSTA Kétou, il y a 207 étudiants dont 119 envoyés (50 boursiers et 69 à titre payant) par le Ministère et non 100 comme avance par le Recteur AWANOU. Donc nous avons recruté 88 étudiants et non 104 pour satisfaire très partiellement les nombreuses demandes des parents (18 dérogations et 70 sponsorings).

    A la FSA, il y a eu pour cette année, 88 étudiants inscrits en 1ere année au lieu de 200 contrairement à ce que le Recteur à affirmer. Sur ces 88, il Y a 31 redoublants. Ainsi donc 57 nouveaux étudiants (34 dérogations, 23 sponsoring) ont été inscrits alors qu’il avance de façon erronée et accusatrice le chiffre de 200.

    A la suite de son rapport, le Recteur estime que ces recrutements opérés compliquent le processus de désengorgement de I’UAC. Pour cette année, l’effectif de toute la Faculté des Sciences Agronomiques y compris le cycle doctoral n’est que de 633 étudiants. Le problème de désengorgement ne concerne donc pas la FSA. A titre d’information, I’UAC a un effectif de près de 70 000 étudiants.

    La FSA doit donc continuer à recruter de nouveaux étudiants, car I’ENSTA Kétou est une entité juridiquement et administrativement indépendante de la Faculté des Sciences Agronomiques selon les textes actuels.

    En ce qui concerne les points relatifs aux infrastructures, à la bibliothèque et aux laboratoires et équipements, je suis étonné de les voir dans le rapport du Recteur alors que ce dernier m’a toujours renvoyé vers le Ministre en précisant, je cite: « Le ministre doit savoir que les nouveaux centres universitaires coûtent chers ».

    On assiste à un saucissonnage spatial et disciplinaire : création tous azimuts des centres de formation en agronomie: Kétou, Abomey-Calavi, Djougou, Parakou et bient6t Sakété. Les conséquences sont nombreuses: Une dispersion des formations alors que l’agronomie est une formation intégrée ; une dispersion du peu d’enseignants en agronomie entrainant un manque d’efficacité au niveau de la formation et de la recherche; de sérieuses difficultés de mise en œuvre des travaux de recherche en équipe : l’émiettement des infrastructures de formation (laboratoires, moyens de transport etc.) alors que la tendance dans le monde entier est à la mutualisation des compétences et des moyens : Agropolis à Montpellier (France), Wageningen (Pays-Bas) … l’augmentation démesurée et inopportune des charges de l’Etat ; Face à tous ces problèmes, je me pose et je vous pose la question de savoir si l’on peut réussir une reforme dans le système de formation supérieure en agronomie sans impliquer les enseignants chercheurs en sciences agronomiques ?

    Novembre 2006 : Visite du Chef de l’Etat à l’université d’Hanoï Décembre 2007: Décision en Conseil des Ministres de la création d’une Université d’Agriculture d’ici à 2011 ;

    Atelier de réflexion impliquant la FSA, la FA, la FAST, I’EPAC et I’INRAB ; Mission au Pays-Bas d’une délégation composé de la FSA, la FA et I’INRAB;

    Projection, d’un forum national sur la création d’une Université d’Agriculture incluant les universitaires, les ministères et les professionnels ;

    Visite en 2008 du site de Kétou par le Ministre BOCO Vicentia pour annoncer la création de l’Université d’Agriculture ; déploiement des géomètres sur les sites offerts par la Commune de Kétou ; élaboration d’un dossier de financement sur instructions du Ministre BOCO à soumettre au Fonds saoudien. Ce Fonds a accepté de, financer cette université à Kétou pour un montant de 5,7 milliards; Aujourd’hui, toutes ces initiatives et actions sont balayées par un revers de main et ne rencontrent que mépris et méprises

    II faut préciser que le Conseil des professeurs de la FSA élargit au Conseil des Anciens Doyens a décidé, en sa séance du mercredi 13 octobre 2010, de subordonner la reprise des cours a I’ ENSTA Kétou aux conditions que je me permets de vous rappeler :

    La prise d’un arrêté abrogeant la création de l’ENSTA Kétou ;

    La prise d’un arrêté délocalisant le premier cycle de la FSA à Kétou ;

    La prise d’un arrêté organisant un forum national sur les réformes dans les formations supérieures en Agronomie associant les vrais acteurs notamment les enseignants de la FSA, de la FA, de I’EPAC, de la FAST, les chercheurs de l’INRAB et surtout les professionnels.

    Enfin, nous exigeons que le Ministre mette en place une Commission pour poursuivre les actions entamées depuis 2007 en vue de la prise d’un décret présidentiel pour la création de l’Université d’Agriculture au Benin conforment au relevé N° 44 du Conseil des Ministres du 06 décembre 2007.

    Le professeur

    Jean-Claude Codjia



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