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    Affaire Dangnivo/Justice :Noms des huit personnes interpellées

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    Affaire Dangnivo/Justice :Noms des huit personnes interpellées Empty Affaire Dangnivo/Justice :Noms des huit personnes interpellées

    Message par Admin Lun 11 Oct 2010 - 10:48


    Affaire Dangnivo/Justice :Noms des huit personnes interpellées





    Pour une affaire qui défraie la chronique depuis des semaines et qui met le pays sous pression et sous tension, on attendait de notre justice une gestion plus intelligente de l’affaire Dangnivo. En l’occurrence, le parquet se réfugie derrière l’obsolète principe du droit de réserve pour priver le pays d’informations relatives à l’évolution du dossier. Pourtant, discrètement mais avec beaucoup d’abnégation, l’enquête suit son cours et des arrestations sont opérées tous azimuts. Cela, le grand public ne le sait pas, faute d’une voix officielle pour l’en informer.

    La seule fois que le parquet a cru devoir parler, c’est pour présenter malencontreusement ses condoléances à la famille Dangnivo au mépris du principe, cette fois-ci compréhensible, du droit de prudence. Car, quelles que soient les informations qui conduisent à déterrer un corps, une autopsie est indispensable avant qu’on n’en vienne à être péremptoire sur l’identité du corps. Ce manque de professionnalisme élémentaire a conduit à jeter le discrédit sur le travail remarquable qui se fait dans les coulisses pour élucider le mystère de la disparition d’Urbain Dangnivo.

    Une enquête qui porte ses fruits

    A l’heure actuelle, sous réserve d’éventuels nouveaux développements, huit personnes ont été interpellées par les Officiers de la police judiciaire (Opj) et présentées au procureur. Pour les besoins de l’enquête qui se poursuit toujours et au regard des soupçons qui pèsent sur les intéressés, ils ont été placés en détention préventive à la prison civile de Cotonou. Ils sont huit et sont chacun fortement soupçonnés d’avoir pris part au meurtre de l’homme dont le corps a été déterré à Womey Akango.

    1°) Codjo Kossi Allofa (charlatan originaire du Mono) : C’est le présumé assassin de l’homme dont le corps a été déterré à Womey Akango. C’est lui qui a déclaré aux enquêteurs qu’il s’agit d’Urbain Dangnivo et c’est encore lui qui les a menés à l’endroit où le corps a été déterré. Pour les criminologues, pas de crime sans mobile. Dans le cas d’espèce, Codjo Kossi Allofa affirme qu’il a agi pour le compte de Jérôme Tchiakpè, un dignitaire de la secte Thron résidant à Ouidah. En échange, ce dernier lui aurait promis un million (1.000.000) francs CFA et des parcelles. Pour commettre cette forfaiture, Codjo Kossi Allofa aurait déjà perçu une avance de cinq cent mille (500.000) francs CFA. Ce qui corrobore la thèse qu’il s’agit probablement du corps d’Urbain Dagnivo, c’est que la ceinture du disparu a été retrouvé au domicile de Codjo Kossi Allofa. Mais il en faut certainement beaucoup plus pour tirer la conclusion que le corps déterré est celui d’Urbain Dangnivo. Et c’est là que l’autopsie, que refuse curieusement la famille, prend toute son importance.

    2°) Jérôme Tchiakpè Dignitaire de la secte Thron) : Les enquêteurs en sont arrivés à lui grâce au dépouillement et à l’étude minutieuse des appels téléphoniques du présumé assassin en la personne de Codjo Kossi Allofa. L’homme a reconnu avoir remis cinq cent mille francs à ce dernier mais il nie lui avoir demandé en échange de commettre un meurtre. Selon lui, l’argent remis est destiné à acquérir (pour ne pas dire acheter) une partie de la puissance naturelle ou surnaturelle de Codjo Kossi Allofa. L’enquête bute encore sur le système de défense de cet homme. Reste que le simple fait d’avoir reconnu qu’il a remis cinq cent mille francs au présumé meurtrier fait de lui un homme sur qui pèse beaucoup de soupçons. Voilà pourquoi, présentement, il est aussi incarcéré.

    3°) Finangnon Zossou (Tradithérapeute originaire de Djrègbé) L’homme a été cité par Codjo Kossi Allofa. Les relevés téléphoniques prouvent également que les deux hommes sont liés et ont beaucoup échangé dans la période du crime. Le présumé assassin a affirmé aux enquêteurs que c’est à Finangnon Zossou qu’il a proposé de lui héberger le véhicule de Dangnivo après le meurtre. Sauf qu’il a refusé. Dans ce cas, s’interrogent les enquêteurs, quelle est la nature et le contenu des longues conversations entre les deux hommes ?

    4°) Richard Dégbé (conducteur de taxi-moto) : C’est le voisin de Codjo Kossi Allofa. Est-ce possible qu’il n’ait pas remarqué qu’un corps a été enterré non loin de son domicile ? Question à la quelle les enquêteurs cherchent une réponse. En attendant, l’homme est retenu dans les liens de la détention préventive.

    5°) Daniel Mitchozounon : Soudeur automobile, l’homme travaille pour Jérôme Tchiakpè. La veille de l’arrestation de ce dernier, il a beaucoup échangé avec le soudeur. Les enquêteurs veulent s’assurer que la voiture du disparu n’a pas transité par ce soudeur.

    6°) Romaric Assogba : C’est le mécanicien de Jérôme Tchiakpè. Il se retrouve dans cette affaire pour les mêmes raisons que celles qui frappent le soudeur. En fait, retrouver la voiture d’Urbain Dangnivo constituerait une avancée notable dans l’explication du mystère de sa disparition. Voilà pourquoi les officiers de la police judiciaire mettent un point d’honneur à retrouver ledit véhicule en interpellant tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, peuvent avoir été associés à en changer l’aspect.

    7°) Prisca Lègba : Elle a eu un enfant avec le présumé assassin. Son témoignage est important pour la manifestation de la vérité. Elle peut notamment informer les enquêteurs sur les activités illicites de Codjo Kossi Allofa. Son témoignage peut aussi permettre de mieux cerner le personnage.

    8°) Donatien Amoussou : Militaire à la retraite, l’homme a été arrêté à Fifadji. Son implication dans l’affaire semble évidente puisqu’il a été présenté au procureur le vendredi passé. Il lui est reproché d’avoir fourni le somnifère qui a permis d’endormir l’homme dont le corps a été retrouvé et que Codjo Kossi Allofa désigne comme étant celui d’Urbain Dangnivo.

    Le Bénin doit-il disparaître aussi ?

    La preuve est faite que la justice est à pied-d’œuvre pour élucider le mystère de la disparition d’Urbain Dangnivo. Cela prendra le temps qu’il faut, car la manifestation de la vérité requiert toujours du temps et beaucoup de patience. Les syndicalistes le savent mieux que quiconque. Pourtant, ils s’emploient à paralyser le pays comme s’ils étaient plus préoccupés par cette disparition que la famille elle-même. Sauf qu’en dépit de la douleur qui les frappe et que tout le monde comprend, les membres de la famille Dangnivo ne restent pas les bras croisés du matin au soir. Certains continuent de vaquer à leurs occupations quotidiennes. En priant. Le monde est ainsi fait que, quels que soient les malheurs qui s’abattent sur nous, la vie doit continuer. L’administration doit continuer à fonctionner. Bref, le pays ne doit pas disparaître. Les marches et grèves répétées des syndicalistes, in fine, font réfléchir et commencent par inquiéter. Est-ce vraiment la disparition de Dangnivo qui les fait marcher si tant au point de paralyser l’administration des finances ? N’y a –t-il pas d’autres motivations ? Il faut retrouver Pierre Urbain Dangnivo, certes, mais il faut aussi sauver le pays. Car, à l’allure où les syndicalistes manifestent, ils risquent d’amener une population d’environ huit millions d’habitants à choisir entre Dagnivo et le Bénin. Or, il faut éviter à tout prix qu’on en arrive à cet extrême.


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