POURSUITE DU PRELEVEMENT DU SABLE MARIN : Clément Kotan appelle à la répression
La fermeture des carrières n’a pas mis un terme à l’activité de prélèvement de sable marin, préjudiciable à la pérennité du littoral béninois, loin s’en faut. Pour preuve, les contrevenants surpris hier en flagrant délit par l’Unité de protection de l’environnement au cours d’une opération préparée et menée avec les forces de sécurité publique. Transgressant les dispositions de l’arrêté interdisant l’utilisation du sable marin, c’est à même la plage que des briques étaient fabriquées avant d’être revendues. Clément Kotan estime qu’au-delà de la sensibilisation, des dispositions coercitives devaient être prises pour décourager cette pratique. Il estime anormal que des individus puissent inpunément violer les dispositions d’un acte officiel, appelant les autorités à divers niveaux à prendre leurs responsabilités. En interdisant le sable marin, les autorités recommandaient que soit dorénavant utilisé le sable lagunaire et avaient fixé les modalités de l’exploitation des nouvelles carrières retenues.
Pour le Directeur général de l’Upe, le sable lagunaire est d’ailleurs de meilleure qualité pour l’usage principal qui était fait du sable marin, la fabrication de briques. Les briques à base de sable marin s’éffritant plus vite sous l’effet des intempéries à cause de leur forte teneur en sel. Interrogé sur les réticences exprimées par certains élus locaux évoquant l’impact que pourrait avoir l’exploitation des carrières de sable lagunaire sur l’environnement, Clément Kotan précise que les concessions sont faites dans des conditions déterminées. Les sites sont ainsi exploités pour six mois, les exploitants devant oeuvrer à la réhabilitation du milieu tout au long de la concession. Il espère que tous les acteurs prendront conscience de l’enjeu environnemental que constitue ce problème pour l’avenir du littoral et de l’arrière-pays.