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    Recherche de solution à la crise préélectorale : Le Clergé catholique bloqué

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    Recherche de solution à la crise préélectorale : Le Clergé catholique bloqué Empty Recherche de solution à la crise préélectorale : Le Clergé catholique bloqué

    Message par Admin Mer 29 Déc 2010 - 12:52


    Recherche de solution à la crise préélectorale :Le Clergé catholique bloqué



    Recherche de solution à la crise préélectorale : Le Clergé catholique bloqué Arton27371-27c0f

    Il est difficile pour le Clergé catholique de réunir tous les protagonistes de la crise préélectorale autour de la même table de négociation. Le processus qu’elle a lancé avec Fors-Elections est toujours en souffrance.


    Beaucoup ont parié sur l’Eglise catholique pour la résolution de la crise préélectorale à cause de son impartialité dans le jeu politique et sa capacité légendaire à étouffer les velléités tendant à provoquer une situation intérieure non souhaitable. Mais on se demande si cette réputation va influer sur la position des uns et des autres pour faire pencher la balance en faveur d’un compromis, sans lequel la tension politique actuelle risque de déboucher sur un désordre intérieur. Alors que le Clergé catholique sous l’égide de l’Archevêque de Cotonou, Mgr Antoine Ganyé, soutenu par Fors-Elections s’emploie à initier les premières véritables discussions entre les protagonistes de cette crise, il n’y parvient pas encore. Ce n’est pas faute d’avoir tout tenté. Le problème est ailleurs. Nous abordons la deuxième semaine après celle du lundi 20 décembre 2010 au cours de laquelle, la première tentative de dialogue a commencé distraitement. La rencontre dirigée par l’aumônier des cadres politiques, le Père Julien Pénoukoun et Joseph Djogbénou de Fors-Elections avait enregistré deux faits majeurs. Le retard des représentants des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et l’absence du gouvernement. Comme quoi, tous les éléments n’étaient pas réunis pour entamer les premiers entretiens avec chaque partie. Il était annoncé que deux jours plus tard, tout rentrera dans l’ordre, le Clergé catholique ayant pris la responsabilité sur lui d’assurer l’information à tous les niveaux afin d’éviter que l’un ou l’autre ne prétexte pas d’un déficit d’information pour boycotter le second rendez-vous. Plusieurs fois programmé, il n’aura pas lieu comme prévu. On s’attendait même à voir les choses sérieuses se tenir cette semaine, mais visiblement rien ne pointe à l’horizon. Il y a sans doute un blocage à un niveau donné. Il y a problème. C’est que l’Eglise catholique et Fors-Elections sont bloqués dans leur démarche. Cela devrait interpeller tout le monde dans la mesure où les enjeux sont grands et le temps est très précieux.

    Qui est derrière le blocage ?

    Qui tire les ficelles du blocage ? C’est la question qui vient à l’esprit. La responsabilité des initiateurs est d’emblée dégagée. Car, il ne s’agit ni de l’Eglise catholique, ni de Fors-Elections. Il faut se tourner du côté des protagonistes pour mieux comprendre. Trois tendances sont en vue. L’Union fait la Nation, la Coalition Abdoulaye Bio Tchané et la coalition au pouvoir. Si la première force nommée reste un groupe très soudé, les deux autres présentent quelques spécificités similaires. La coalition Abt est composée à la fois d’un groupe du même nom et du groupe parlementaire Sursaut patriotique. Ces deux composantes étaient bel et bien au rendez-vous du lundi 20 décembre. De même que l’Union fait la Nation. Quant à la mouvance au pouvoir, on y retrouve les Fcbe et le gouvernement. Ces deux groupes sont dans la même logique. Ils ne sont pas prêts à aller à la table de discussions, comme ils l’ont montré déjà. Une situation qui embarrasse les initiateurs du dialogue, le Clergé catholique en premier. Ses difficultés proviennent de l’attitude de la majorité au pouvoir. Seulement, connaissant le mode de fonctionnement de l’Eglise, elle ne veut pas se mettre sur la place publique pour l’accuser et dénoncer le comportement de l’un des partenaires. Or, il est certain que si l’on ne crève pas l’abcès, on va toujours parler d’un flou qui persiste dans cette démarche sans réellement situer les responsabilités. Aujourd’hui, il s’agit de la responsabilité de ceux qui tirent les ficelles du blocage du processus de dialogue. Il est temps pour que l’Eglise et Fors-Elections mettent chacun devant ses responsabilités.

    Le Juge constitutionnel relance les débats

    Dans cette démarche de recherche de compromis, la Cour constitutionnelle a aussi son rôle à jouer. Selon nos informations, la Haute juridiction est dans la même logique que le Clergé catholique et Fors-Elections. Tous veulent amener les protagonistes à s’entendre sur le minimum. C’est pourquoi, elle a mis du temps pour statuer sur la loi 2010-33 portant règles générales pour les élections en République du Bénin. Mais au-delà, tout en rejetant le texte, elle n’a pas jugé toutes ses dispositions inconstitutionnelles. Celles transitoires sont certes les plus querellées et c’est à ce niveau, qu’elle a débouté la majorité au Parlement. Mais cela ne veut pas dire que tout est perdu. Il y a possibilité de remettre la balle à terre pour tout le monde. C’est ce qu’a voulu indiquer la Haute juridiction en estimant que les articles 14 et 20 de la loi, bien qu’ils soient conformes à la Constitution, sont inopérants. Il s’agit du délai de la mise en place des organes chargés de gérer les élections. La loi le fixe à 90 jours au moins, alors qu’on est déjà hors délai. Face à cette situation pour laquelle la Haute juridiction met en lumière la responsabilité des présidents de la République et de l’Assemblée nationale pour leur avoir rappelé qu’il faut éviter de doter le pays des lois électorales à la veille des élections, il est maintenant question de mettre en place la Cena et ses démembrements sans délai, plus précisément dès l’adoption et la promulgation de la loi. Même si cette fenêtre laissée ouverte risque d’entraîner des conséquences fâcheuses pour la tenue à bonne date des élections, elle est doit être bien accueillie. Il revient aux acteurs qui se font face de saisir une telle chance si elle s’offrait à eux. Ce qui n’est possible sans qu’ils ne se retrouvent autour d’une même table.




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