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Bonne gouvernance: Le train de vie de l’Etat ne dit rien à Yayi
Le chef de l’Etat a effectué une visite officielle en République de Finlande du 14 au 16 septembre dernier. Cette visite devrait permettre au Bénin de s’aligner dans la même logique que ce pays en matière du train de vie de l’Etat.
Plusieurs mois après sa visite en Finlande, le commun des Béninois se demandent si l’objectif visé est atteint. En effectuant ce voyage, Boni Yayi voulait s’inspirer en effet du modèle finlandais qui fait de ce pays scandinave celui ayant le plus haut niveau de vie. Le classement de la Finlande est la conséquence immédiate de la gestion des finances publiques. Aujourd’hui, la réalité sociopolitique du Bénin montre clairement qu’aucune leçon majeure ne ressort de cette visite. Il est facile de constater que le gouvernement n’a pas rompu avec ses dépenses exorbitantes et extrabudgétaires sans oublier que la discipline de travail et du respect de l’éthique dans l’administration publique n’est toujours pas la règle de conduite.
Cette visite finlandaise du chef de l’Etat semble ne guère apporter des avantages au pays. Les décisions de l’exécutif sont en contradiction avec les actes exigés pour un redressement de l’économie. En trois mois, on peut identifier de nombreux indices qui contrarient le président de la République. Le peuple se demande alors si au cours de ce voyage, la Haute autorité n’a pas trouvé les moyens techniques nécessaires pour réduire le train de vie de l’Etat.
Malgré ces 48 heures de travail en Finlande, le Bénin ne profite pas encore de son avancée qui peut lui permettre de se retrouver dans le gotha des nations modèles. La corruption est encore présente dans l’administration et l’Inspection générale de l’Etat semble avoir abandonné sa mission de contrôle des finances publiques.
En Finlande, les ministres sont habitués au transport en commun aux heures de repos et pendant les jours de congés. Chaque autorité finlandaise est soumise à une rigoureuse procédure de justification des dépenses. Mais, le président Yayi a-t-il déjà introduit ses réformes dans l’appareil d’Etat ? Assurément pas, puisqu’il est impossible d’apercevoir une autorité béninoise dans un transport en commun. De plus, les dépenses liées aux missions à l’intérieur du pays sont astronomiques avec des séjours dans des hôtels luxueux. Quel enseignement le Bénin a-t-il reçu de la visite du chef de l’Etat en Finlande ? Cette interrogation persiste toujours à cause de la gabegie, signe caractéristique de l’administration béninoise.
