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    Reprise du procès Dangnivo:Audition et confrontation viriles

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    Message par Admin Mer 27 Jan 2016 - 10:35

    Reprise du procès Dangnivo: Audition et confrontation viriles


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    Le Procès du supposé assassinat du cadre du Ministère des finances, Pierre Urbain Dangnivo, a repris hier mardi 26 janvier 2016, pratiquement sur des chapeaux de roues. Plusieurs témoins ont été auditionnés, et les confrontations avec les présumés coupables assez corsées.



    Les langues se délient, les révélations se font, témoins et accusés se donnent sans doute assez de liberté, mais le bout du tunnel semble s’approcher à pas feutrés. Le premier à la barre ce mardi, c’est le Président de la commission d’enquête, l’enquêteur principal Commandant Firmin Boco. Cet officier a été soumis à un interrogatoire de plusieurs heures, mais certaines déclarations de sa part tendent à remettre en cause les Procès verbaux et autres dépositions préalablement consignées dans les différents rapports. Accroché à la version selon laquelle Alofa a administré un produit toxique à la victime pour le tuer, l’officier de Police judiciaire a déclaré que les conclusions de l’enquête ont permis d’établir que cet accusé a réussi son coup grâce au concours de Donatien Amoussou (le second accusé) qui lui aurait remis le produit. Le Commandant Firmin Boco officier a déclaré que Alofa ne connaissait pas Donatien avant les échanges du produit, mais il n’a pas réussi à rapporter à la Cour, le nom de l’intermédiaire qui a dit à Alofa de prendre le produit des mains de Donatien. « Je ne me rappelle plus de son nom », confie-t-il. L’autre clair sombre découvert par les avocats dans la déclaration de l’officier, c’est le dossier Prizo. En effet, selon les explications de ce dernier, le nommé Prizo a été auditionné au même titre que les deux accusés. Cet acteur entendu déjà comme témoin à la Cour est celui chez qui les effets de Pierre Urbain Dangnivo ont été découverts. Me Magloire Yansunu, avocat de la défense, a demandé à l’officier le pourquoi il a préféré laisser Prizo (qui selon lui peut être considéré comme suspect) pour s’occuper de Alofa dont les accusations sont fondées pratiquement sur des supputations. A cette question, l’Opj a déclaré qu’aucun élément ne permettait de considérer Prizo comme suspect et d’avancer sur sa piste. L’avocat le reprend et lui demande si ce n’est pas parce que ce dernier était un informateur de la Police qu’ils ont préféré le laisser. A cette question, il n’a pas pu répondre. Ayant participé à l’exhumation du cadavre à Womey, l’officier a déclaré avoir oublié certaines informations relatives à la situation géographique du bâtiment de Alofa, le lieu d’exhumation et le contenu du bocal. Au sujet des échanges téléphoniques préalables à la disparition de Dangnivo aussi, le Commandant Firmin Boco n’a pas réussi à donner avec précision les réseaux de téléphonie utilisés par les personnes en cause. Tout ceci amène Me Zinflou, avocat de la défense, à noter des contradictions entre le Procès verbal de constatation et les déclarations de l’officier assermenté. Il demande à la Cour d’ordonner leur transport sur les lieux aux fins de constatation par eux-mêmes des informations et de les comparer avec les différents Pv produits.
    La torture à la gendarmerie


    Le second témoin, Finagnon Togbé Zossou, guérisseur traditionnel, a déclaré à la Cour avoir été torturé et emprisonné injustement par des hommes en uniforme pour trois ans. Selon ses déclarations, il a rapporté à la Cour qu’il a reçu un beau matin la visite d’un de ses amis, le nommé Paul. Celui-ci était à moto et était suivi d’un véhicule de couleur blanche. Après les échanges, le véhicule à bord duquel était Alofa et certains hommes en uniforme (selon les propos de Alofa) a fait demi-tour et est reparti. Quelques jours après, il a été convoqué à la Brigade de Sèmè-Podji où il a rencontré un lieutenant qu’il connaissait. Celui-ci l’emmena à la Gendarmerie de Gbéto (à Cotonou) où il a été torturé. « Je leur demandais ce que j’ai fait, mais ils m’ont torturé », a-t-il déclaré. Le lendemain, affirme-t-il, les hommes en uniforme lui ont présenté Alofa et il a déclaré qu’il ne le connaissait pas. Sans autre forme de procès, il a été emprisonné. Alofa, au cours de l’audition d’hier, a déclaré qu’il ne connaissait pas le guérisseur, mais qu’il s’est souvenu s’être rendu chez lui, accompagné d’hommes en uniformes. Donatien Amoussou enfonce le clou. Il a affirmé qu’il était là quand les hommes en uniforme ont planifié de se rendre chez le guérisseur. Il a ajouté que le commandant auditionné Firmin Boco et Prince Alédji, un autre témoin, faisaient partie de ceux qui ont torturé le guérisseur. Ils faisaient partie, selon ses propos de la commission qui les avaient forcés à faire des déclarations et se rendaient régulièrement à la Présidence de la République. Il ajoute qu’au cours de l’audition, Alofa n’a pas réussi à identifier la photo de Dangnivo des photos qu’on lui avait présentées. Le guérisseur a déclaré avoir passé 3 ans en prison, mais le Procès verbal lu par l’avocat de la défense, Me Zinflou rapporte que l’intéressé a été arrêté et relâché 3 semaines après.


    HA

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