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Verdict affaire Talon contre Etat béninois:Le film de la déculottée de Yayi
Terminus, tout le monde descend. Paris a rendu son verdict. Patrice Talon et Olivier Bocco ne seront pas extradés vers le Bénin. Ainsi en a décidé le juge. Mais avant ce verdict beaucoup d’émotions.Hier matin à Paris, l’ambiance était détendue. Un peu trop dirait-on car malgré les sourires ici et là, l’ambiance était électrique.
Les premiers à arriver sur les lieux étaient les avocats de Monsieur Patrice Talon et d’Olivier Bocco. Malgré l’assurance affichée par Me Djogbénou, on sentait un brin d’inquiétude. Qui peut être sur du verdict d’un président d’une Cour d’Appel ? Même si Rfi avait donné le scoop, tout le monde attendait le juge d’instance. Lui seul connait sa vérité.
Justement le juge sort de son bureau, le visage hermétiquement fermé. Il sonnait 13h 50 exactement. Un silence absolu se fit. D’un geste de la tête, il salua l’assistance. Et continua son chemin. Imperturbable. Ce qui jeta un léger doute au sein des Béninois venus assister à l’audience. Pour détendre l’atmosphère, un ami lança : l’avion présidentiel béninois vient d’atterrir à Orly. Il attend le verdict lui aussi. Il est venu chercher Patrice Talon et Olivier Bocco. Des rires jaunes accueillirent une blague aussi mal placée en ces circonstances.
Entre temps, Olivier Bocco fit son apparition. Superbement vêtu. Relaxe. Il serra quelques mains. Envoya quelques Sms téléphopnique. Gratifia de quelques sourires. Bref, toute l’attitude d’un homme un peu stressé. Il sonnait 13h 45 mn.
Les avocats de Patrice Talon et Olivier Bocco, confiants donnaient de la voix. Mais là aussi, juste pour évacuer les quelques inquiétudes qui planaient. Mais où sont donc les avocats de Yayi Boni ? Introuvables. Ni le collège des Béninois, ni les avocats français. Disparus. Dans l’assistance, un plaisantin disait : « j’espère qu’ils ont pris leur sous chez lui. Sinon, après le verdict, …ils n’auront plus rien ».
C’est le moment que choisit Patrice Talon pour faire son apparition. Flanqué seulement de sa fille, il marchait calmement ; le visage un peu fermé mais traversé par un sourire d’un admis à la …guillotine ! Mitraillé par des flashes de nombreux photographes amateurs comme professionnels. Il sonnait exactement 13 h 58.
A 14h09, les battants de la salle d’audience s’ouvrirent. Tout le monde s’y engouffra. Comme pour se débarrasser de ce monde grouillant derrière Patrice Talon, le juge débuta sa séance par le dossier Bénin.
A 14h15, il donna l’avis de la Cour : Non. Talon et Bocco ne seront pas extradés au Bénin. La justice française dit non. (Lire l’arrêt de la Cour) Un ouf de soulagement parcouru la salle. En silence par respect pour la Cour, les nombreux amis de Patrice Talon et de Olivier Bocco se saluèrent. « Amissa ton » lança quelqu’un.
Quelques minutes plus tard, la salle se vida.
Entre temps, le juge rappela le délai donné à un éventuel pourvoi en cassation. 05 jours. Au-delà, Patrice Talon et Olivier Bocco seront autorisés à retirer leur caution. Ils récupéreront ainsi leurs passeports ainsi que leur liberté.
De Paris,
Charles Toko
