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    Assignation de Paul Biya à Paris: Célestin DJAMEN fût le camarade de promo de Benoît ILLASSA à la fac de droit de Paris 2 (Panthéon - Assas)

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    Assignation de Paul Biya à Paris: Célestin DJAMEN fût le camarade de promo de Benoît ILLASSA à la fac de droit de Paris 2 (Panthéon - Assas) Empty Assignation de Paul Biya à Paris: Célestin DJAMEN fût le camarade de promo de Benoît ILLASSA à la fac de droit de Paris 2 (Panthéon - Assas)

    Message par Admin Ven 26 Nov 2010 - 13:02


    Assignation de Paul Biya à Paris: Célestin DJAMEN fût le camarade de promo de Benoît ILLASSA à la fac de droit de Paris 2 (Panthéon - Assas)



    Celestin DJAMEN: "Pourquoi nous portons plainte contre Paul Biya à Paris"


    "...Je récidive en quelque sorte en déposant une nouvelle plainte mais au nom de l'Uda. Et j'espère vraiment que cette fois, M. le procureur de Paris prendra en compte notre plainte et qu'il y prêtera une oreille attentive..." Homme politique, membre du Social democratic front (Sdf), il est aussi président de l'Union pour la diaspora active (Uda) qui fait partie du Conseil des Camerounais de la diaspora (Ccd). Le Messager l'a rencontré samedi dernier à Paris. Dans cet entretien exclusif, il explique en avant première au quotidien de la rue des écoles les raisons de l'action intentée contre Paul Biya, mardi 2 novembre.


    M. Djamen, bonsoir. Quel bon vent vous amène à Paris en cette fin de mois d'octobre ?

    Bonsoir à vous. Le Messager est décidément présent partout. Aussi bien à l'intérieur du Cameroun qu'à l'extérieur du triangle national. Ecoutez, j'avais quelques problèmes strictement personnels à régler à Paris. C'est pourquoi je suis provisoirement là. Si tout se passe bien, je dois avoir regagné mon pays dans quelques jours.


    On sait que vous avez plusieurs casquettes. Est-ce le membre du Sdf ou le président de l'Uda qui séjourne actuellement dans la capitale française ?

    C'est forcément une seule et même personne avec ses multiples casquettes. Je suis en effet membre du Sdf tout comme je préside aux destinées de l'Uda. Vous savez, j'ai créé l'Union pour la diaspora active le 22 décembre 2004. C'est une association qui est membre du Conseil des Camerounais de la diaspora et qui défend à ce titre les valeurs de promotion de la liberté, de la démocratie et de la citoyenneté principalement au Cameroun mais aussi, plus largement, en Afrique. Le fait pour moi d'être rentré vivre au Cameroun définitivement en février 2010 n'empêche pas que je demeure le président de l'Uda. L'association dispose d'un secrétariat général qui gère les affaires courantes depuis la France. A ce propos, nous avons reçu une invitation de l'Uda pour assister à une conférence de presse mardi 2 novembre 2010 à Paris.


    Peut-on avoir quelques indiscrétions sur cette manifestation ?

    La conférence de presse du 2 novembre (hier, Ndlr) aura lieu au quartier Belleville dans le 19ème arrondissement de Paris, l'après-midi. Il s'agira d'une conférence de presse explicative.

    Que voulez-vous dire par là ?

    Nous, voulons par cette rencontre avec la presse, nous adresser au peuple camerounais et à tous ceux qui s'intéressent à la question de la bonne gouvernance, pour expliquer ce qui a motivé l'Uda à déposer, le matin même du 2 novembre 2010, une plainte contre M. Paul Biya, le président de la République du Cameroun, pour « Recel de détournement de biens publics ». Il me semble judicieux et légitime, qu'après le dépôt d'une plainte concernant une personnalité aussi haute dans la hiérarchie politique du Cameroun, que l'Uda puisse s'expliquer le plus largement possible sur cette action.


    Quand vous dites que L’Uda porte plainte, doit-on comprendre que le processus est enclenché ou qu'il est dans sa phase d'aboutissement ?

    Au risque de me répéter, je réitère que la plainte sera déposée le matin du 2 novembre 2010 [hier, NdIr] au parquet de Paris, et que la conférence de presse suivra l'après-midi du même jour.


    Où exactement comptez-vous déposer plainte ?

    La plainte sera déposée au Quai des Orfèvres. C'est là que les dépôts de plainte se font au pénal pour des affaires de recel de biens publics. Car, faut-il le rappeler, le recel de biens publics est un délit.


    Encore faudrait-il que ce délit soit véritablement constitué...Une plainte analogue avait déjà été déposée par le Conseil des Camerounais de la diaspora. Mais elle avait purement et simplement été classée sans suite. Pourquoi en serait-il autrement cette fois ?

    Effectivement, le 2 février dernier, le Ccd avait déposé une plainte similaire contre M. Paul Biya, qui a été classée sans suite. Or en matière de droit, tout justiciable doit être entendu. En classant sans suite la plainte du Ccd, l'on a voulu manifestement nous signifier qu'on refuse de nous entendre. Je dis nous car je suis membre du Ccd. Je récidive donc en quelque sorte en déposant une nouvelle plainte mais au nom de l'Uda. Et j'espère vraiment que cette fois, M. le procureur de Paris prendra en compte notre plainte et qu'il y prêtera une oreille attentive. Cette requête est d'une importance capitale sur le plan moral et politique pour le Cameroun.

    Mais à base de quels éléments nouveaux espérez-vous faire pencher la balance en votre faveur ?

    On ne peut pas à proprement parler d'éléments nouveaux. Puisque ce n'est pas la même personne morale qui porte plainte. L'Uda saisit la Justice française au sujet de M. Paul Biya pour la première fois. Les éléments dont nous disposons sont connus. En 1984, le journal satirique français Le Canard enchaîné a publié un article sur les biens immobiliers de M. Biya en France. Il y était notamment question d'une demeure cossue à l'Avenue Foch à Paris. Dès le lendemain de cette publication, un ancien ambassadeur du Cameroun en France avait tenté de démentir cette information. Mais Le Canard enchaîné avait réitéré ses révélations.

    Depuis, les autorités camerounaises n'ont plus rien dit. Cette situation perdure 27 ans après. Par ailleurs, en tant que président de l'Uda, j'ai à mon tour investigué. Je me suis rendu au 33 Avenue Foch pour visiter l'immeuble en question. J'ai effectivement pu constater, de l'extérieur, que l'appartement indexé est en effet cossu et superbement bien gardé. Enfin, j'ai reçu d'autres éléments du Canard enchaîné que j'ai reversé au dossier. Par ailleurs, l'ancien président de l'Amorc, Raymond Bernard, avait reconnu que l'Organisation souveraine du temple initiatique (Osti) à Paris, a reçu de M. Paul Biya 40 millions de F français à l'époque. Voilà, à mes yeux, autant d'éléments qui devraient amener le juge français à se prononcer.

    Face à tous ces éléments, l'Uda a le devoir moral de tout mettre en œuvre pour que cette affaire soit tirée au clair. Car, c'est le patrimoine du peuple camerounais que l'on brade ainsi. Et pendant ce temps, le peuple camerounais s'appauvrit. Si l'Uda ne fait rien, si nous croisons les bras et observons comme des spectateurs le crime dont est victime le contribuable camerounais, nous serions complices de cette situation. Le contribuable camerounais doit savoir où va son argent et comment il est utilisé.


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