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    Face à l’impossibilité de réaliser à bonne date la Lepi:Yayi Boni opte pour la Leip

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    Message par Admin Ven 26 Nov 2010 - 12:08


    Face à l’impossibilité de réaliser à bonne date la Lepi:Yayi Boni opte pour la Leip



    Le gouvernement préfère désormais une Liste électorale informatisée provisoire (Leip). La nouvelle est tombée hier tard dans la soirée après que tous les calculs ont montré l’impossibilité de réaliser à bonne date la Liste électorale permanente informatisée (Lepi) et de la rendre opérationnelle pour les scrutins de l’année prochaine.

    La réalisation de la Lépi pour 2011 est dans l’impasse. Outre le fait que cette liste ne sera pas disponible, des doutes planent sur sa validité. Parce qu’après le passage forcé dans dix départements, il faut forcément revenir dans toutes ces localités pour enregistrer les Béninois oubliés. Idem pour les zones sinistrées. Encore qu’il reste deux grands départements du Septentrion à traverser. Et tout ceci avant le 31 décembre 2010, c’est-à-dire dans moins de quarante jours. Du côté des Partenaires techniques et financiers comme dans la mouvance, on a commencé depuis environs dix jours à ouvrir les yeux pour voir la réalité en face et comprendre que le temps imparti pour la réalisation de cette Lepi est insuffisant. Pis, il y a eu d’autres difficultés sur le terrain. Plusieurs opérateurs Kits mal formés ne sont pas parvenus à remplir leur part du contrat. Ils ont plutôt constitué un sérieux handicap au processus. Pendant tout le temps, c’est leur contre-performance qui a ralenti la réalisation à bonne date de la Lepi. Pour n’avoir pas été formés, l’usage que certains ont fait des machines laisse à désirer. C’est à cause de ces cas que plusieurs machines tombaient régulièrement en panne. Sans compter d’autres agents mal intentionnés qui emportent carrément des machines afin d’entraver le bon déroulement du processus. De tels cas ont été enregistrés dans le département du Plateau où deux d’entre ces agents indélicats ont été envoyés en prison. Autant de difficultés qu’on déplore et à 87 jours du premier scrutin de 2011, il n’y a pas de loi pour gérer les élections et la Commission électorale nationale autonome (Cena) ne peut pas être mise en place. C’est face à tant de contraintes que le gouvernement et ses députés va-t-en guerre ont tenté hier un premier recul pour voir clair dans la situation. En proposant une liste intermédiaire qu’ils ont nommé Leip. Parce qu’au terme des dispositions de l’article 31 et suivant la loi portant Règles générales pour les élections, la Lepi doit être prête à 61 jours du scrutin. Mieux, une liste nationale des électeurs doit être affichée 15 jours plus tôt pour permettre de corriger les erreurs. Ainsi, s’il doit avoir élection au plus tard le 27 février 2011 pour rester dans le délai, on ne peut plus utiliser cette Lepi en cours de réalisation.

    Une commission pour évaluer les acquis

    Les députés de la mouvance présidentielle affectés par la situation, ont baissé la tension à leur niveau et commencé hier par négocier. Dans leur proposition pour une sortie de crise, ils souhaitent une Lépi à la place de la Lepi. Une commission ad’ hoc sera mise en place, selon leur voeu, pour retourner sur le terrain et évaluer le niveau du recensement et de l’enregistrement des données biométriques. C’est sur la base des résultats qu’une Liste électorale informatisée provisoire sera établie pour les scrutins présidentiel et législatif de 2011. Avec cette plate-forme de discussions, les négociations mouvance-opposition ont duré plus de douze heures hier sans que les parties ne parviennent à un compromis. Ce sont les délégués des groupes parlementaires qui s’étaient retrouvés pour harmoniser les points de vue et rendre compte des résultats à leurs bases. A dix sept heures hier, on a appris qu’il y avait quelques points d’accord. C’est d’abord et avant tout le fait que tout le monde s’accorde désormais qu’une Lepi n’est plus possible. Deux, il faut trouver une situation alternative pour sauver les meubles et éviter le blocage. Sur ce point, les avis étaient partagés et les divergences manifestes. Pour la mouvance en effet, c’est par une Leip qu’il faut gérer la crise. L’opposition pour sa part, préfère que les textes restent tels avec le processus devant conduire à la Lepi et qu’au niveau des dispositions transitoires de la loi portant Règles générales pour les élections en République du Bénin, la représentation nationale adopte un article pour renvoyer le pays vers les listes manuelles au cas où on ne parviendrait pas à réaliser la Lepi. Il y a eu ensuite le débat sur la composition de la Cena. Sur ce point, les parties ne sont pas également parvenues à s’entendre. Pour la mouvance, il faut une Cena forte avec au moins 18 membres. Pour le camp d’en face, une Cena avec un nombre réduit de membres ferait l’affaire. A ce niveau, il faut faire remarquer un calcul politique de part et d’autre. En effet, avec une Cena constituée d’un grand nombre de membres, la mouvance se retrouverait en majorité et pourra contrôler la désignation de son président. Ce sont ces situations qui sont à l’origine des divergences. Et les députés de la mouvance minoritaire n’ont pas voulu d’une plénière pour se retrouver devant le fait accompli comme ce fut le cas pour les Règles particulières pour l’élection du président de la République et des membres de l’Assemblée nationale. Et face à la pression de leur vis-à-vis, le président de séance, l’honorable André Dassoundo était obligé de faire venir tous ses collègues dans l’hémicycle pour le démarrage de la plénière. Il sonnait 22 heures en ce moment. Entre-temps, le ministre chargé des relations avec les institutions (Mcri) Zakari Baba Body a rallié le Palais des Gouverneurs à Porto-Novo pour mieux suivre l’évolution de la situation. C’est sans compter avec les autres coups de fil provenant de la Marina. Une réunion de crise se tient dans le bureau du député Karimou Chabi Sika et ne permet pas d’avancer dans les discussions. Quand ils n’en pouvaient plus et leurs collègues de l’opposition tendaient vers le démarrage de la plénière, des instructions fermes ont été données à la présidente de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme Mme Hélène Aholou Kèkè, à son adjoint et au premier rapporteur de l’instance qui sont tous membres des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) de vider les lieux. Une façon d’empêcher la tenue légale de cette plénière qui devenait irréversible. Il ne restait que le deuxième rapporteur Judes Lodjou et la loi prescrit qu’aucun dossier ne peut-être étudié sans un président de la commission en question et d’un rapporteur.



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