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ZOOM sur le Commandant du stade de l'amitié de Kouhounou
Personnage très collaboratif, le commandant du stade de l'amitié de Kouhounou a bien voulu se prêter à nos différentes questions. Pour cet grand homme passionné de la lecture, du football mais aussi des femmes, le stade de l'amitié retrouve petit à petit ses marques de place sécurisée.
BMP : Bonjour Monsieur le commandant, présentez-vous à nos internautes.
COM : On m'appelle OUMOROU MOHAMAN Nourou Dine, je suis officié de paix de 1ère classe de la police nationale. Je suis le chef section adjoint de la circulation de la ville de Cotonou et actuellement je suis le chef du poste avancé du stade de l’amitié de Kouhounou.
BMP : Quels sont les différentes activités dont vous avez la charge ?
COM : Il y a de cela quelques années, les actes de banditismes, de voyoucratie étaient constatés sur l’esplanade intérieur et extérieur du stade de l’amitié ; de même que les abords immédiats du stade. C'est pour palier à cela qu'on a mis en place avancé. Ainsi j'ai pour mission: l'organisation la circulation et des patrouilles de jour comme de nuit sur l’esplanade, l'immobilisation de tout individu mal intentionné, la sécurisation des alentours et enfin la prévention des cas d’accidents.
BMP: Quel bilan faites-vous des différentes prestations de votre équipe ?
COM: Il faut souligner qu’avant notre arrivée, il y avait la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRV) qui avait fait un grand travail. Nous sommes venus nettoyer le travail qui est déjà fait. Le bilan est bien mais insuffisant parce qu’en matière de sécurité on n'est jamais à 100%.
BMP : Comment conciliez vous votre vie de famille et celle professionnelle ?
COM : En réalité, aucun fonctionnaire de police n’a une bonne vie de famille parce que nous consacrons plus de temps au travail qu’à la maison. Pendant près de 25ans de travail nous nous sommes beaucoup investis dans la sécurité béninoise. Difficilement, on consacre du temps à notre famille. C’est le tout puissant qui veille sur nos enfants dans le milieu éducatif.
BMP : Quelles sont les différentes difficultés que vous rencontrez sur le plan
professionnelle ?
COM : Nous ne rencontrons pas tellement de difficultés parce qu’on a l’appui des élus locaux, des personnes qui dirigent le stade sans oublier ceux qui animent les sociétés privés de gardiennage. Nous coordonnons nos moyens et le tout est joué !
BMP : Quels sont les cas d’insécurité les plus fréquents ?
COM : Il y a de cela quelques années les vols de moto, de portable étaient répétés et même des viols !!!Mais depuis 5 à 6 ans nous n’avons plus eu ces cas. Je crois que tous ces individus ont su qu’on a pris la commande des lieux et ont déserté les lieux. Mais le vrai problème, ce sont "les belles de nuit" qui nous fatiguent. Il y a quelques mois, nous avons mené une opération au cours de laquelle on a eu à arrêter 12 femmes, la 2nd opération 22 femmes et la 3eme 6 femmes. Nous les envoyons au commissariat central. La loi ne punit pas sévèrement ce fléau mais c’est le proxénète qui est punit sévèrement. Ce qui amène ces femmes à récidiver. Parmi, celles-ci se trouvent des mineurs. Alors, je demande à l’Etat de mettre en place une loi pour pouvoir pallier à ce fléau.
BMP : Comment les reconnaissez-vous les belles de nuit du stade ?
COM : (rire) On les reconnait !!! Elles sont debout et elles vous appellent. Nous disposons de différents moyens pour les immobiliser. Ces moyens ne peuvent être dévoilés parce que c’est un secret professionnel.
BMP : Quelle est votre passion ?
COM : Personnellement, j’aime la lecture et le sport en particulier le football que j’adore !
BMP : Votre statut de devenir commandant, c’était un rêve depuis votre enfance que vous aviez réalisé ?
COM : Sincèrement non ! Cela ne me plaisait pas du tout. J’ai été éduqué dans une famille musulmane. Mes parents étaient des fanatiques donc et donc ne voulaient pas me voir dans l'armée. Mais grâce à l'appui de mes oncles, ils m’ont finalement permis d'exercer ce métier. Et sans mentir la police nationale m’a tout donné.
BMP : Pour certains, c'est la pauvreté des gens de l'armée qui fait qu'ils racolent les conducteurs de taxi qu'en dites-vous?
COM : On ne peut pas dire que c'est parceque les gens de l’armée sont pauvres qu'ils taxent la population parce qu’ils ont un salaire! Tout est une question de comportement parce que dans toute société il y a des brebis galeuses.
BMP : Quelle appréciation faites-vous de l’opération ‘’DJAKPATA’’ ?
COM : C’est une très belle initiative parce qu’elle a permis à faire disparaître presque tous les ghettos de la ville de Cotonou.
BMP : Si votre enfant décide de faire l’armée que diriez-vous ?
COM : Je lui dirai que c’est un complément de formation. Je n'obligerais pas mon enfant à exercer un métier. Il est libre de faire son choix.
BMP : Aimez-vous les femmes ?
COM : Qui n’aime pas les femmes ? Moi je n’aime pas l’hypocrisie. Il n’y a aucun homme qui n’aime pas la femme seulement qu’il ne faut pas exagérer.
BMP : Quel est alors votre critère de choix ?
COM : Une femme est une femme. Si je tombe amoureux d’une femme je l’aime un point c’est tout.
BMP : Que pensez-vous de la polygamie ?
COM : Sincèrement je n’aime pas cela. J’ai une femme à la maison. C’est comme si tu ne respectes pas la femme.
